Naboo Royal Starship #ST11
- Référence : #ST11
- Nom du modèle : Naboo Royal Starship
- Nombre de pièces : 291
- Année : 2012
- Dimensions : 42 x 21 x 22 (taille réelle : 76 mètres)
- Designer : Anio
- Niveau de difficulté : 1/5
- Note du modèle principal : 3/5
Le Royal Naboo Starship, Nef Royale en Français, est visible uniquement lors de l'Episode I : La menace fantôme. On l'aperçoit lorsque la Reine Amidala s'échappe de Naboo à l'aide des Jedi Obi-Wan Kenobi et Qui Gon Jinn. Pour fuir la planète et protéger la Reine, la Nef Royale est contrainte de forcer le blocus imposé par la Fédération du Commerce. Suite à un tir laser ennemi, le générateur du bouclier de protection du vaisseau est mis hors service. Les astro-droïdes entrent alors en action pour le réparer. Tous les droïdes se font massacrer les uns après les autres, sauf un. C'est R2-D2 qui parvient à restaurer le bouclier principal, et donc à sauver le vaisseau et ses occupants. Grâce à cet acte héroïque, R2-D2 est rapidement devenu un fidèle compagnon des Chevaliers Jedi. Mais les dommages causés sur le générateur de l'hyperdrive T-14 étant trop importants, les fugitifs furent contraints de faire une halte sur la planète Tatooïne. Après un pari avec Watto, et grâce à la victoire d'Anakin sur Sebulba lors de la course de podracer de la Boonta, Qui Gon Jinn put obtenir les pièces de rechange nécessaires. Le vaisseau apparaît encore quelques fois à l'écran pour son voyage de Tatooine à Coruscant, et lorsque la Reine Amidala retourne sur Naboo.
La Nef Royale est un Nubian 327 de type J produit en un seul et unique exemplaire, conjointement par la Corporation d'Ingénierie en Engins Spaciaux du Palais de Theed et Nubia Star Drives. C'est le vaisseau personel de la Reine qui lui permet de voyager sur Naboo et à travers la galaxie. Cette navette n'est donc pas un vaisseau de combat et n'a, en conséquence, aucun armement. Du fait de cette absence d'arme et de l'importance des personnes transportées à bord, le Royal Naboo Starship possède une solide défense. Il a un puissant bouclier déflecteur et est entièrement recouvert de chrome royal. C'est d'ailleurs le seul vaisseau naboo qui est intégralement chromé, car ce revêtement est extrêmement coûteux. En effet, il est façonné à la main, par des artisans naboos ayant un vrai savoir-faire. Ces très grandes surfaces chromées et les lignes élancées et élégantes de la Nef ont aussi pour but d'afficher clairement le statut prestigieux du vaisseau et des personnes à bord. Comme sur le Naboo N-1 Starfighter, le bouclier et le chrome permettent d'absorber des tirs ennemis. Malgré ces équipements de défense, le Royal Naboo Starship demeure très souvent escorté par plusieurs chasseurs N-1, afin d'assurer une sécurité maximale pour la reine Amidala lors de ses déplacements diplomatiques. Les chasseurs en charge de cette escorte forment l'escadron Bravo.
Le vaisseau est propulsé par 2 moteurs subliminiques nubian Headon-5 qui peuvent propulser le vaisseau jusqu'à 920 km/h. Cela est suffisant pour semer bon nombre de chasseurs trop gênants. Au bout de chaque moteur, les longs épis dissipent la chaleur produite par les moteurs et évitent ainsi toute surchauffe. L'hyperdrive Nubian 327 de classe 1,8 et le générateur T-14 permettent de voyager dans l'hyperespace. Ces derniers sont des équipements de grande qualité qui offrent des performances très élevées pour un vaisseau de 76 mètres. Malheureusement, ces équipements haut de gamme se révèlèrent être un handicap lorsqu'il fallu trouver des pièces détachées sur la pauvre planète Tatooine. Ce sont la vitesse et la maniabilité exceptionnelle du vaisseau (sans oublier la prouesse de R2-D2) qui ont permis de forcer le barrage de la Fédération du Commerce.
A bord, l'équipage se compose d'un pilote (l'expérimenté Ric Olié, en temps normal), d'un copilote, de 8 astro-droïdes (pour réparer des avaries, au moins provisoirement) et de 6 membres d'équipage divers mais facultatifs (ingénieur, navigateur, officier de sécurité, diplomate, etc). Jusqu'à 16 passagers peuvent éventuellement être transportés. A l'intérieur, le vaisseau est spacieux et confortable ; on distingue 3 parties principales. Le poste de pilotage est situé sur le haut de la Nef, c'est lui qui donne la forme bombée du vaisseau. Pour y accéder, il faut emprunter un ascenseur. Le pont principal est très étendu. Il va du nez du vaisseau avec un poste de maintenance et les appartements royaux (seuls la reine et son entourage immédiat y ont leur couchette, le bâtiment étant conçu pour des voyages courts), jusqu'à la poupe avec la salle du trône. Au milieu du pont principal, on trouve le poste technique qui comporte le logement de l'hyperdrive, et l'accès au pont inférieur par un second ascenseur. L'hyperdrive peut être sorti du plancher pour faire des contrôles, des réparations, ou même le remplacer. Au niveau du pont inférieur on trouve la centrale d'énergie et de nombreux équipements, mais la soute à astro-droïdes. Pour que ceux-ci puissent faire des réparations en plein vol, un ascenseur tubulaire relie la soute à l'extérieur du vaisseau.
