C-3PO #75398
A l'instar de R2-D2, C-3PO est un personnage récurrent de la saga Star Wars. Il apparait dans tous les Episodes, très souvent en compagnie du téméraire petit robot astromécano. De nature bavarde et assez peureuse, C-3PO est aussi peu chanceux dans les diverses péripéties qu'il vit. Il se chamaille régulièrement avec son compère R2-D2 dont il juge les décisions trop imprudentes. De gré ou de force, R2-D2 finit bien souvent par convaincre le droïde de protocole de le suivre dans ses aventures...
C-3PO apparait pour la première fois dans l'Episdoe I : La menace fantôme lorsque Anakin Skywalker veut montrer à Padmé le robot qu'il est en train de construire. Anakin travaille sur ce droïde de protocole pour qu'il aide sa mère Shmi au quotidien. C'est également à cette occasion que les 2 droïdes les plus célèbres de Star Wars se rencontrent pour la première fois. Avec sa gouaille habituelle, R2-D2 ne manque d'ailleurs pas de faire remarquer à C-3PO que son look est des plus sommaires. Dans l'Episode II : L'attaque des clones, C-3PO a vu son apparence nettement améliorée depuis le départ d'Anakin alors qu'il était enfant. Dans la fonderie de Géonosis, une passerelle non déployée empêche les 2 droïdes de progresser. R2-D2 pousse alors sans vergogne son acolyte dans le vide ! C-3PO se rattrape comme il peut, et finit par atterrir sur la chaîne de montage. Complètement perdu, un outil vient littéralement le décapiter ! Avec la malchance habituelle du robot, sa tête va être greffée sur un corps de droïde de combat et son corps va se voir souder une tête de droïde. Après leur capture, Padmé et Anakin sont donnés en pâture dans l'arène de Géonosis. Mais rien ne se passe comme prévu. Les forces droïdes interviennent, et c'est ainsi que le corps de C-3PO et sa tête se retrouvent au beau milieu du champ de bataille ! Le droïde équipé du corps de C-3PO meurt vite au combat car inapte à combattre. Un tir de blaster sépare la tête du corps. C-3PO avec un corps de droïde n'est guère plus à l'aise. Il finit coincé sous le corps d'un super droïde de combat. C'est finalement R2-D2 qui va sauver son ami en ressoudant la tête de C-3PO sur son vrai corps. En outre, il est témoin du mariage de Anakin et Padmé. A partir de l'Episode III : La revanche des Sith, C-3PO est pourvu d'un habillage doré. Il le doit à l'ambassade de Naboo suite à son entrée au service de la sénatrice Amidala. Il assiste à la naissance de Luke et Leia. A la suite de ces évènements et de l'Ordre 66, et afin de garantir la sécurité des uns et des autres, le sénateur Bail Organa décide d'effacer la mémoire du droïde de protocole qu'il prendra d'ailleurs comme serviteur.
Dans l'Episode VI : Un nouvel espoir, 19 ans plus tard, C-3PO est à bord du Tantive IV de la princesse Leia Organa. Le vaisseau est neutralisé par les tirs d'un Imperial Star Destroyer, c'est pourquoi C-3PO et R2-D2 s'échappent dans une capsule de sauvetage, puis s'écrasent dans un désert de Tatooine. Après quelques chamailleries, les 2 droïdes partent dans des directions opposées. Les Jawas se chargent de les réunir dans leur Sandcrawler, et les revendent à Owen Lars. Décidé à remettre un message secret à Obi-Wan Kenobi, R2-D2 fugue discrètement. Luke et C-3PO partent à sa recherche, et rencontrent des pillards Tuskens sur leur chemin. Obi-Wan Kenobi leur porte secours, mais C-3PO voit son bras gauche endommagé. Dans l'Episode V : L'Empire contre-attaque, sur Bespin, C-3PO se fait pulvériser à cause de sa trop grande curiosité. Chewbacca récupère tant bien que mal tous les morceaux, et tente de reconstruire C-3PO en prison suite à la trahison de Lando Calrissian. R2-D2 terminera cette reconstruction à bord du Faucon Millenium. Dans l'Episode VI : La revanche du Jedi, C-3PO et R2-D2 se rendent chez Jabba le Hutt pour lui délivrer un message. Cette excursion chez le seigneur du crime leur vaudra de finir en serviteurs... Ils se sortiront de ce sort peu enviable lors de la bataille sur la Barge de Jabba. Enfin, sur la lune forestière d'Endor, les primitifs Ewoks considèrent C-3PO tel un Dieu, de par sa couleur dorée. Cela couplé à une utilisation maline de la Force par Luke permet aux Rebelles d'éviter de servir de repas aux Ewoks. Le lendemain, alors que les rebelles sont capturés, C-3PO fait diversion pour que les valeureux Ewoks puissent lancer l'assaut sur les forces impériales.
