AT-AT #75313
L'AT-AT, pour All Terrain Armored Transport (Transport Blindé Tout-Terrain en Français) est un véhicule de l'Empire. On peut l'entrevoir dans l'Episode VI : Le retour du Jedi sur la lune forestière d'Endor. Mais la scène phare dans laquelle il joue un rôle majeur, c'est la Bataille de Hoth, dans l'Episode V : L'Empire contre-attaque. Avec plusieurs AT-AT, quelques AT-ST, et des troupes, l'Empire débarque sur Hoth dans le but de détruire la base rebelle. Les forces déployées surpassent largement celles des Rebelles. Sûre d'elle, l'armée de l'Empire progresse lentement dans la neige. Les dégats ingligés aux Rebelles sont très lourds compte tenu de la puissance de feu. Toutefois, les AT-AT et leurs pilotes n'ont manifestement pas de quoi rivaliser face à l'ingéniosité des Rebelles. Aux commandes de leurs modestes Snowspeeder, ils utilisent des harpons avec câble afin de ligoter les jambes des marcheurs, et, in fine, les faire trébucher. En effet, les canons lasers des Snowspeeders sont impuissants face aux blindages de l'AT-AT. Les quadripodes ne peuvent pas lutter contre cette attaque rusée et originale. Le redoutable véhicule a beau être résistant et imposant, il n'en reste pas moins très peu mobile. Et une fois au sol, sa masse colossale exclut toute possibilité de se relever. Le terrifiant marcheur avait ainsi été transformé en proie facile par les Rebelles. De même, suite à la destruction de son Snowspeeder, Luke Skywalker se retrouva seul au beau milieu du champ de bataille, parmi les AT-AT. Après s'être hissé sous le châssis d'un des véhicules, il perça un trou à l'aide de son sabrelaser et jeta rapidement un détonateur thermique. Cet acte de bravoure du Jedi causa la perte d'un second AT-AT pour l'Empire. Au final, les pertes subies par l'Empire lors de cette bataille furent bien plus importantes qu'escomptées.
Fabriqué par Kuat, l'AT-AT est un élément important dans l'armée de l'Empire. Il est déployé par des Y-85 Titan puis utilisé en première ligne. Comme la plupart des équipements militaires de l'Empire, ce monstre d'acier doit intimider et impressionner. A l'instar de l'AT-TE dont il est l'évolution, il est très fortement blindé avec du duracier et ne possède aucun bouclier de protection. Ce dernier n'est pas nécessaire compte tenu de la forte résistance du véhicule aux tirs ennemis. Propulsé par 2 moteurs compacts à fusion Kuat Drive Yards FW62 et 4 pattes articulées (qui demandent beaucoup d'entretien), le marcheur impérial peut se déplacer à 60 km/h sur terrain plat, soit la même vitesse que l'AT-TE. Si cette vitesse est peu élevée en soi, elle demeure tout de même très correcte compte tenu de la taille de l'engin. L'AT-AT peut enjamber ou écraser des obstacles (ou des ennemis !), et pratiquer des terrains très accidentés. Seuls une pente trop raide ou un marais trop profond peuvent l'empêcher de progresser. Du fait qu'il se déplace en contact direct avec le sol, l'AT-AT est un excellent contre face aux bases équipées d'un bouclier protecteur que les bombardements orbitaux ou les vaisseaux à répulsion ne peuvent traverser. Avec une hauteur de 22,5 mètres et une tête articulée, le quadripode octroie une excellente vision du champ de bataille. Son cou articulé présente néanmoins un inconvénient : le tube d'accès au cockpit est très fragile et constitue le point faible majeur du véhicule. Avec des tirs bien placés au niveau du cou, il est possible de causer des dommages irrémédiables au marcheur. De même, la coque ventrale de l'AT-AT n'est pas blindée. Afin de ne pas être la proie des troupes au sol, le quadripode est souvent escorté par des AT-ST.
Pour piloter un AT-AT, un commandant et un pilote sont nécessaires dans le cockpit. Le pilote est accompagné d'un tireur qui a à sa disposition deux canons laser lourds Taim & bak MS-1 I pour les cibles lentes et résistantes ainsi que 2 canons blasters pour les cibles rapides et agiles. Les canons lasers ont la particularité de pouvoir concentrer leur énergie en un tir surpuissant qui peut détruire n'importe quelle installation. En plus du système de ciblage holographique, le cou articulé permet aussi de cibler l'ennemi en continu sans que le marcheur ne change de direction. Dans son corps, l'AT-AT peut embarquer jusqu'à 40 stormtroopers et 2 officiers sur 2 étages. Les soldats se déploient sur le champ de bataille par une descente en rappel depuis une des soutes latérales. Du matériel peut aussi être chargé, à savoir 5 Speeder Bike et 2 AT-ST. Pour débarquer l'artillerie, le marcheur impérial doit se mettre à genou et déployer une rampe. Cette opération est longue et rend le véhicule vulnérable car immobilisé.
Véhicule emblématique de Star Wars, cet AT-AT offre plus ou moins une douzaine d'heures de montage si on utilise les 18 sachets numérotés, et bien davantage pour ceux qui auront le courage d'ouvrir tous les sachets d'un seul coup. Compte tenu du nombre de pièces, ce temps de montage est relativement modéré du fait des 4 pattes identiques qui impliquent une répétition certaine et donc un assemblage à la chaine. Le modèle est moins envahissant qu'un Faucon Millenium #75192 ou qu'un Imperial Star Destroyer #75252 mais sa construction offre un degré de minutie intéressant. Ainsi, au fil des 1280 étapes du modèle, on aura des pièces colorées pour égayer la construction, plusieurs mécanismes, et des montages très élaborés ! La conception du modèle est bien entendu modulaire. Sur la partie inférieure on a 14 modules qui se décomposent ainsi : le châssis, 4 pattes, 4 pieds, le ventre, et 4 panneaux pour habiller les hanches. Sur la partie supérieure, sans compter les 2 Speeder Bike, on a 16 modules : la structure du corps, 10 panneaux pour le corps, la structure de la tête, 3 panneaux pour la tête, et le cou. A ces 30 modules s'ajoute le présentoir qui conclut le montage.