En fait, la Nef Royale, en plus d'être un vaisseau, était une authentique œuvre d'art. Tout était calculé et designé avec énormément de justesse pour que le résultat final soit non seulement performant, mais également beau. Servir la reine était un honneur, et tout ingénieur Naboo rêvait de participer un jour à la conception d'une Nef Royale. Le vaisseau de la reine Amidala fût retiré lorsque son reigne toucha à sa fin. La reine Jamillia, qui lui succéda, bénéficia alors d'un nouveau vaisseau, lui aussi dessiné et réalisé par le peuple naboo.
L'approche sur la réalisation du vaisseau est rigoureusement similaire à celle du Naboo Fighter #10026. Donc techniquement, il ne faut pas s'attendre à des prouesses ; la construction du vaisseau est simple. Le vaisseau se compose de 5 parties, à savoir le présentoir, le corps du vaisseau, les 2 réacteurs, et le mini Naboo Fighter.
La partie la plus complexe de la construction, c'est le présentoir. C'est dire si techniquement ce vaisseau ne présente guère d'intérêt... Le présentoir est semblable à ce que l'on trouve sur bon nombre d'UCS, à la différence que le vaisseau est accroché avec 8 tenons, et non glissé sur un "mât". Le pied peut prendre 6 positions différentes. Certaines postures confèrent beaucoup de style à la Nef Royale. Le présentoir peut être ainsi orienté d'avant en arrière (2 positions), mais aussi latéralement (3 positions). Les pièces à tenons peuvent être orientées de gauche à droite. La friction des connecteurs permet aussi de tenir une position centrale, sans butée. La butée est la plate 2x3. Avec le présentoir incliné sur le côté, cette plate empêche une inclinaison trop prononcée pour éviter que les épis de déperdition de chaleur ne touchent le sol.
Le corps du vaisseau est en grande majorité composé de slopes et de wedges, normales ou inverted, afin d'obtenir une forme aussi profilée que possible. A l'intérieur, il y a 2 poutres Technic de 16 pour rigidifier la construction. A l'avant, on a de petits décalage de demi tenons grâce à des jumpers pour limiter le "syndrome de l'escalier" autant que faire se peut. A l'arrière, le dish de 8 est accompagné de tiles pour faire des jointures correctes. Rien de bien sorcier...
Les moteurs sont réalisés plus ou moins comme ceux du N-1. Des pièces cylindriques sont glissées sur un axe de 16, avec des cônes qui verrouillent le montage aux extrémités. La fixation au corps de la Nef se fait par des pins Technic pris d'une part dans ces cylindres, et d'autre part dans ces plates 2x2 with pin hole. Sur les bords extérieurs, des demi pins accueillent les slopes curved 1x3, tout simplement.
La dernière étape, c'est la construction du mini vaisseau d'escorte. Sa construction elle-même ne requiert pas tellement d'explication. En revanche, il convient de préciser que la façon dont il est liée au Nubian 327 par ces grandes tiges transparentes est inspirée de ce que l'on trouve sur l'Executor #10221.
La réalisation du Royal Naboo Starship, notamment en terme de taille, a été extrêmement conditionnée par les pièces cylindriques des réacteurs, mais plus encore par les wedges. En effet, ces dernières ne peut pas être empilées tel des slopes pour obtenir une surface inclinée plus grande dans 2 dimensions. Le nez du vaisseau est un point critique. Premièrement, car c'est lui que l'on va regarder en premier. Il définit plus ou moins la ligne du vaisseau. Et deuxièmement, car on a relativement peu de possibilités pour le réaliser. Ici, ce sont donc des wedges 3x12 qui sont utilisées. Le rendu est très net et convaincant. En se dirigeant vers l'arrière, la construction gagne en volume, tant en hauteur qu'en largeur. Dans le sens de la hauteur, on a une alternance de zones avec et sans tenon pour faire des transitions aussi douces que possibles. Dans la largeur, des slopes de 3 tenons de profondeurs sont décalées les unes par rapport aux autres. Etonnamment, "l'effet escalier" est relativement peu présent ici du fait des surfaces assez grandes des slopes, et du pourtour précis créé par les wings. Les phares de navigation et leur rainure sont bien sûr absents.
