Death Star II #10143
- Référence : #10143
- Nom du modèle : Death Star II
- Nombre de pièces : 3441
- Année : 2005
- Dimensions : 59 x 48 x 54 (taille réelle : 160 kilomètres)
- Designer : Søren Dyrhøj
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 2/5
La Death Star II (Etoile de la Mort en Français), est visible dans l'Episode VI : Le retour du Jedi, lors de la bataille d'Endor. Elle ne doit pas être confondue avec celle détruite 3 ans plus tôt lors de la bataille de Yavin, à la fin de l'Episode IV : Un nouvel espoir. En effet, cette dernière est plus petite (120 kilomètres de diamètre contre 160) et sa contruction arrivera à son terme. Cette première station est appelée Etoile Noire en Français, et Death Star en Anglais (d'où le nom Death Star II dans l'Episode VI), suite à une erreur de doublage.
L'Etoile de la Mort est construite dans le même objectif que l'Etoile Noire autrefois dirigée par le Grand Moff Tarkin. Bien sûr, les défauts présents sur la première version sont corrigés (les puits d'évacuation de chaleur sont remplacés par de nombreux dissipateurs thermiques par exemple) par les ingénieurs impériaux, et certains points sont améliorés pour plus d'efficacité. La Death Star II peut toujours anéantir une planète en un seul tir. Mais avec la mise au point de systèmes de ciblage plus précis, elle peut aussi pulvériser des croiseurs. On le voit bien à la fin de l'Episode VI. En outre, la puissance du superlaser Mk-2 a été accrue, grâce à une capacité énergétique plus importante. Quant au temps de refroidissement et de rechargement du superlaser, il diminue considérablement, passant de 24 heures à 3 minutes. L'hyperpropulsion connait elle aussi une amélioration puisqu'elle se fait avec un hyperdrive de classe 3, et non plus 4. En bref, tout a été pensé pour avoir l'arme de destruction suprême.
L'Etoile de la Mort a une coque en acier quadanium et en duracier, deux métaux extrèmement résistants. La défense de la station est assurée par un nombre incalculable de boucliers déflecteurs. Mais beaucoup d'entre eux ne sont pas opérationnels puisque la Death Star II est encore en construction. Ainsi, pour ne pas que la station soit vulnérable, un bouclier dont le générateur est situé sur Endor, la protège dans son ensemble.
En terme de capacité et d'armement, l'Etoile de la Mort présente des caractéristiques qui dépassent l'entendement. Il y a 485 560 membres d'équipage, 75 860 agents de maintenance, 152 276 canonniers, 127 750 Stormtroopers, 1 295 950 soldats divers, et 334 442 pilotes et membres d'équipage des vaisseaux embarqués. Au final, il n'y a donc pas moins de 2 millions de personnes à bord ! Il faut cependant noter que le nombre de membres d'équipage nécessaire au fonctionnement de la station est sensiblement plus faible que sur l'Etoile Noire ; cela permet d'avoir plus de Stormtroopers. Au niveau de l'armement, les chiffres sont tout aussi impressionnants. Outre le canon principal, on a 30 000 batteries turbolasers, 7500 canons lasers, 5000 canons à ions, et 768 rayons tracteurs. Cette gigantesque station peut aussi accueillir plus de 10 000 chasseurs de type TIE, et quelques milliers d'autres vaisseaux divers et variés.
Cette seconde super station de l'Empire fût détruite par les Rebelles lors de la bataille d'Endor. Elle n'a donc jamais été complètement achevée. L'Empereur Palpatine voulut profiter de sa nouvelle station de combat pour anéantir l'Alliance Rebelle. Il laissa donc entendre aux espions au service des Rebelles que l'Etoile de la Mort n'était pas encore opérationnelle, et qu'il était sur les lieux uniquement pour superviser la fin des travaux. Dans cette situation, les Rebelles attaquèrent l'Empire sans la moindre hésitation.
Pour cela, ils devaient d'abord neutraliser le bouclier projeté depuis le générateur d'Endor. Cette mission fût confiée à Han Solo. Mais le Seigneur Sith avait bien entendu prévu cela. Han Solo et ses hommes se firent donc pièger. Quant à la flotte rebelle, elle se trouva elle aussi prise au piège entre, d'un côté l'Etoile de la Mort dont le superlaser et le champ de protection étaient actifs, et de l'autre côté les vaisseaux de l'Empire avec l'Executor Super Star Destroyer en tête.