Dans l'Episode VII : Le réveil de la Force, et l'Episode VIII : Les derniers Jedi, C-3PO ne fait que de brèves apparitions, sans réelle importance. On notera simplement que son bras gauche est de couleur rouge dans l'Episode VII. Dans l'Episode IX : L'ascension de Skywalker, C-3PO joue un rôle important dans la traduction d'un texte gravé en langue runique sur une dague. Cette dague est supposée donner l'emplacement d'un orienteur Sith, lui-même nécessaire pour localiser la planète Exegol, le monde ancestral des Sith. Bien que maitrisant ce langage, C-3PO est programmé pour ne répéter aucun message issu de l'ancienne langue runique des Sith. Il devra donc être piraté et reprogrammé par la Résistance pour que celle-ci puisse extraire les coordonnées de l'orienteur Sith. Plus tard, R2-D2 lui restaurera sa mémoire.
En tant que droïde protocolaire, C-3PO est d'une grande utilité pour traduire les propos de R2-D2, ou tout autre individu parlant une langue ou un dialècte méconnu. A ce titre, il maitrise plus de 6 millions de formes de communication. Comme son nom l'indique, l'humanoïde est un droïde de classe 3. Ce type de droïde est fabriqué par Cybot Galactica et mesure 1,67 mètres.
Ce C-3PO UCS offre 3 petites heures de montage si l'on utilise les sachets numérotés, et un peu de rab pour les plus courageux qui préféreront monter le set avec toutes les pièces en même temps. La construction du set est particulièrement appréciable car elle mêle à merveille technicité et délicatesse des assemblages. La conception est globalement modulaire, avec néanmoins une petite nuance vis-à-vis de certaines pièces qui doivent être rajoutées séparément des modules, après les avoir assemblés entre eux. Ce #75398 se compose de 9 modules : le socle, 2 jambes, le bassin, le torse, 2 bras, la tête et le présentoir.
On commence la construction par les jambes. Elles sont chacune constituées d'une colonne sur laquelle des pièces en SNOT vont former les pieds, les molets, les rotules et les cuisses. Bien entendu, ces pièces vont aussi rigidifer les jambes en verrouillant la construction. A ce titre, le droïde n'est pas articulé au niveau des genoux et des chevilles. Les jambes se fixent au socle et au bassin via des rotules. Au delà du fait que cela fournit une attache solide qui ne peut pas être arrachée verticalement, cette technique permet de donner de l'angle aux jambes. Les pieds sont ainsi légèrement en canard, et les jambes penchées en avant.
Le torse offre une belle démonstration de SNOT avancé. Il y a des pièces dans vraiment tous les sens afin de réaliser l'habillage du droïde. A cela s'ajoute les articulations crantées pour les épaules et les éléments studless pour la taille. Ca en fait du monde ! Le buste se glisse sur les axes Technic du bassin, et est ensuite verrouillé avec des pins Technic latéraux. Du fait des connecteurs d'angle Technic, le torse a lui aussi une inclinaison différente de celle du bassin. Une fois que ce module est en place, on rajoute plusieurs pièces au niveau de l'aine et des flancs pour finaliser le corps du droïde et cacher les assemblages internes.
La tête est elle aussi un petit bijou technique. Il est tout à fait stupéfiant de voir qu'un si petit module parvient à mettre en oeuvre du SNOT, une asymétrie, une largeur impaire, des fixations par bar au niveau du cou, et des fixations par clips sur l'arrière de la tête.
Les bras sont très plaisants également ; on perçoit toujours le caractère minutieux de la construction. On a bien sûr du SNOT un peu partout et quelques détails amusants. Mais la technique la plus étonnante sur les bras est sans conteste l'utilisation de la tile 2x2 triangulaire en SNOT afin de fixer l'angle de l'arrière bras à 45° via des hinge plate. Les bras se fixent sur le buste à l'aide d'une articulation crantée pourvu d'un pin. Les épaules constituent la principale articulation intégrée au droïde, avec toutefois un angle non modifiable (45°). Il est aussi possible de tourner la tête, et manipuler les poignets et les doigts. On conclut la construction de ce #75398 avec le présentoir.
On analysera le design du droïde du bas vers le haut, donc en commençant par les pieds. Comme sur le vrai robot, ils sont relativement fins et petits. Sur le pied gauche, le dark tan de la slope 65 reste cependant trop visible, ce qui produit un rendu trop terne. Les molets gagnent progressivement en largeur, jusqu'à égaler la largeur des genoux. Ceux-ci sont imposants et parfaitement en accord avec le design original du célèbre droïde. On retrouve même les broches mécaniques verticales sur les faces extérieures des genoux. En remontant le long des cuisses, les jambent gagnent encore en volume. De prime abord, on pense que les cuisses sont beaucoup trop musclées. En réalité, avec un peu de recul, ce n'est pas si exagéré que ça. Il faut surtout considérer les cuisses avec le prolongement du bassin, ce qui les fait paraître moins trapues. Ceci est particulièrement visible à l'arrière, au niveau des fessiers. La coque au niveau de l'aine a été bien gérée également.
