R2-D2 #75308
- Référence : #75308
- Nom du modèle : R2-D2
- Nombre de pièces : 2314
- Année : 2021
- Dimensions : 15 x 20 x 32
- Designer : Kurt Kristiansen
- Niveau de difficulté : 5/5
- Note du modèle principal : 5/5
289,97
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226,99
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270,54
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R2-D2 est un personnage récurrent et emblématique de la saga Star Wars, puisqu'on peut le voir dans tous les Episodes. De caractère têtu, il est toujours inventif, appliqué et dévoué pour remplir ses missions. Il est très souvent accompagné de son fidèle ami, le droïde de protocole C-3PO, avec lequel naissent certaines disputes très cocasses. Contrairement à son compère, le petit droïde est seul personnage de Star Wars à avoir vécu la plupart des évènements importants, et à en être conscient. En effet, la mémoire de C-3PO est effacée à la fin de l'Episode III : La revanche des Sith, pour ne pas qu'il puisse révéler, malgré lui, là où les enfants jumeaux de Padmé et Anakin (Leia et Luke) ont été placés.
Sous ses airs de droïde inoffensif, R2-D2 n'en est pas moins un personnage valeureux qui a sauvé la mise à ses compagnons à bien des reprises dans des moments critiques. Dans l'Episode I : La menace fantôme, l'astromécano R2 répare le Royal Naboo Starship endommagé, ce qui permet aux fugitifs de Naboo de forcer le blocus de la Fédération du Commerce. Cette réparation de fortune mènera R2-D2 à rencontrer C-3PO sur Tatooine. Dans l'Episode II : L'attaque des clones, R2-D2 stoppe le fonctionnement de la fonderie sur Géonosis, évitant à Padmé d'être brulée vive dans une cuve. Plus tard, il récupère la tête de C-3PO pour la réassembler sur son corps. Dans l'Episode III : La revanche des Sith, il détruit un vibro-droïde en train de saboter l'Intercepteur Eta Actis-2 d'Anakin Skywalker. Par la suite, le droïde manœuvre les ascenseurs de l'Invisible Hand afin d'aider les Jedi à faire échapper le Chancelier Palpatine, et crâme 2 super droïdes de combat en enflammant de l'huile. Puis, il électrocute la garde du Général Grievous pour libérer les chevaliers Jedi Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker.
Dans l'Episode IV : Un nouvel espoir, la Princesse Leia lui transmet les plans secrets de la première Death Star, qu'il remettra à Obi-Wan Kenobi. Ces plans fourniront alors une aide cruciale pour planifier l'attaque des Rebelles sur la gigantesque arme de destruction. Dans ce même épisode, il éteint aussi un début d'incendie à bord du Faucon Millénium et sauve in extremis Luke, Han, Leia et Chewbacca du broyeur de l'Etoile de la Mort. Lors de l'Episode V : L'Empire contre-attaque, il déjoue des ordinateurs de sécurité, et répare l'hyperdrive du Faucon pour permettre aux Rebelles de prendre la fuite. Enfin, dans l'Episode VI : Le retour du Jedi, R2-D2 lance un sabre-laser à Luke Skywalker qui était sur le point d'être précipité dans le puits du Sarlaac. Le Jedi et ses alliés peuvent ainsi se débarrasser de Boba Fett, Jabba, et ses sbires. Le robot subit aussi quelques dégâts lors de l'attaque du bunker sur Endor ; sans conséquence.
Dans l'Episode VII : Le réveil de la Force, R2-D2 est en veille depuis que son maître Luke Skywalker a disparu, soit de nombreuses années. Il sort de cet état de veille lorsqu'il ressent la possibilité de retrouver Luke, grâce aux plans secrets que BB-8 finit par transmettre à la Résistance. Dans l'Episode VIII : Les derniers Jedi, dans le Faucon Millenium, R2-D2 retrouve enfin Luke et le convainc d'aider Rey en projetant à nouveau le message holographique que la Princesse Leia avait enregistré pour Obi-Wan Kenobi environ 30 ans plus tôt. Dans l'Episode IX : L'ascension de Skywalker, la principale intervention de R2-D2 sera la restauration de la mémoire de C-3PO après que celui-ci ait été reprogrammé pour traduire un message écrit dans l'ancienne langue runique des Sith.