La verrière est faite avec 4 grilles, ce qui reproduit plutôt bien les 6 vitres étroites du vrai vaisseau. Ces grilles sont bien évidemment totalement horizontales par rapport au corps du vaisseau. Avec des tiles juste devant, cette verrière peut donc paraitre un peu trop enfoncée. Cela est un peu contrebalancé par le dish qui mord une partie des grilles. Ceci produit un arrondi qui donne une légère impression de forme bombée. De chaque côté de la verrière, le vaisseau s'élargit. Et là, "l'effet escalier" est très présent. Les slopes de seulement 1 tenon de large produisent des surfaces très cisaillées. Cela est très voyant si l'on regarde le vaisseau de face.
Sur le dessus, le dish de 8 fait un grand carénage. Cette très belle surface reproduit bien la forme bombée du vaisseau original. Visuellement propre, ce dish peut donner lieu à des reflets intéressants. Autour du dish, on a une douzaine de slopes et wedges de 4 de profondeur qui forment un carénage dans le même esprit que pour le nez du vaisseau. La transition entre le dish et les slopes est moyenne. Les épaisseurs du dish, de la tile, et de la plate surchargent un peu le fuselage. Au dela du fait que le chrome lui-même est joli et séduisant, vu de derrière, il amène un lissage épatant.
La taille des réacteurs est bonne. Les cônes à l'avant sont plus pointus que sur le vrai vaisseau, toutefois, il n'y a pas tellement d'autre alternative pour les réaliser. Cette forme plus affûtée apporte peut-être même un design plus agressif sur notre modèle Lego, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose. Au milieu des réacteurs, les cylindres apportent beaucoup. Certes, ils sont nécessaires pour attacher les moteurs, mais ils sont surtout subtilement courbés sur leur pourtour. Cela évite d'avoir des moteurs qui sont des simples tubes totalement droits. Car à n'en pas douter, cela ne serait pas beau. Sur les côtés, les ailettes sont correctement placées. Au niveau de la tuyère de sortie, les poulies trans-blue forment un cercle de lumière fin et discret. Cette idée a été reprise du Naboo N-1 #10026 car le rendu est vraiment bon. A l'arrière, les épis de déperdition thermique faits avec des antennes retranscrivent idéalement la délicatesse des vaisseaux naboos. On notera que ce cône atypique dont le diamètre est plus grand qu'un tenon (1,17 tenons exactement) aboutit une forme fuyant plus naturelle que ne l'aurait fait un cône classique 1x1.
Le dessous du vaisseau est intégralement gris clair. Ce choix n'a pas été dicté pour une raison de coût. C'est assez difficile à expliquer, mais disons qu'une face inférieure classique permet justement de davantage attirer l'attention sur le dessus du vaisseau, et finalement, mettre le chrome en valeur sans le banaliser. Vis à vis des formes, il n'y a rien de bien original sous la Nef. Diverses pièces biseautées produisent un résultat simple, sans fioriture. Globalement, les proportions du vaisseau sont justes.
Enfin, quelques mots sur le petit chasseur naboo N-1. Malgré sa minuscule taille (9 tenons de long), il présente plus ou moins toutes les caractéristiques du vaisseau. Les moteurs ont bien une forme conique et les épis sont là. La largeur impaire permet d'avoir une petite zone de chrome centrée. Sur les bords, les mini slopes 1x2 font une bonne finition. Derrière, on a la verrière et la tête de l'astro-droïde. Par contre, l'épi central est un peu court. Un épi plus long fait en plate aurait sans doute été trop pataud. Le dessous du N-1 est gris clair, pour la même raison que sur le Royal Naboo Starship. Le rapport de taille entre les 2 vaisseaux n'est pas tout à fait parfait, mais demeure très crédible. Par ailleurs, le N-1 est un peu proche de la Nef (écart de 2 tenons). Dommage que les baguettes transparentes ne soient pas plus longues.
En conclusion, il faut retenir que le vaisseau est d'un intérêt plus que limité techniquement. En terme de réalisation, le modèle est correct pour un vaisseau avec de telles courbes. Le chrome sublime l'ensemble et rend la création séduisante, attirante. Le mini Naboo Starfighter N-1 et les postures rendues possibles par le présentoir jouent aussi un grand rôle dans cet attrait.
Pour ce modèle, une instruction professionnelle haute définition a été créée par Frousmoul. Vous avez un aperçu de quelques pages et une liste de l'inventaire nécessaire à sa reproduction. L'affichette de présentation est jointe à la notice. Cette notice est en vente au prix symbolique de 10€. Bien sûr, étant donné les nombreuses heures de travail consacrées à la réalisation du modèle et de la notice, un don majoré est toujours apprécié si vous en avez la possibilité. Pour l'acheter, merci d'envoyer un e-mail à [email protected].