La taille est une belle prouesse réalisée par Lego ! Les pièces s'ajustent à la perfection pour avoir des jolies jointures entre les différents éléments. L'utilisation de la wedge 4x6x2/3 curved est tout particulièrement grandiose. Les courbes légères de cette pièce apportent une douceur saisissante au ventre du droïde. Il est fort dommage que les fils électriques du robot ne soient pas sérigraphiés. On notera tout de même que Lego a fait l'effort de les suggérer en briques avec des variations de couleurs discrètes au niveau des reins.
Sur le torse, le coupleur d'énergie principal et le sillon sternal sérigraphiés font une jolie finition. Les petits bitoniaux mécaniques à proximité du cou sont aussi fidèlement reproduits. Sur le dos, les 5 cellules de batteries sont parfaitement proportionnées et légèrement inclinées pour coller au mieux au design du vrai droïde. De manière générale, le buste présente des arrondis assez doux dans toutes les directions, avec peut-être une exception au niveau des épaules : le rendu des jumper 2x2 n'est pas complètement satisfaisant.
Sur les épaules, les pare-brises font un superbe arrondi. On appréciera aussi le cercle argenté à hauteur du point de rotation des épaules, comme sur le droïde original. Les bras s'affinent à peu près régulièrement en direction du poignet, et on identifie sans mal les mini vérins au niveau des coudes. Vu de dessous, l'avant bras est spartiate, tant par sa couleur dark tan que par les jointures du coude. Les doigts sont correctement réalisés. On ne peut pas en dire autant des mains qui sont beaucoup trop épaisses.
Il n'est jamais évident de reproduire la tête d'un humanoïde, et Lego s'en sort honorablement. Sur la face arrière de la tête, on a une forme précise et bien ronde. Le visage, lui, est légèrement plus petit que l'arrondi décrit précédemment. Cela fait ressortir un décrochement sur tout le pourtour, comme sur le vrai C-3PO. En termes de détails, on a l'antenne directionnelle au sommet de la tête, les récepteurs audio vers la nuque, et le port de sécurité derrière la tête. Sur le visage, on retrouve parfaitement les yeux jaunes et écarquillés du célèbre robot. Le nez et la bouche sérigraphiés sont aussi de bon augure. Par contre, l'utilisation de la tile 2x3 a de quoi laisser plus perplexe. Elle produit un sillon nasogénien trop marqué, et un menton prognathe. Cela est particulièrement visible de profil.
Du côté des proportions, Lego nous livre un sans faute. Et mises à part quelques touches de dark tan pas très heureuses, les couleurs sont elles aussi convaincantes. L'ensemble doré flatte inévitablement la rétine. Concernant la jambe droite, Lego aurait pu fournir quelques pièces argentées supplémentaires sur les mollets, bien que le rendu du gris clair soit malgré tout acceptable. Là où Lego a aussi frappé un très grand coup, c'est sur la posture du droïde. La cambrure qui va du bassin jusqu'au haut du dos affine énormément le modèle et confère un réalisme étonnant !
Du point de vue des mouvements, les possibilités sont très limitées. C'est d'ailleurs aussi pour ça que les finitions et les jointures sont de bonne facture. Les chevilles, les genoux, les hanches, la taille et les coudes ne sont pas articulés. Si on fait fi des poignets et des doigts qui sont des articulations assez secondaires, les seuls mouvements possibles consistent à tourner les épaules et la tête. En somme, notre C-3PO peut lever le bras pour saluer. Le socle couleur sable rappelle le droïde D-O #75278. Ce socle est avant tout là pour des raisons de stabilité. Et compte tenu des péripéties du droïde de protocole dans le désert, sa teinte n'est pas dénuée de sens. Enfin, on notera que le présentoir est pourvu d'une très belle minifig ; jambe bi-injectée, motifs dorés, sérigraphies sur les pieds, les bras, et les côtés des jambes. En terme de style, la présence de cette minifig est toujours aussi discutable. On nuancera ici cette impression pour 2 raisons. Premièrement, le personnage doré apporte un joli contraste avec le présentoir noir. Et deuxièmement, la minifig très soignée permet de s'amuser à comparer certains détails avec le droïde réalisé en briques.
Par ses couleurs et son design, il n'était pas évident de réaliser C-3PO en Lego. Pourtant, Lego remporte ce défi haut la main avec un modèle très abouti. La technicité, la couleur dorée, les détails, les finitions et le réalisme de la posture du robot en font un set remarquable. Quand en plus le modèle est facile à exposer et concerne un personnage iconique de la saga Star Wars, il est impérieux d'ajouter ce modèle à sa collection !