Imperial Star Destroyer #10030
- Référence : #10030
- Nom du modèle : Imperial Star Destroyer
- Nombre de pièces : 3104
- Année : 2002
- Dimensions : 98 x 59 x 43 (taille réelle : 1600 mètres)
- Designer : Søren Dyrhøj
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 4/5
L’Imperial Star Destroyer (ISD ou Star Destroyer de classe Imperial) est le symbole de la toute-puissance militaire de l’Empire. Il doit instaurer peur et soumission chez l’ennemi, à l’instar de l’Empereur. Pour concevoir ce croiseur et remplacer les vieillissants Star Destroyer de classe Victory (qui n’apparaissent dans aucun des films) et Venator, l’Empire a sollicité les meilleurs ingénieurs de toute la galaxie, notamment Lira Wessex. Dessiné avec des formes très proches de celles de ses ainés, L’ISD est aussi un véritable concentré de technologies. Il sera produit à 25000 exemplaires.
Sa puissance de feu dévastatrice peut éradiquer pratiquement toute forme d’opposition. Sur les flancs supérieurs, l’ISD est pourvu de 8 tourelles lourdes : 6 à turbolasers et 2 à canons ioniques. Ces tourelles de 50 mètres sont notamment là pour vaincre les boucliers et champs déflecteurs des vaisseaux adverses. Par ailleurs, 60 turbolasers Taim & Bak XX-9 et 60 canons à ions Borstel NK-7 beaucoup plus petits sont répartis sur toute la coque afin de neutraliser ou endommager des vaisseaux plus petits et rapides. Dix rayons tracteurs Phylon-Q7 permettent d’attirer les vaisseaux ennemis dans le hangar principal. L’équipement à bord du croiseur est tout aussi impressionnant : on dénombre 72 appareils TIE, 20 AT-AT, 30 AT-ST, plusieurs navettes Lambda et Gamma, 9700 Stromtroopers, 275 artilleurs et pas moins de 41000 membres d’équipages et officiers.
Ce monstre de 1600 mètres de long possède 2 dômes Om-Thaim qui générent un bouclier de protection. Et forcément, ces dômes sont le point faible d’un ISD : une fois détruits, le croiseur devient vulnérable (à la fin de l’Episode VI par exemple). La coque du vaisseau est faite dans un alliage très résistant utilisant de l’alucier renforcé avec du titanium.
Le propulsion du Star Destroyer de classe Imperial est assurée par 3 réacteurs de marque Kuat (vitesse maximale : 800 km/h) et l'hyperdrive est de classe 2. En cas de panne, 4 réacteurs de secours Cygnus Gemon-4 prennent le relais. Leur alimentation se fait par un générateur délivrant une quantité d’énergie semblable à celle d’une étoile de petite taille. L’ISD peut se déplacer seulement dans l’espace (contrairement à ses prédécesseurs). En effet, voler dans l’atmosphère d’une planète nécessiterait un nombre incalculable de répulseurs (dispositifs de sustentation et de propulsion), étant donné le poids titanesque du vaisseau.
L’Imperial Star Destroyer est visible à plusieurs reprises lors de la Trilogie (Episodes IV, V et VI). Mais le set en présence retrace plus particulièrement la première scène de l’Episode IV : Un nouvel espoir. En effet, notre ISD est accompagné du Tantive IV. Dans le film, le Devastator de Dark Vador va détruire le réacteur central du Tantive, ce qui va l’immobiliser. Ce dernier va ensuite être attiré dans le hangar principal au moyen de rayons tracteurs. Dans l'Episode IX : L'ascension de Skywalker, des ISD sont régulièrement visibles. C'est ainsi que l'un d'eux détruit la planète Kijimi à l'aide de son superlaser axial. Pendant la bataille d'Exegol, le Dernier Ordre dévoile sa flotte toute entière ; des dizaines et des dizaines de croiseurs. Cette flotte semble innarêtable de par sa taille. Pourtant, et notamment à cause de la neutralisation d'une antenne de guidage par un commando d'infanterie débarqué sur la coque de l'ISD amiral, cette flotte sera vaincue par une kyrielle de vaisseaux venus de toute la galaxie.