Avec l'aide des valeureux Ewoks, les Rebelles parvinrent repousser les Stormtroopers, et à neutraliser le générateur de bouclier de la Death Star II. Alors que la bataille faisait rage et que la flotte de L'Empire détruisait les vaisseaux rebelles les uns après les autres, la neutralisation du bouclier principal permit à Lando Calrissian et Wedge Antilles, respectivement aux commandes du Faucon Millenium et d'un X-Wing, de pénétrer dans l'Etoile de la Mort par un des conduits de construction menant au réacteur central. Après s'être frayé un chemin dans cet étroit conduit, ils purent, malgré les assaults des chasseurs TIE, détruire le cœur de l'Etoile de la Mort qui n'était pas encore protégé car tout juste terminé. Il s'en suit alors une explosion en chaîne. Lando Calrissian et Wedge Antilles eurent tout juste le temps de s'extirper de la station, avant que celle-ci ne disparaisse dans une monumentale explosion. Finalement, l'Empire est déchu. Les ruines de la station de combat seront visibles dans l'Episode IX : L'ascension de Skywalker, sur la lune océanique de Kef Bir.
La construction de cette Death Star II est pour le moins originale. Car il faut bien reconnaitre que construire une sphère en Lego (à différencier d'une boule intégralement faite en briques) est peu courant. Il vous faudra 10 à 15 heures pour terminer le montage, selon votre niveau.
La construction commence par le présentoir. Cela change des autres Lego UCS, mais étant donnée la configuration de celui-ci, ça se comprend aisément. S'en suit le montage de la structure. Le studless vertical supporte parfaitement le poids, il n'y a donc pas de problème de rigidité. A la limite, on a un peu de torsion (vrille) si on chahute le modèle une fois terminé, mais rien de grave. Les poutres sans tenons facilitent aussi la fixation de tous les éléments que l'on va rajouter, à commencer par les poutres horizontales. Ces dernières sont en studful car il faut de la rigidité pour supporter tous les sous-ensembles qui vont venir se greffer sur la structure. On note la présence de ces pièces pour avoir des angles solides. On enchaîne avec la construction d'une partie de la "ceinture". Les différents morceaux sont articulés entre eux par des hinges (1 et 2). La fixation à la structure se fait à l'extrémité des branches horizontales, avec un axe de 5,5 qui rentre dans 4 briques 1x2 avec un trou cruciforme.
On entre ensuite dans le vif du sujet avec les panneaux qui vont vraiment reproduire une forme sphérique. Les pièces utilisées pour faire les carénages inférieurs sont principalement des wings 3x12 . La forme arrondie de chaque panneau est donnée grâce a des connecteurs Technic #3 reliés entre eux par des axes. Sur ces axes, on retrouve des briques 1x2 avec un trou cruciforme, ce qui permettra d'y fixer les panneaux. Au niveau de la "ceinture", ils sont tous fixés de la même manière, à savoir avec des plates articulées (1 et 2). En bas, la fixation à la colonne est plus complexe. Un panneau sur deux (soit 5 panneaux) est fixé à un volant de bâteau avec un connecteur Technic. Les autres panneaux (au nombre de 4) pendent entre les 5 panneaux précédents. Ils sont tout bêtement maintenus au même niveau avec des plates de 1x4 en guise de cale.
A ce moment là, la Death Star penche légèrement d'un côté. Pour rétablir l'équilibre (puis pour continuer la construction, au passage ;-)) on monte les 2 grosses parties qui reproduisent la zone encore en construction de la station spatiale. Malheureusement, ces 2 morceaux sont strictement les mêmes, ce qui accentue encore davantage la répétitivité du montage de chaque morceau pris indépendamment. En effet, on utilise plusieurs centaines de fois des plates 2x8 gris clair et des briques 1x2 gris foncé. En plus d'être lassante, cette répétitivité peut vite nous faire commettre une petite erreur de montage. Ces 2 sous-ensembles imposants sont tout simplement fixés à la structure par des pins. C'est un peu léger, mais suffisant. La partie supérieure repose sur les poutres studfull horizontales, tandis que la partie inférieure est retournée pour y être accrochée au moyen de cette brique. Puis, on termine la "ceinture" selon le même schéma qu'auparavant.
