R2-D2 #75379
R2-D2 est un personnage récurrent et emblématique de la saga Star Wars, puisqu'on peut le voir dans tous les Episodes. De caractère têtu, il est toujours inventif, appliqué et dévoué pour remplir ses missions. Il est très souvent accompagné de son fidèle ami, le droïde de protocole C-3PO, avec lequel naissent certaines disputes très cocasses. Contrairement à son compère, le petit droïde est seul personnage de Star Wars à avoir vécu la plupart des évènements importants, et à en être conscient. En effet, la mémoire de C-3PO est effacée à la fin de l'Episode III : La revanche des Sith, pour ne pas qu'il puisse révéler, malgré lui, là où les enfants jumeaux de Padmé et Anakin (Leia et Luke) ont été placés.
Sous ses airs de droïde inoffensif, R2-D2 n'en est pas moins un personnage valeureux qui a sauvé la mise à ses compagnons à bien des reprises dans des moments critiques. Dans l'Episode I : La menace fantôme, l'astromécano R2 répare le Royal Naboo Starship endommagé, ce qui permet aux fugitifs de Naboo de forcer le blocus de la Fédération du Commerce. Cette réparation de fortune mènera R2-D2 à rencontrer C-3PO sur Tatooine. Dans l'Episode II : L'attaque des clones, R2-D2 stoppe le fonctionnement de la fonderie sur Géonosis, évitant à Padmé d'être brulée vive dans une cuve. Plus tard, il récupère la tête de C-3PO pour la réassembler sur son corps. Dans l'Episode III : La revanche des Sith, il détruit un vibro-droïde en train de saboter l'Intercepteur Eta Actis-2 d'Anakin Skywalker. Par la suite, le droïde manœuvre les ascenseurs de l'Invisible Hand afin d'aider les Jedi à faire échapper le Chancelier Palpatine, et crâme 2 super droïdes de combat en enflammant de l'huile. Puis, il électrocute la garde du Général Grievous pour libérer les chevaliers Jedi Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker.
Dans l'Episode IV : Un nouvel espoir, la Princesse Leia lui transmet les plans secrets de la première Death Star, qu'il remettra à Obi-Wan Kenobi. Ces plans fourniront alors une aide cruciale pour planifier l'attaque des Rebelles sur la gigantesque arme de destruction. Dans ce même épisode, il éteint aussi un début d'incendie à bord du Faucon Millénium et sauve in extremis Luke, Han, Leia et Chewbacca du broyeur de l'Etoile de la Mort. Lors de l'Episode V : L'Empire contre-attaque, il déjoue des ordinateurs de sécurité, et répare l'hyperdrive du Faucon pour permettre aux Rebelles de prendre la fuite. Enfin, dans l'Episode VI : Le retour du Jedi, R2-D2 lance un sabre-laser à Luke Skywalker qui était sur le point d'être précipité dans le puits du Sarlaac. Le Jedi et ses alliés peuvent ainsi se débarrasser de Boba Fett, Jabba, et ses sbires. Le robot subit aussi quelques dégâts lors de l'attaque du bunker sur Endor ; sans conséquence.
Dans l'Episode VII : Le réveil de la Force, R2-D2 est en veille depuis que son maître Luke Skywalker a disparu, soit de nombreuses années. Il sort de cet état de veille lorsqu'il ressent la possibilité de retrouver Luke, grâce aux plans secrets que BB-8 finit par transmettre à la Résistance. Dans l'Episode VIII : Les derniers Jedi, dans le Faucon Millenium, R2-D2 retrouve enfin Luke et le convainc d'aider Rey en projetant à nouveau le message holographique que la Princesse Leia avait enregistré pour Obi-Wan Kenobi environ 30 ans plus tôt. Dans l'Episode IX : L'ascension de Skywalker, la principale intervention de R2-D2 sera la restauration de la mémoire de C-3PO après que celui-ci ait été reprogrammé pour traduire un message écrit dans l'ancienne langue runique des Sith.
Par ailleurs, R2-D2 assiste régulièrement des pilotes de chasseurs. Ainsi, il se retrouve avec Anakin à bord du Naboo N-1 et de l'Intercepteur Jedi, respectivement dans les Episodes I et III. Dans l'Episode IV, il accompagne Luke aux commandes d'un X-Wing, pour attaquer la Death Star. Cette escapade vaudra au droïde un tir de Dark Vador en personne, à bord de son TIE Advanced x-1. Très endommagé, le droïde pourra être réparé. Dans l'Episode V, R2-D2 devient le droïde attitré de Luke. A cette occasion, il se retrouvera sur Dagobah, planète où il fera une petite expédition sous-marine dont il se serait bien passé ! A la suite de toutes ces péripéties de la prélogie et de la trilogie, R2-D2 sera transmis de génération en génération au sein de la famille Skywalker, et préféré aux unités R3 et supérieures pourtant plus modernes.