Ce set offre une très belle expérience de montage. Malgré sa taille importante, la notice ne comprend qu'un peu plus de 200 pages, ce qui est finalement assez raisonnable. Cela vient du fait que beaucoup de sous-ensembles sont faits en plusieurs exemplaires ; typiquement sur les greebs. Selon le niveau que l'on a, il faut 10 à 15 heures pour reproduire le vaisseau de Kuat Drive Yards. Notre imposant vaisseau est construit selon une conception modulaire qui peut être décomposée de la manière suivante : 2 structures triangulaires, 4 ailes, 11 petits modules pour les moteurs, les ponts, la passerelle, le mini Tantive IV et le présentoir.
Tout commence par le montage de la structure triangulaire du vaisseau. Il sera nécessaire de dupliquer cette structure de façon à ensuite superposer les 2 modules. Ainsi, mieux vaut monter les 2 structures en parallèle pour dynamiser le montage et éviter qu'une lassitude s'installe. Tous les greebs sont montés en SNOT avec des demi pins Technic. Les 2 structures ne sont pas empilées : elles sont faces opposées. Elles ont donc un léger espace entre elles et ne sont connectées que par les briques Technic verticales et en aucun cas par des tenons. C'est un choix pour le moins curieux qui fragilise significativement la construction. Comme on le verra par la suite, ce choix a aussi des conséquences esthétiques. On notera en outre la présence d'une petite structure Technic descendante qui accueillera à terme les ponts et la passerelle du vaisseau. On poursuit avec l'adjonction des 2 pieds. En plus de porter la structure, ils jouent un rôle de renfort vertical sur la partie centrale. A cet instant, la charpente du vaisseau est terminée et laisse présager un modèle de belle taille !
Pour les moteurs, les 11 modules sont assez simples. Les 8 modules d'habillage sont tous fixés à l'aide de plates 2x2 with pin, et les 3 moteurs se contentent d'axes Technic et de quelques pièces avec un trou cruciforme pour tenir.
On s’attaque désormais à ce qui va révéler le croiseur : le fuselage, d’abord celui du dessous, et après celui du dessus. La construction de ces modules est assez inhabituelle de par leur taille, mais pas compliquée en soi. La façon dont chaque carénage oblique est lié à l'aile à l'arrière est tout à fait originale : les panneaux sont attachés avec des plates 2x2 with holes, et l’angle est défini grâce à une slope 3x2 inverted. Une fois construites, les ailes sont fixées elles aussi avec des plates 2x2 with holes au niveau des greebs latéraux, puis maintenues par des aimants sur la zone médiane. Le recours aux aimants est peu conventionnel, mais apparait en fait comme une solution honorable dans ce cas de figure. En effet, avec des angles et inclinaisons complexes, la construction ne permet pas de faire correspondre les tenons de la structure avec ceux du carénage. Les aimants permettent donc de réaliser une fixation en dehors du système, en renoncant toutefois en partie à la solidité de la construction. Car si sur la partie supérieure, les ailes reposent sur la structure, ce n'est pas le cas pour les ailes inférieures. Compte tenu du poids des ailes, les aimants peinent à maintenir durablement les panneaux inférieurs qui parfois se décrochent... Cette technique sera reprise sur le Venator Star Destroyer #ST04 avec plus de succès. Avec les ailes en place, notre Imperial Star Destroyer prend forme.
Les ponts sont un module assez volumineux et qui, là encore, présentent une conception originale. Concrètement, le premier étage de ce module possède une base rigide qui assure la cohésion du module. Par contre, les 2 étages supérieurs sont articulés avec des pièces Technic afin de pouvoir prendre de l'angle et reposer sur le premier étage. Cela permet aux carénages d'être penchés et donc de suivre l'inclinaison des ailes ; c'est très astucieux. Sans surprise, les greebs sont montés en SNOT avec des demi pins comme sur la structure principale. Ce module ne s'attache pas corps du vaisseau à proprement parler mais se pose sur celui-ci au niveau de la petite structure Technic descendante.