Par ailleurs, R2-D2 assiste régulièrement des pilotes de chasseurs. Ainsi, il se retrouve avec Anakin à bord du Naboo N-1 et de l'Intercepteur Jedi, respectivement dans les Episodes I et III. Dans l'Episode IV, il accompagne Luke aux commandes d'un X-Wing, pour attaquer la Death Star. Cette escapade vaudra au droïde un tir de Dark Vador en personne, à bord de son TIE Advanced x-1. Très endommagé, le droïde pourra être réparé. Dans l'Episode V, R2-D2 devient le droïde attitré de Luke. A cette occasion, il se retrouvera sur Dagobah, planète où il fera une petite expédition sous-marine dont il se serait bien passé ! A la suite de toutes ces péripéties de la prélogie et de la trilogie, R2-D2 sera transmis de génération en génération au sein de la famille Skywalker, et préféré aux unités R3 et supérieures pourtant plus modernes.
Fabriquées par Industrial Automaton, les unités R2 succèdent aux unités R1. Un droïde R2 est plus compact qu'un R1, et dispose de nombreux outils et équipements. Parmi les outils de R2-D2, on recense un fer à souder à arc électrique, une scie circulaire, 2 bras manipulateurs, un bras à pince, un bras d'alimentation en énergie et bien sûr le principal œil photorécepteur et radar. Le robot originaire de Naboo a également des gadgets, tels qu'un projecteur holographique, un bras à interface universelle pour se connecter sur un terminal, une paire de mini réacteurs rétractables pour parcourir de faibles distances au dessus du sol, un extincteur, un périscope, un lanceur, des détecteurs de formes de vie, de chaleur et de mouvement, un amplificateur de signal et quelques autres capteurs et senseurs électromagnétiques. En outre, il est doté d'une coque en duracier et de chenilles tout terrain pour optimiser autant que possible ses capacités de déplacement limitées.
A l'origine conçu pour effectuer des réparations, l'astromécano s'avère très polyvalent en pratique. Il peut utiliser ses capacités et équipements pour remplir des tâches toutes autres que la réparation et la maintenance d'un vaisseau, parfois en utilisant ses équipements de façon peu orthodoxe. Ses hauts faits au cours des 6 Episodes le prouvent. Les unités R2 ont été designées pour être compatibles avec les slots des chasseurs. Une fois raccordée au vaisseau, une unité R2 démontre encore sa polyvalence. Elle assiste le pilote pour calculer des coordonnées, démarrer certains systèmes, dévier des circuits énergétiques, ou même effectuer certaines manœuvres de base en cas d'incapacité du pilote. A cette liste s'ajoute évidemment la réalisation de petites réparations techniques. Ses multiples usages ont vite rendu les unités R2 populaires, puis incontournables pour les pilotes. Il est à noter que R2-D2 s'exprime dans un langage composé de bips et sifflements électroniques. C-3PO aide souvent à la traduction. C'est une formalité pour lui, un droïde de protocole qui maîtrise plus de 6 millions de formes de communication.
Avec 200 pièces de plus que la version #10225, cette mouture 2021 donne de quoi s'amuser pendant environ 6 heures. Le montage alterne le chaud et le froid : certaines parties sont construites de manière totalement différente de la version de 2012 tandis que d'autres sections sont strictement identiques. En faisant fi de la version précédente, ce #75308 reste agréable à construire du fait de la grande diversité du montage. Et bien que tout ne soit pas forcément très démontable à la fin, ce R2-D2 présente une conception modulaire. Mis à part quelques petits sous-ensembles, on a 11 modules : le châssis studless, 4 faces, 2 jambes, 2 pieds, la tête et le présentoir.
On débute avec le châssis studless qui n'a rien à envier à certains sets Technic de bonne taille. Bien rigide grâce à l'utilisation des cadres 11x15, le cœur du set comporte surtout le mécanisme de déploiement du pied central du droïde. Et là, Lego a frappé vraiment fort avec un système très sophistiqué. Le mécanisme comprend un parallélogramme déformable (noir) qui empêche le pied central de descendre. En basculant le corps du droïde vers l'arrière, les axes au niveau des épaules tournent et modifient la position des biellettes bleues. Ces dernières vont alors modifier les butées du parallélogramme noir pour libérer le pied. En position basse, le pied tient la charge par un point de rebroussement. Pour libérer tout le système, il suffit de remettre le droïde d'aplomb. C'est extrêmement impressionnant d'un point de vue technique tout en étant parfaitement fiable. Le châssis comprend également les systèmes de déploiement des outils du droïde selon un système de bouton-poussoir sur la face arrière. En appuyant sur le bouton sur la face arrière, on déploit l'outil sur environ 40°. Les 50° degrés restants devront donc être faits à la main, ce qui marque un petit retour en arrière par rapport à la version de 2012. Par contre, cette nouvelle configuration présente un énorme avantage : lorsque l'outil sort, il pousse et ouvre le compartiment en façade. Celui-ci n'a donc plus besoin d'être opéré manuellement. Ainsi, en donnant un coup sec sur le bouton-poussoir, on ouvre le compartiment et on sort l'outil instantanément. Visuellement, l'effet est garanti ! Bien entendu, la manœuvre sera entièrement manuelle pour tout replier.
