Véhicule polaire #42069

Cet engin polaire n'a pas de boîte à vitesses et aucun moteur électrique. Il fait tout dans le manuel, et il le fait bien ! Commençons par les fonctions les plus simples. Le capot peut s'ouvrir pour révéler le moteur V8. Il tient en position haute grâce à des pins à friction. Derrière, le coffre s'ouvre par le barbotin. Ce dernier comporte d'ailleurs un petit système de verrouillage pour être sûr qu'il n'y aura aucune ouverture intempestive. A l'intérieur, le plancher cache un grand casier de rangement avec une pelle à l'intérieur. Enfin, les 2 faces latérales du véhicule peuvent s'ouvrir et abritent des équipements médicaux.

Les portes, similaires à celles du tout-terrain #8466, s'ouvrent directement avec les doigts. On agit sur la partie haute qui pivote autour du montant du pare-brise, et par un jeu de biellettes, la partie basse se baisse contre le marchepieds. Visuellement, l'effet est très intéressant. Et techniquement, cette fonction possède un ingénieux système. Pour chaque portière, un axe jaune part de l'une des biellettes et aboutit à un ressort monté sur un petit balancier. Le point de rebroussement de ce petit balancier se situe dans l'alignement du ressort (logique !). Ainsi, dès que le balancier passe d'un côté ou de l'autre, c'est-à-dire à l'ouverture ou à la fermeture de la portière, le ressort va exercer une pression et plaquer le petit balancier. Forcément, cette pression va se répercuter sur l'axe, les biellettes et donc la portière. Cela permet d'avoir un léger blocage de chaque portière (un peu comme si elle était aimantée), tant dans le sens de l'ouverture que de la fermeture. C'est pas foncièrement compliqué. Mais c'est bigrement bien pensé et très agréable à manipuler !

La direction se manie depuis la HOG située sur le toit. Après une paire de cardans pour rattraper un malheureux décalage d'un tenon, un engrenage 12t s'engrène avec un 12t simple bevel pour renvoyer la rotation horizontalement. Puis, on trouve à nouveau 2 cardans, cette fois pour supporter les mouvements de la suspension. A l'extrémité de l'axe, un 12t fait coulisser la crémaillère 13L, le tout avec une géométrie d'Ackermann. Le rayon de braquage est d'environ 60cm, ce qui est plutôt bon compte tenu de la taille du véhicule. Et malgré les frottements significatifs que les chenilles produisent avec le sol, la molette n'est pas si difficile que ça à tourner. Il faut par contre s'y prendre à 2 reprises pour braquer sur toute l'amplitude de la direction.

Notre #42068 possède une transmission intégrale, ce qui est une bonne nouvelle ! Chaque essieu dispose d'un différentiel 3L dont le mouvement est reporté vers le centre du châssis par un engrenage 20t puis un axe articulé en 2 points avec un cardan et un CV joint. La rotation est ensuite remontée par 3 engrenages à 16 dents dont une roue folle pour franchir l'axe du mécanisme de direction. Et ce sont finalement un 20t et un 12t qui actionnent le vilebrequin du moteur factice. La vitesse de ce dernier est satisfaisante, et on apprécie tout particulièrement le fait que les chenilles soit équipées de patins en caoutchouc. Cela évite aux chenilles de glisser sur des surfaces lisses. Autrement dit, cela permet de profiter de la transmission en toute circonstance.

Chaque essieu est suspendu en un seul bloc. Les suspensions ne sont donc pas indépendantes, mais cela n'est guère problématique. Il est intéressant de noter que l'essieu avant utilise des suspensions grises plus tendres que les suspensions jaunes de l'essieu arrière. Pourtant, la fermeté ressentie est similaire sur chaque essieu, et ce en raison du poids à supporter (davantage de poids à l'arrière). Ce bon équilibre est un plus. Chaque essieu offre un débattement de plus ou moins 1 cm ; c'est moyen. Le croisement de pont, lui, n'est pas franchement mirifique puisqu'il atteint difficilement les 10°. Cela vient des nombreuses fixations par rotules, forcément moins permissives qu'une seule grosse articulation à rotule. De surcroit, un croisement de pont aussi important que celui du set #9398 serait incompatible avec le passage d'une transmission et d'une direction.

Avec la molette sur la droite du set, on opère le treuil situé à l'avant. Le premier renvoi d'angle fait de 2 engrenages à 12 dents permet de descendre la rotation dans le châssis, tandis qu'un second renvoi d'angle composé des mêmes engrenages débouche sur un axe longitudinal. Là, les designers ne sont pas trop cassé la tête puisqu'ils nous on collé 2 cardans, alors qu'un renvoi droit avec 2 engrenages 16 était tout à fait envisageable... Au niveau du pare-choc, on trouve un troisième renvoi d'angle pour faire tourner le treuil. Le cliquet, où un connecteur Technic est plaqué contre un 16t au moyen d'une pièce en caoutchouc, fonctionne diablement bien ! On le soulève aisément pour dérouler du câble. Il ne saute pas, même en tirant fort. Et lorsque l'on enroule, il s'écarte sans difficulté. Le rembobinage du câble se fait assez rapidement, pour un confort maximal. En effet, et contrairement au pick-up #42029, le cliquet de qualité permet de s'affranchir de la présence d'une vis sans fin sans renoncer à l'irréversibilité. Cela permet de s'épargner bien des tours de molette...

La dernière fonction, le toit relevable, se manipule avec la molette présente sur le côté gauche. On trouve d'abord un renvoi droit avec un engrenage 20t et un engrenage 12t. Puis un mini vérin mécanique est actionné par un 20t simple bevel et un 12t simple bevel. Le mini vérin soulève la totalité du toit sans forcer en seulement 5 tours de molette, et les panneaux blancs montés sur pins sans friction se déplient par gravité. Une fois le toit relevé, des tiles 1x1 round empêchent les biellettes 6L d'atteindre un point de rebroussement qui paralyserait tout le système. Ces mêmes biellettes replient les panneaux blancs sous le toit à la descente. Cette fonction où l'on voit tout ce petit monde se déplier est plutôt amusante à faire fonctionner. Et puis agrandir l'espace à l'arrière du véhicule n'est pas dénué de sens quand on sait qu'un volume non négligeable a été rogné pour intégrer des casiers dans le plancher et sur les flancs.

Retour en haut de page

Avec presque 2500 pièces au compteur, on ne peut pas dire que l'inventaire soit d'une très grande richesse... Cela s'explique principalement par la configuration des fonctions, à savoir des fonctions manuelles et indépendantes (pas de power functions ni de boîte à vitesses). Au niveau des pièces dentées on dénombre 37 pièces, dont une roue folle, 4 mini turntables, une crémaillère et 2 différentiels ; c'est peu. Dans les autres pièces techniques, on a 6 suspensions, 5 barbotins, 108 éléments de chenille, 52 patins caoutchouc, 5 connecteurs en caoutchouc, un mini vérin mécanique, 2 CV joints, 6 bras de suspension et 10 cardans. Les 36 éléments de carrosserie (dont 10 violets) et 4 cadres Technic ne doivent pas être oubliés non plus.

L'inventaire des pièces est disponible ici.

Ce véhicule polaire #42068 est une bonne surprise ! Doté d'un design aux petits oignons, les fonctions jouissent aussi toute d'une excellente réalisation. La jouabilité quant à elle est irréprochable ; tout se manipule facilement. En fait, il n'y a bien que l'inventaire qui peut décevoir un peu...