BB-8 #75187
- Référence : #75187
- Nom du modèle : BB-8
- Nombre de pièces : 1106
- Année : 2017
- Dimensions : 28 x 15 x 25 (taille réelle : 0,67 mètre)
- Designer : Kurt Kristiansen
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 2/5
BB-8 apparait pour la première fois dans l'Episode VII : Le réveil de la Force. Au moment où les troupes du Premier Ordre s'aprêtent à débarquer sur Jakku, BB-8 prévient immédiatement son maitre Poe Dameron pour que ce dernier puisse préparer la riposte. Avec son X-Wing endommagé juste au moment du décollage, Poe n'a pas d'autre choix que de se rendre, ordonnant alors à BB-8 de prendre la fuite avec des plans secrets indiquant la localisation de Luke Skywalker. Seul dans le désert, BB-8 fait la rencontre de Rey, une pilleuse d'épaves. Plus tard, ils retrouvent Finn qui s'est crashé sur Jakku après avoir aidé Poe à s'échapper. Poursuivis par le Premier Ordre qui veut à tout prix mettre la main sur le droïde, les 3 héros prennent la fuite à bord d'un vaisseau semble-t-il très ancien, le Faucon Millenium. Après quelques péripéties sur la planète Tokadana, BB-8 retrouve finalement Poe sur D'Qar pour l'assister dans l'ultime assault de la base Starkiller. Une fois la victoire acquise par la Résistance, BB-8 se joint à R2-D2 pour révéler la carte complète du lieu où Luke Skywalker s'était caché depuis bien des années...
Dans l'Episode VIII : Les derniers Jedi, BB-8 répare d'une manière presque désespérée les commandes de tir du X-Wing Black One de Poe. Cette réparation de fortune sera capitale pour la destruction des tourelles du croiseur du Premier Ordre, et à terme pour la destruction du croiseur lui-même par les bombardiers de la Résistance. Plus tard, dans la ville de Canto Bight sur la planète Cantonica, BB-8 ligote 3 garde avec ses câbles de remorque, et en mitraille un autre avec des jetons de casino, qui finira assomé par DJ, le maître du décryptage. Puis dans le croiseur Supremacy de Snoke en feu, BB-8 prend le contrôle d'un AT-ST du Premier Ordre décapité afin d'aider Finn et Rose contre les attaques du Capitain Phasma et des Stormtroopers.
Dans l'Episode IX : L'ascension de Skywalker, BB-8 apparait avec Rey lorsqu'elle s'entraine au sabrelaser sur la planète Ajan Kloss. Lors de la course poursuite dans le désert de Pasaana, BB-8 déclenche l'explosion d'une bouteille de gaz pour neutraliser des soldats du Premier Ordre. C'est également BB-8 qui sort le petit droïde D-O de sa veille pendant le voyage entre Pasaana et Kijimi. Enfin, lors de la bataille d'Exegol, BB-8 déverrouille une écoutille sur la coque de l'Imperial Star Destroyer amiral. Ainsi, Finn peut la remplir d'explosif et détruire la tour de guidage pour que le reste de la Résistance puisse mener à bien son attaque dans les airs.
Issu de la nouvelle génération de droïde astromécano double B, BB-8 jouit d'une conception innovante. Si sa tête en forme de dôme est semblable à celle des anciennes unités de type R2, son corps, lui, est tout à fait original. Il consiste en une boule qui fait aussi office de moyen de déplacement. Curieux et malin, BB-8 est la propriété de Poe Dameron. Il a à sa dispotion de nombreux instruments et outils : un holoprojecteur, un chalumeau, un fer à souder à arc électrique et plusieurs câbles de remorquage qu'il utilise d'ailleurs parfois pour se stabiliser.
En dépit de sa taille modeste (1100 pièces), ce BB-8 UCS comporte des sachets numérotés de 1 à 6. Autant dire que la construction est assez rapide. Il faut compter moins de 2 heures dans le cas où l'on utilise ces sachets numérotés, et 3 heures sinon. D'extérieur, cela ne saute pas aux yeux, mais la construction est modulaire. On dénombre ainsi 10 modules : le bloc inférieur, le cœur du modèle, la structure supérieure, 5 faces, la tête et le présentoir. Le premier module que l'on monte est le bloc inférieur qui comprend en fait la face et la structure inférieurs.