Les faces gauche et droite sont assez simples. Une fois construites, elles se glissent sur les côtés selon une fixation par gonds qui sont ensuite verrouillés par des plates sur le bord inférieur. Les jambes du droïdes sont rigoureusement identiques à celles du R2-D2 #10225. On retrouve ainsi une construction par empilement verrouillée par des renforts verticaux studless. Le tout se fixe au corps de la même façon également, grâce à un cadre Technic. Pour les pieds, il n'y a pas d'évolution non plus : de l'empilement avec des connecteurs Technic pour permettre l'articulation de la cheville. Les différents sous-ensembles qui font les finitions sont eux aussi réalisés comme sur la version #10225.
La face avant est assez plaisante à construire car elle comporte du SNOT joliment réalisé. Pour cela, on a des brackets et diverses briques avec tenons sur le côté ; assez classique finalement. L'utilisation du bracket centered est en revanche plus intéressante. Apparue en 2019, cette pièce est devenue incontournable pour le SNOT tant elle permet de tout ajuster parfaitement, sans avoir à se soucier des demi plates de décalage. Les différentes ouvertures sont articulées avec des pièces comme celle-ci, ce qui là aussi marque une petite amélioration par rapport à la version de 2012. Comme les faces latérales, la face avant se glisse sur le châssis selon un système de gonds bloqué par des plates. La face arrière suit le même procédé.
La tête adopte une construction en sculpture, ce qui induit nécessairement de l'empilage. On a toutefois quelques petites variantes pour intégrer les différents détails : du SNOT sur le pourtour inférieur, des clips pour la lentille et une touche de Technic pour le périscope. Ce dernier peut être maintenu en position haute à l'aide d'une biellette qui s'accroche à l'intérieur des parois. Le "couvercle" qui renferme le sabre laser est quant à lui simplement tenu avec un tenon. Les 2 dispositifs peuvent s'ouvrir aisément du bout des doigts grâce à la présence de rainures. La tête est montée sur une turntable pour tourner à 360°, tout en glissant sur le plan frotteur formé par les nombreuses tiles présentes au sommet du corps. On conclut avec le présentoir ; présentoir sur lequel Lego a encore une fois redoublé d'imagination pour nous pondre une horreur.
La version #10225 de 2012 adoptait une approche fortement basée sur la brique, de par la construction du corps et plus encore par les tenons apparent sur la tête. Cette version #75308 s'efforce de masquer autant que possible les tenons, vraisemblablement pour séduire un plus grand nombre de personnes. Les différentes strates de la tête sont donc plutôt lisses. Pour autant, considérée dans son ensemble, on ne peut pas dire que la tête soit vraiment lisse. Comme sur le BB-8 #75187, il y a une irrégularité manifeste avec toutes les variétés de surfaces : slopes, slopes curved, tile, tenons, dish. Cela manque d'uniformité et ne permet pas d'avoir un lissage dans la masse comme c'était le cas sur la version #10225. Pire encore, les longues courbures décrites notamment par les slopes 4x1 curved tendent à aplatir la tête visuellement. A cause du plan frotteur, l'écart de 1,5 plates entre la tête et le corps est quelque peu regrettable. Il aurait probablement pu être réduit à une demi plate sans compromettre la rotation de la tête. S'agissant des détails, il n'y a pas grand chose à redire. La lentille est parfaitement dimensionnée - quoiqu'un peu aplatie - grâce à un bouclier, idem pour la diode rouge du processeur. Trois driving ring extensions sont de la partie. L'un d'eux reproduit le fameux projecteur holographique ; très bon choix là encore. Le périscope est un peu court une fois déployé, mais ce n'est pas bien grave car il est plutôt fonctionnel. Le compartiment pour le sabre laser sera au contraire bien vite oublié. On est plus proche du placard à balais que du système d'éjection tel qu'on le voit dans l'Episode VI : Le retour du Jedi... Concernant la répartition des couleurs, la tête de notre droïde est tout à fait fidèle.
La face avant est celle qui offre le plus de détails. La réalisation est globalement excellente, à commencer par la texture de l'ensemble. Les petits reliefs générés par les bords des différentes slopes recréent à merveille les motifs que l'on peut apercevoir sur la carlingue du vrai droïde astromécano. Sur la partie haute, les compartiments abritant les 2 bras manipulateurs peuvent s'ouvrir. A l'intérieur des compartiments, il est vrai que les bras sont sommaires. Mais les pièces grises donnent autant que possible l'impression d'outils mécaniques de précision. Au milieu de la face avant, on a le récepteur des signaux accoustiques et le système de ventilation du droïde. Réalisés avec des passages de roues, les contours forment 2 rectangles aux coins arrondis, ce qui est tout à fait approprié. Par contre, l'épaisseur est bien trop prononcée : les 2 dispositifs dépassent largement trop du corps du droïde. On notera tout de même le sens du détail sur le récepteur des signaux accoustiques : il présente 3 lamelles alors que le #10225 n'en avait que 2. Les 2 trappes verticales peuvent s'ouvrir pour révéler des outils, à savoir une pince et un bras à interface universelle. Les 2 instruments sont télescopiques. Tout en bas, la prise d'alimentation en énergie est parfaitement reproduite. En bref, tout est parfait à part le caractère trop proéminent des 2 composants centraux.