Le "cou" du vaisseau consiste principalement en un empilement plutôt simple. Sur la passerelle, on utilise des pièces Technic - notamment ces connecteurs - pour donner les bonnes inclinaisons aux panneaux supérieurs et inférieurs. Puis on fixe le tout sur le "cou", dans les trous Technic. Le pourtour de la passerelle est articulé en 2 points avec des clic-clacs, puis s'attache de la même manière que les 8 modules moteurs sur la structure. Le dernier pont est lui aussi fixé sur le "cou". Selon la même méthode que décrite précédemment, ce sous-ensemble recourt à des pièces Technic pour s'articuler et suivre la pente des étages inférieurs. Ce module n'est pas non plus attaché mais simplement posé sur les ponts inférieurs : sous le module, le cadre Technic 4x6 s'encastre au sommet du bloc bleu.
Pour déplacer le modèle, il est parfaitement impossible de soulever la totalité du vaisseau par dessous. Et quiconque tenterait une telle manœuvre verrait ses mains passer à travers les ailes... Il faut donc ôter les 2 modules supérieurs (les ponts et la passerelle) de façon à pouvoir se saisir fermement de la structure interne. Le découpage du vaisseau avec les 2 modules supérieurs posés et non fixés apparaît donc comme un choix judicieux puisqu'il permet de démonter le modèle en 3 morceaux avec une rare simplicité. A moins de retourner le modèle (ce qui, en tout état de cause n'a aucune raison d'arriver), les modules posés sont tout à fait viables. La faiblesse du vaisseau réside plutôt dans son châssis où les 2 structures triangulaires sont dos à dos et non empilées. A long terme, et compte tenu du poids de la construction à supporter, l'ensemble peut fléchir... C'est fort regrettable. On termine ce set #10030 avec la construction du présentoir et du Tantive IV. Ce dernier utilise principalement des briques 1x1 with studs on 4 sides et des briques Technic pour intégrer ses différentes finitions. La fixation du bloc moteur avec un seul tenon est relativement fragile, mais cela n'a guère de conséquence. Après tout, ce n'est qu'un mini modèle...
Si en terme de conception le vaisseau est loin d'être simple, il n'est en revanche pas foncièrement complexe en terme de design de par ses formes très géométriques. Sur les ailes de l'ISD, on a des variations de plates et de tiles. Avec ou sans tenons, ces pièces apportent un relief approprié. Etant donnée l’échelle du modèle, les tenons font presque penser à tous les petits recoins et irrégularités du vaisseau original qui est loin d'avoir des surfaces parfaitement planes. Vers l’arrière, les tourelles sont joliment reproduites, notamment avec l’utilisation détournée de jumelles. Proches les unes des autres, elles peuvent s'entrechoquer. Ceci étant dit, c'est relativement peu problématique pour un modèle d'exposition. Entre les 2 ailes, si la jointure est inévitable, elle est toutefois loin d'être idéale. Devant les ponts elle atteint plus de 5 mm. Selon l'angle avec lequel on regarde le vaisseau, on a un peu l'impression qu'il s'est pris un coup de disqueuse en plein milieu...
Les ponts sont détaillés grâce à la présence massive de greebs tels que des crémaillères, des cônes, ou encore des robinets). Les différents étages ont un design fidèle à l'original, par exemple avec ces slopes qui élargissent la base. Les étages supérieurs sont de plus en plus réduits, formant une sorte d'escalier entre les différents niveaux, comme sur le vrai vaisseau. Devant les ponts, il est sensé y avoir 3 tourelles de défense axiales. Ces briques et quelques autres pièces les réprésentent d'une manière pour le moins approximative...