Le cœur de BB-8 renferme 2 mécanismes, chacun actionnés par un disque rotatif à la surface d'une des faces du corps. Avec la première commande, on fait tourner un engrenage 20t, puis une paire de 12t qui permet à une crémaillère 13L de coulisser vers l'extérieur. Cette crémaillère n'étant que partiellement liée à la poutre 11L gris foncé sur laquelle elle glisse, un décalage se crée entre les 2 pièces (la crémaillère et la poutre). C'est ce décalage qui permet à l'extrémité de pivoter sur environ 100°, et donc de dégainer le chalumeau. L'autre mécanisme est encore plus ingénieux. En manipulant l'axe, on fait tourner un 20t dont le mouvement est limité par le 12t monté sur un pin à friction bleu. Ce pin est d'une importance capitale puisqu'il tend à paralyser le système d'engrenages. Alors, un peu à la manière d'un mécanisme à base de différentiel, la rotation exercée sur la commande va s'échapper dans la structure gris clair (un cadre Technic 6x8) qui est une sorte de balancier. On opère alors des hochements de tête sur le droïde. A son sommet, le balancier est enserré par un élastique jaune, ce qui présente un double intérêt. D'une part, cela agit un peu comme un retour au centre. Et d'autre part, si on ne manipule par le modèle comme une brute, cela produit des butées plus souples. Lorsque ce balancier atteint sa butée (amplitude de 20° environ), la résistance opposée par la structure est logiquement plus importante que celle opposée par le seul pin à friction. Ainsi, en tournant l'axe d'entrée, le système d'engrenages reprend ses droits : avec des engrenages 36t et 20t, la commande permet de faire tourner la tête à 360°. Concrêtement, ce fonctionnement simple d'un point de vue mécanique mais complexe en terme d'analyse permet d'opérer 2 mouvements avec une commande seulement. Le passage d'un mouvement à l'autre se fait en fonction de la résistance opposée par chaque système, étant entendu que la rotation insufflée au modèle file toujours vers le système qui oppose la plus faible résistance. Dans la pratique, si on opère des rotations vives sur la commande latérale, la démarquation entre les 2 mouvements n'est pas trop apparente à cause de l'inertie de chaque système. Les 2 mouvements peuvent donc un peu se mêler, ce qui donne lieu à des mouvements de tête aussi brutaux qu'improbables (hochements et rotation). On préfèrera tout de même réaliser des mouvements plus doux, pour correctement voir la tête bouger sur le corps, et éviter à notre cher petit droïde d'avoir des nausées. Vis-à-vis de l'identité de BB-8, ces 2 fonctions sont une réussite. La première reproduit valablement un des équipements du robot astromécano. Quant à la seconde, elle traduit intelligement les attitudes de culbuto que BB-8 a parfois.
Après avoir attaché la partie Technic et la structure supérieure avec des broches rouges, on monte les 5 faces du corps. La face supérieure comporte un trou longitudinal pour permettre les hochements de tête d'avant en arrière. Les faces latérales, elles, possèdent chacun un trou par lequel va ressortir un axe Technic pour contrôler les 2 fonctions décrites plus tôt. Chaque axe est recouvert d'un disque qui va servir de molette. On poursuit avec la face arrière qui n'a rien de particulier, et la face avant qui dispose d'un volet pour laisser sortir le chalumeau. Ce volet n'a pas de mécanisme, il est simplement poussé par le chalumeau quand ce dernier sort du corps. Cela a une conséquence logique : il faut refermer manuellement le volet lorsque l'on replie les chalumeaux. Si cela est compréhensible et loin d'être insurmontable, cela reste un peu dommage par rapport aux cinématiques plutôt abouties sur le reste du modèle. De plus, toujours concernant ce volet mobile, on aurait apprécié qu'il ait davantage de friction dans son articulation. En l'espèce, il ne tient pas très bien la position fermée si l'on manipule le modèle... Les détails très en relief des 2 disques mobiles procurent par contre une bonne préhension pour opérer les 2 fonctions de notre BB-8.
Majoritairement montée par empilage, la tête ne présente que 3 petites techniques, et pas des plus impressionnantes. Sur le pourtour, on a un peu de SNOT avec des headlight. Le photorécepteur principal, lui, est incliné avec un clic-clac. Cette fixation est d'ailleurs bien calée de chaque côté, empêchant toute articulation indésirable. Et la fixation du photorécepteur secondaire se faufile au travers de panels 1x1 corner qui donnent l'illusion de briques pleines. Ce module se fixe dans le balancier du corps, simplement avec un axe Technic. On achève ce #75187 avec la construction du présentoir ; facile !