La face arrière n'a pas énormément de détails à livrer. Elle se contente des 2 trappes de polarisateur (gris clair) et de la prise pour que le droïde puisse s'alimenter en énergie lorsqu'il embarqué sur un chasseur. Les 2 boutons-poussoir pour les outils de la face avant ne sont pas trop gênants visuellement. On remarquera aussi une bande de tenons sur toute la hauteur. Cela permet d'apporter un peu de matière, afin que la face arrière ne soit pas trop en rupture avec les autres faces. C'est juste ce qu'il faut.
Les faces latérales sont un peu à l'image de la face arrière : une finition sobre et des détails discrets, d'autant plus que les jambes les cachent en partie. Ainsi, on a des tiles 2x2 pour imiter les déperditeurs de chaleur et des grilles pour représenter les stabilisateurs d'impulsion aux interférences. La disposition de ces 2 équipements est inversée sur les côtés gauche et droit du robot, comme en vrai. On soulignera que les jambes sont parfaitement affleurantes au corps, et que le bas du corps du droïde fait exactement la même largeur que la partie haute, ce qui n'était pas le cas sur le modèle #10225. De ce point de vue, notre #75308 marque donc une amélioration.
Avec des slopes curved, les épaules sont bien arrondies sur le dessus mais un angle demeure après la slope à 45°. A défaut d'être réaliste, cela donne une certaine cohérence d'ensemble par rapport à la construction que l'on trouve sur la tête. Dans l'épaule, ces pièces rondes suivent de façon régulière la courbure définie par l'arche 1x6x2. Mais en terme de rendu, le résultat n'est pas forcément meilleur que les disques 3x3 que l'on avait sur le #10225. Sur chaque jambe, les slopes dark blue simulent la coque de protection des mini réacteurs rétractables. Diverses pièces grises créent des petits bitoniaux çà et là, pour ajouter du détail et donner cette illusion que le robot est bourré d'assemblages métalliques. Vers la cheville, les filtres et réservoirs de lubrification sont présents tout en finesse avec les 2 bâtonnets gris. Lorsque R2-D2 est sur 3 pieds, l'angle d'inclinaison des jambes et du corps est rigoureusement conforme à la réalité.
Les slopes conviennent très bien pour les traits géométriques des pieds. On retrouve bien la forme trapézoïdale et les côtés convexes. Comme sur les jambes, quelques pièces grises évitent d'avoir des grandes surfaces blanches et monotones. Les câbles powerbus sont les seules pièces dorées apparentes. Ils apportent une sorte de patine au droïde tout en étant plus fidèles que la couleur marron utilisée sur le #10225. Ces câbles sont reliés aux cellules de carburant hydroglycolique. Ces dernières sont un brin plus petites que sur la version de 2012 et perdent chacune une vanne de vidange ; tant pis. On notera en outre sur cette version 2021 que lorsque le pied central est en position repliée, il bouche nettement moins bien le trou sous le droïde que sur la version 2012. Gageons que l'on regarde rarement sous la jupe de R2-D2 !
Enfin, comment ne pas terminer cette analyse sans aborder la question du présentoir et des frasques du marketing ? La figurine sur le socle, c'est toujours aussi moche, mais on s'y était presque habitués. Par contre, que dire de ce monolithe qu'ils nous ont collé à côté de l'affichette ? Ca casse encore plus la sobriété du présentoir, tout en surrélevant de manière totalement inappropriée la minifig. Bref, encore une fois Lego a sacrifié le bon sens sur l'autel de l'exclusivité.
Techniquement impressionnant, ce R2-D2 UCS #75308 n'en reste pas moins une évolution mineure par rapport au #10225. Certains détails gagnent un peu en finesse, d'autres sont dans la stricte continuité de ce qui a été fait 9 ans plus tôt. Les 2 dispositifs incorporés dans la tête ne sont finalement que de gadgets, la principale évolution pouvant se résumer au mécanisme du pied. Le modèle est objectivement réussi, c'est indéniable. Mais Lego avait sans doute mieux à faire que nous pondre une nouvelle version d'un modèle qui n'accusait pas le poids des années.