La colonne qui soutient la passerelle est assez simple puisque principalement composée de slopes 6x1x5. Au dos, des sabres lasers font leur apparition en tant que greebs pour apporter un peu de richesse au modèle. La forme générale de la passerelle est bonne, par contre, les jointures entre les différents carénages auraient gagné à être meilleures. De même, la surface de la face avant de la passerelle semble un peu fade. Il aurait été appréciable d'avoir un peu plus de greebs ou de texture. Au sommet, le système de visée des rayons tracteurs et les 2 générateurs sont de la partie ; nickel ! On mentionnera d'ailleurs l'utilisation de demi sphères multifacettes particulièrement appropriées pour reproduire les motifs des générateurs.
Derrière, les 3 réacteurs sont de toute beauté. On a l’impression qu’ils carburent à plein régime ! Des grandes roues ont été utilisées pour avoir un résultat net et précis ; superbe ! De même, les réacteurs de secours faits avec des tonneaux et des petites barques étonnent. Rondes et texturées, toutes ces pièces sont vraiment parfaites. Et bien entendu, l'incandescence des réacteurs a été respectée : trans-light blue. Les surfaces obliques rendent vraiment bien et font un bel habillage. Les jointures avec les ailes sont saisissantes, si bien que l'on n'y passerait même pas une feuille de papier à cigarette ! Sur les côtés, des greebs ornent un peu l’ensemble. On aurait apprécié avoir quelques détails sur la partie centrale ; les nombreux tenons présents permettaient facilement d'intégrer des greebs autour des réacteurs de secours. De même, ces réacteurs de secours sont censés être disposés sur un bloc légèrement surélevé et non directement à même le fond. Là encore, cela semblait assez facile à réaliser. Tant pis. Enfin, on notera que la jonction dos à dos des 2 structures triangulaires à une conséquence tout à fait tangible ici : elle produit une jointure de 3 mm sur toute la largeur. On s'en serait bien passé !
Sur les côtés, les greebs sont vraiment séduisants car biscornus à souhait ! Et l'œil ne décèle absolument pas que c'est le même motif qui est répété moult fois tout du long. Tout devant, le nez est un peu vide : les poutres de la structure ne peuvent pas aller dans un endroit aussi exigu. Tant pis. Comme sur le croiseur original, les bords du vaisseau présentent 2 petites originalités. La première consiste en une tourelle. Et la seconde est un décrochement décrochement de 12 tenons de long dans le fuselage, qui permet au passage d'apprécier encore davantage les greebs.
Sur la face inférieure de L’ISD, les ailes se résument à des tenons sans le moindre motif. Ce n'est pas dramatique en soi puisque, par la force des choses, on regarde relativement peu cette partie du vaisseau. Dessous, le modèle intègre uniquement le hangar principal. Et encore, on est généreux lorsque l'on parle de hangar... Disons plutôt qu'il s'agit d'un trou découpé dans les ailes. Il aurait été sympa d’avoir quelques briques à l'intérieur pour dessiner au moins un peu les bords. Par ailleurs, sans dire d'intégrer le hangar secondaire (plus petit et situé plus en avant du hangar principal), le blindage du générateur principal aurait été le bienvenu. Pour cela, il suffisait de disposer un dish entre les 2 pieds.
Concernant les proportions, notre ISD #10030 est très bon. De dessus, on se rend compte qu'il n'y a pas de fausse note. Si on voulait chipoter, on pourrait éventuellement lui reprocher d'être un tantinet trop haut : les ponts et la passerelle auraient gagné à être moins élevés. Les pieds ont une allure très sobre, ce qui convient parfaitement pour un modèle d'exposition comme celui-ci.
Enfin, le mini Tantive IV est très réussi : 11 réacteurs, des sas latéraux, des côtés volumineux, une tête conique et des petites touches de rouge foncé. Le socle transparent est nickel pour le présenter aux côtés du croiseur de l'Empire. Si on avait pu l'accrocher dans le hangar pour refaire la scène de l'Episode IV : Un nouvel espoir, ça aurait même été encore mieux.
Cet ISD #10030 est grandiose. Malgré certaines jointures discutables, il est très détaillé et dégage une véritable impression de puissance (la Force ?). Mais la relative fragilité de l'ensemble vient quelque peu gâcher la fête... Finalement, ce set est un vrai modèle de collection : on touche avec les yeux !