Fabriquées par Industrial Automaton, les unités R2 succèdent aux unités R1. Un droïde R2 est plus compact qu'un R1, et dispose de nombreux outils et équipements. Parmi les outils de R2-D2, on recense un fer à souder à arc électrique, une scie circulaire, 2 bras manipulateurs, un bras à pince, un bras d'alimentation en énergie et bien sûr le principal œil photorécepteur et radar. Le robot originaire de Naboo a également des gadgets, tels qu'un projecteur holographique, un bras à interface universelle pour se connecter sur un terminal, une paire de mini réacteurs rétractables pour parcourir de faibles distances au dessus du sol, un extincteur, un périscope, un lanceur, des détecteurs de formes de vie, de chaleur et de mouvement, un amplificateur de signal et quelques autres capteurs et senseurs électromagnétiques. En outre, il est doté d'une coque en duracier et de chenilles tout terrain pour optimiser autant que possible ses capacités de déplacement limitées.
A l'origine conçu pour effectuer des réparations, l'astromécano s'avère très polyvalent en pratique. Il peut utiliser ses capacités et équipements pour remplir des tâches toutes autres que la réparation et la maintenance d'un vaisseau, parfois en utilisant ses équipements de façon peu orthodoxe. Ses hauts faits au cours des 6 Episodes le prouvent. Les unités R2 ont été designées pour être compatibles avec les slots des chasseurs. Une fois raccordée au vaisseau, une unité R2 démontre encore sa polyvalence. Elle assiste le pilote pour calculer des coordonnées, démarrer certains systèmes, dévier des circuits énergétiques, ou même effectuer certaines manœuvres de base en cas d'incapacité du pilote. A cette liste s'ajoute évidemment la réalisation de petites réparations techniques. Ses multiples usages ont vite rendu les unités R2 populaires, puis incontournables pour les pilotes. Il est à noter que R2-D2 s'exprime dans un langage composé de bips et sifflements électroniques. C-3PO aide souvent à la traduction. C'est une formalité pour lui, un droïde de protocole qui maîtrise plus de 6 millions de formes de communication.
Avec un peu plus de 1000 pièces au compteur, cette version de R2-D2 donne de quoi s'occuper pendant environ 2 heures. Malgré le format assez contenu du modèle, le montage offre une bonne variété : un peu de Technic, de la brique, des détails, de la sculpture, et même des minifigs ! Mais on reviendra sur ce point plus tard... Par rapport à la version #75308 de 2021, certains aspects ont nécessairement été simplifiés du fait de la réduction de taille, à commencer par la mécanique interne. La conception de notre #R2-D2 #75379 est entièrement modulaire et se décompose ainsi : le châssis, 4 faces, 2 jambes, 3 pieds, la tête, 3 accessoires et le présentoir.
Fort logiquement, on commence avec le châssis en Technic. Construit en studful, il se résume principalement à de l'empilement et ne possède pas de mécanique particulière. Tout au plus on trouve une biellette avec des butées afin de limiter l'amplitude de rotation des axes qui accueilleront les jambes du droïde. Les 4 faces du corps du robot comportent quelques détails dont certaines finitions en SNOT. Ces 4 faces viennent se fixer sur le châssis à l'aide des demi pins Technic. Et elle font indirectement office de renfort vertical puisque le châssis lui-même en est totalement dépourvu.
Pour la tête, on a une base carrée sur laquelle on greffe des façades pour donner du volume en sculpture. On retrouve aussi quelques assemblages discrets pour certains détails. La tête s'attache au corps directement sur la turntable du châssis, sans autre artifice.
Sur les jambes, les faces avant et arrière sont montées en SNOT. Il en est de même pour les cellules de carburant au niveau des pieds. S'agissant des chevilles, on a une petite originalité. En fait, la pièce studless de chaque pied flotte afin que la cheville puisse se plier et s'allonger légèrement au gré des positions adoptées par le droïde. C'est surprenant au montage, mais vraiment bien pensé à l'usage. Chaque jambe se glisse sur les axes du châssis à hauteur des épaules, et des turntables viennent solidifier la liaison. Quand R2-D2 est incliné, ces slopes font office de butée afin que le droïde conserve une position cohérente.
Le pied central possède lui aussi un peu de SNOT, et s'attache au droïde par dessous, simplement avec un axe. Il n'y a pas de mécanisme pour le rentrer ou le déployer, mais il est aisé de le mettre ou de l'enlever à l'envi. Enfin, les accessoires et les 2 présentoirs sont une formalité.