L'analyse du design du droïde est assez rapide, par la nature même du robot. La boule qui forme le corps présente un résultat mitigé. Toute la partie sculpture faite en briques blanches est plutôt convaincante. Et malgré la taille modeste de cette boule, la quasi absence de jumpers pour rajouter des demi tenons et donc afiner la sculpture ne se fait pas sentir. Les cercles orange qui ont chacun 4 sections droites de 2 tenons (ce ne sont donc pas des cercles !) passent aussi plutôt bien visuellement ; ouf ! Toujours dans les points positifs, on a les slopes curved 2x1 orange qui arrondissent un peu les 6 faces et qui sont correctement positionnées : en diagonale pour 4 faces, et droites pour 2 faces. Pour le reste, la situation est moins réjouissante... Les motifs gris au centre des 6 cercles orange sont, pour certains, difficilement comparables à ceux du vrai droïde. Et leur relief est vraiment problématique. En devant délivrer une bonne préhension, les 2 disques servant de molette sont trop proéminents. A l'inverse, le disque situé à l'opposé de l'ouverture du chalumeau est trop plat. Tout cela concourt à former une boule trop approximative. Toujours concernant ces motifs, si l'utilisation de la couleur gris clair fonctionne bien esthétiquement, il semble que le gris foncé soit plus fidèle à ce que propose le vrai BB-8. Mais cet écueil demeure discutable et mineur.
Sur la tête, le constat n'est pas beaucoup plus flatteur. De par la taille limitée du modèle, une approche en sculpture intégrale n'est pas vraiment une option. On se retrouve alors avec un ensemble complètement hétéroclite : sculpture en briques, mini slopes SNOTées, slopes curved, plate round, et dish ! Tout cela ne rime pas a grand chose et manque énormément d'unité avec le design adopté sur le corps. Même dans les détails, le modèle n'est pas très satisfaisant. A cause du dish 3x3 retourné, le photorécepteur principal manque clairement de liant avec la tête. On peut formuler la même critique avec le dish 4x4 au sommet qui ne peut pas se plaquer contre la plate round 6x6 à cause des tenons. Réalisé en trans-dark blue, le photorécepteur secondaire est assez étrange, et la ligne gris clair à la base de la tête est trop épaisse. En fait, il n'y a bien que les antennes et marquages orange qui sont à peu près à la hauteur de ce que l'on peut attendre.
Concernant les proportions, ce #75187 se révèle être assez juste. La liaison entre le corps et la tête est aussi tout à fait acceptable. Mais concernant le présentoir, encore une fois, c'est le drame. Lier le pied à l'affichette est un choix bien malheureux qui rend le présentoir visuellement trop présent. La tile 6x12 est assez brute ; on aurait apprécié qu'elle soit habillée de quelques tiles. Doté d'une minifig afin de persévérer dans le mauvais goût, le pied est également un fiasco. Premièrement, il n'est pas très solide puisqu'en triturant un peu le corps du droïde, on peut facilement éjecter les slopes 2x2x2 noires. Alors, avec le présentoir à moitié cassé, le modèle n'est plus très stable... Et deuxièmement, le droïde ne se cale bien que dans une seule et unique posture : tout droit. En terme de présentation, ce n'est pas séduisant du tout. Cela fait nettement ressortir le fait que notre BB-8 possède un corps fait avec un cube arrondi et non une boule. Avec un pied légèrement différent et une inclinaison de 45° dans chaque dimension, notre BB-8 aurait paru bien plus naturel. De fait, cela aurait impliqué de fixer la tête non pas au centre d'un cercle orange, mais entre 3 cercles orange. Notre BB-8 aurait là aussi gagné en prestance. Bien entendu, dans une telle configuration, les cercles oranges se seraient retrouvés dans des positions obliques, autrement dit des positions incompatibles avec la présence des 2 fonctions décrites dans la partie "Montage". Effectivement, il serait un peu idiot de déployer le chalumeau vers le ciel ou en direction du sol. En revanche, avec une telle approche, on sera plus nuancé sur la perte des mouvements de la tête : le nouveau positionnement de la tête, plus crédible, pourrait totalement justifier l'absence de cette fonction.
Au final, on sent bien qu'il y a un réel effort pour rendre ce BB-8 digne intérêt. Malgré cela, et même si le résultat n'est pas foncièrement mauvais au regard du droïde réel, le set reste un peu décevant. Disons qu'il gagne en fonctionnalités ce qu'il perd en design, ce qui n'est pas forcément le bon calcul pour un modèle d'exposition.