Bien que présentant quelques variantes, les panneaux supérieurs sont conçus dans la même logique que ceux que l'on a déjà montés. Je vais donc seulement détailler les différences. Les morceaux qui sont au bord et qui viennent recouvrir la partie en construction de la Death Star II ne sont plus courbés avec des connecteurs Technic, mais avec des hinges. De nouvelles plates et wing font leur apparition sur les autres panneaux, pour deux raisons. Premièrement, ils sont tous pleins (contrairement aux panneaux précédents), et deuxièmement, la présence du superlaser nécessite un découpage précis. Au pôle, on retrouve la même fixation avec le volant de bâteau, à la différence près que les morceaux libres ne s'enfoncent pas grâce à ces briques rondes. La construction du laser est délicate mais intéressante. On forme un "cercle" à 16 côtés (c'est donc plutôt un hexadécagone) sur lequel on vient fixer des wings avec des clic-clacs (1 et 2) pour donner une forme creuse. Au centre, des dish et des briques 1x2 avec un trou cruciforme (et oui, encore !) pour faire passer un axe Technic maintiennent le tout. La dernière étape consiste à poser le dish de 10 au sommet et à construire l'Executor. Avec un axle joiner, il est fixé sur un des axes de 5,5 qui maintiennent la "ceinture".
De manière générale, la forme sphérique est très bien rendue. On a 16 faces dans le plan horizontal, et autant dans le plan vertical, ce qui est tout à fait honorable. Les jointures entre les morceaux ne sont pas choquantes. On peut juste un peu regretter la présence de ces pièces qui font des "failles" dans les panneaux mêmes. Mais de toute façon, il semble impossible d'avoir un meilleur rendu. Les 2 parties encore en construction de la station sont crédibles. Bien que les pièces utilisées soient peu variées, l'ensemble est plutôt fouillé et homogène. Les quelques greebs (drapeaux, échelles...) permettent d'avoir des recoins plus fins que les nombreuses plates et briques. Les surfaces encore en construction sont très découpées et donc plutôt convaincantes. Le superlaser est très bien modélisé, ce qui était loin d'être évident. En effet, faire une forme ronde et légèrement creuse, et l'intégrer sur une sphère n'était pas gagné d'avance. Par contre, l'utilisation de wings gris foncé et gris clair sur la partie circulaire donne un effet douteux. Les rayons du laser, eux, sont très bien rendus, notamment avec ces antennes. Mais leur présence est discutable car elle suppose un "arrêt sur image". Enfin, dans le même esprit que le mini Tantive IV qui accompagne l'Imperial Star Destroyer #10030 ou #75252, retrouver l'Executor à l'échelle du set est toujours plaisant. C'est le petit plus qui rend le modèle plus vivant (assez paradoxal pour une Etoile de la Mort !). S'il avait eu des réacteurs rouges, ça aurait été encore mieux.
Attardons nous désormais sur les imperfections du modèle. Quand on s'approche pour le regarder dans ses détails, un nombre incalculable de défauts nous crève les yeux ! Visuellement, la répétitivité du montage est flagrante ! Les découpages identiques au niveau de la "ceinture" et des panneaux en construction sont vraiment trop voyants. Par ailleurs, les 2 grosses parties en construction manquent de détails et semblent grossièrement faites. Et pour peu d'avoir le regard un minimum aiguisé, on décèle sans difficulté la supercherie utilisée pour construire ces 2 sous-ensembles. Pour la tranchée principale, les ingénieurs Lego n'ont même pas pris la peine de disposer ces pinces différemment sur chaque tronçon... Tout cela est absolument dommage, car le seul prix à payer pour corriger ces défauts était de fournir une notice plus épaisse...
Et ce n'est pas fini ! Quand on regarde le bas du modèle, on s'aperçoit que le carénage recouvre à peine le gros morceau en construction. Car si ce dernier est très adapté dans l'hémisphère supérieur où une bonne continuité est assurée, c'est loin d'être le cas pour l'hémisphère inférieur. De gros vides apparaissent. C'est le même constat quand on fait le tour du modèle du côté gauche : l'absence de pièce derrière les panneaux troués rend la structure visible. Et là, toutes les pièces multicolores ressortent... Encore une fois, ce désagrément n'était pas sorcier à éviter : il suffisait de mettre des couleurs sombres. Quant au présentoir, il n'est pas exempt de tous reproches. Lego aurait pu nous faire quelque chose de sobre, tout en noir. Mais non, il a fallu que les designers Lego nous mettent des pièces grises... Pour finir, je me demande si mettre les 4 poutres studless du présentoir en trans-clear aurait pu être intéressant. A voir...
En fin de compte, ce set est plutôt atypique dans sa construction. Certains aspects sont bien pensés, néanmois, la répétitivité du montage s'avère un peu frustrante, surtout qu'elle pénalise excessivement le design. On se retrouve donc avec un set qui fait mouche de loin, mais qui ne paie vraiment pas de mine de près. Or, les UCS sont conçus pour être regardés de près afin d'admirer les détails et les finitions. Malheureusement, Lego semble avoir oublié cela en concevant cette Etoile de la Mort...