Ce R2-D2 #75379 propose un rendu qui s'inspire de ses 2 grands frères, les versions #10225 et #75308. Sur la tête, on retrouve des tenons apparents comme sur la version de 2012. Mais la construction en SNOT permet d'avoir un plus bel arrondi et donc un meilleur lissage dans la masse. Le dish sérigraphié au sommet fait une très belle finition, et les différents détails tels que la lentille principale et le projecteur holographique sont convaincants. Concernant la répartition des couleurs, les touches de bleu sont aussi bien réparties que la sculpture le permet. Il n'y a pas non plus matière à se plaindre de l'écart entre la tête et le plan frotteur puisque le jour fait moins d'une tile d'épaisseur.
Sur les faces du corps du droïde, on retrouve plutôt le style de la version 2021. Fort logiquement, la face avant est celle qui offre le plus de détails. On peut citer le récepteur des signaux accoustiques et le système de ventilation du droïde qui sont parfaitement reproduits. On reconnait également bien la prise d'alimentation faite avec cette pièce. Malgré tout, cette face du droïde reste significativement moins aboutie que celles des 2 autres versions. Premièrement, il est très dommage que les 2 compartiments bleus sur la partie haute du corps ne soient pas sérigraphiés. Le modèle en pâtit vraiment. Deuxièmement, on n'a pas non plus les petits motifs bleus à côté du système de ventilation. Et troisièmement, pour des raisons évidentes de simplification due à la taille, les 2 trappes verticales qui abritent les outils du droïde astromécano sont aux abonnés absents. Le designer a opté pour des accessoires qui faut attacher manuellement afin de reproduire la pince et le bras à interface universelle. C'est un compromis acceptable sur un set de 1000 pièces.
La face arrière a elle aussi subi une simplification. La prise d'alimentation est correcte, mais les 2 trappes de polarisateur (gris clair) sont réduites au strict minimum. Lego a tout de même fait l'effort d'apporter de mini décrochements ici et là de façon à créer des motifs en surface, un peu comme ce que l'on peut observer sur le vrai droïde.
Les faces latérales sont d'une qualité équivalente à celles de la version #75308. On reconnaît sans mal les déperditeurs de chaleur et les grilles pour représenter les stabilisateurs d'impulsion aux interférences. La disposition de ces 2 équipements est inversée sur les côtés gauche et droit du robot, comme en vrai.
Les jambes du droïde font jeu égal avec les versions #10225 et #75308. Réalisées avec des brick curved, les épaules sont même encore plus réussies car plus arrondies. Sur chaque jambe, on retrouve parfaitement l'incrustation de détails mécaniques gris, le tout avec des finitions bleues. Ces slopes reproduisent par exemple les coques de protection des mini réacteurs rétractables, comme on peut le voir dans l'Episode III. Vers la cheville, les filtres et réservoirs de lubrification sont présents tout en finesse avec les 2 cylindres gris. Lorsque R2-D2 est sur 3 pieds, l'angle d'inclinaison des jambes et du corps est conforme à ce que l'on peut observer dans les films.
Les pieds sont bien travaillés également. Les slopes et wedges offrent un bon moyen de reproduire les formes géométriques des pieds. Même sur les faces latérales des pieds, on retrouve des formes arrondies, comme sur le vrai droïde. Diverses pièces grises apportent un peu de matière et de relief. Quant aux câbles powerbus, leur allure destructurée insuffle forcément une impression de réalisme. Bien que réaliste, la finesse des câbles fait qu'ils manquent un peu de présence visuelle ; tant pis. Les cellules de carburant hydroglycolique sont quand à elles idéalement intégrées sur les faces intérieures des pieds gauche et droit. Enfin, et de façon assez surprenante, on notera que la jupe présente en bas du corps du droïde est plus réussie sur cette version 2024 que sur les versions de 2012 et 2021 !
Pour terminer cette analyse, on est bien obligé de jeter un œil aux présentoirs du set ; oui, au pluriel. Non content de mettre une figurine à côté de l'affichette de présentation, Lego n'a rien trouvé de plus intelligent que de nous coller un second présentoir avec une minifig de Dark Malak. Aussi soignée soit-elle, cette figurine n'a absolument rien à voir avec le choucroute. Quand est-ce que les frasques du marketing Lego cesseront ? La question est posée !
Ce R2-D2 #75379 est une proposition intéressante car malgré un format bien inférieur à son grand frère #75309, il parvient à conserver de nombreux détails et finitions. Les simplifications opérées ne sont pas trop pénalisantes tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Après, dans l'absolu, il est bien évident que le modèle de 2021 demeure plus abouti.