Sans surprise, le châssis est le premier module que l'on construit. Pour tenir sans broncher les presque 7000 pièces du set, le châssis se doit d'être extrêmement rigide. Pour cela, il utilise des briques Technic empilées en 3 couches. Il en résulte un bloc massif comme on a rarement vu dans un set Lego. Diverses pièces Technic studless forment des renforts verticaux et permettent d'attacher les jantes à l'avant et à l'arrière. Fixés avec ces pièces, les petits panneaux obliques sont plus ou moins calés pour éviter toute position inappropriée. Le ventre est composé de 3 morceaux principaux avec des articulations libres et des clic-clacs. Ce module n'est pas très solide et des pièces ont vite fait de se déboiter si on le manipule mal. Fixé en SNOT sous le châssis, ce module ventral est heureusement peu sollicité.
Les pattes possèdent une structure Technic studless qui fait office de squelette, et sur laquelle une kyrielle de demi pins permettent d'attacher des habillages sur chaque face. Jusque là, c'est plutôt simple. Avec du recul, on peut aussi admettre que l'utilisation de turntables Technic pour avoir des articulations solides est un choix qui tombe sous le sens. Mais là où la conception devient puissante, c'est que chaque turntable est couplée à une vis sans fin. Ainsi, à l'aide d'une sorte de tournevis que l'on branche sur des axes cachés, on peut régler l'angle de chaque articulation avec beaucoup de précision, tout en bénéficiant de l'irréversibilité des vis sans fin pour assurer la stabilité de l'AT-AT. Ce dispositif à 8 articulations réglables - 4 genoux et 4 hanches - est très fiable et solide, mais par précaution il vaut mieux éviter les positions trop cavalières. En terme d'utilisation, le tournevis est facile à brancher et débrancher, mais changer la position des pattes prend tout de même un certain temps puisqu'il faut soigneusement ajuster chaque articulation. Dans le cadre d'un modèle presque exclusivement destiné à l'exposition de par sa taille et son poids, ces rares manipulations ne sont pas problématiques. D'aucuns pourraient même arguer que c'est un plaisir de passer quelques instants dans la peau d'un mécanicien de l'Empire !
Après 4 pattes identiques, on doit forcément s'atteler aux 4 pieds, identiques eux aussi. C'est sûr, en terme de diversité de la construction, on a connu mieux... La conception des pieds est plutôt simple. On a du SNOT pour faire les 8 bords d'un octogone et un pneu en caoutchouc qui joue le rôle de patin antidérapant comme sur le Hulkbuster #76105. La cheville est quant à elle réalisée en Technic afin de garantir sa solidité. La liaison pour connecter les pieds est intéressante car elle traverse la structure Technic des pattes : le demi cercle des chevilles passe entre ces roues et une paire de 12t, offrant un roulement fluide et robuste. On regrettera simplement que la butée se fasse avec le 12t qui heurte le dish 6x6 et non avec la rotule qui se bloque dans le cadre Technic. Les 4 pattes terminées se fixent au châssis via plusieurs pins Technic, et sont ensuite verrouillées par une poutre studless 2L. Au final, il est vrai que le haut du modèle bouge de plusieurs centimètres lorsqu'on le chahute, notamment du fait de la longueur des pattes (42 cm de haut). Mais la conception de l'ensemble reste remarquable : la solidité des articulations parvient toujours à ramener le modèle à l'équilibre pour éviter tout risque de basculement. A toute fin utile, on précisera que la conception des pattes ne permet pas de reproduire la position de l'AT-AT avec la tête plantée dans la neige, comme on peut le voir dans l'Episode V.
La structure du corps du marcheur n'est pas la partie la plus technique de la construction. Pour faire simple, les planchers des 2 niveaux sont réalisés avec des briques Technic studful, et connectés entre eux par des poutres studless verticales qui font office de piliers. Les 3 piliers sont camouflés par des finitions en SNOT, à savoir des tiles sur les 2 piliers avant et l'échelle sur le pilier central arrière. L'aspect le plus intéressant de ce module réside sans doute dans la fixation des 6 bords en diagonale. Du fait que les diagonales ne peuvent pas avoir une correspondance parfaite avec le reste du plancher, chaque rotule femelle est fixée sur une mini turntable de façon à générer un peu de jeu. Cela est juste suffisant pour permettre une fixation des diagonales sans que rien ne force.
Sous le plancher du premier niveau, 4 pièces studless vont permettre de connecter la structure au châssis par le simple ajout de "broches" que l'on insère sur les côtés des hanches. Les habillages des hanches se fixent en SNOT et empêchent les broches de ressortir de façon à ce que la structure du corps ne puisse plus être séparée du châssis. La construction des 2 Speeder Bike est une formalité. On peut les disposer comme on le souhaite parmi les 4 emplacements prévus à l'arrière de l'AT-AT.
On attaque désormais tous les modules pour habiller le corps de notre #75313. Sur le blindage arrière, on a quelques détails fixés avec diverses articulations. L'ensemble se monte ensuite sur la structure du corps via des pièces studless et des pins. Le cou est un module très sophistiqué car flexible. Oui, le cou est flexible ! Les 4 jantes du cou sont enfilées sur un flex de façon à ce que le cou puisse se cintrer de gauche à droite, et séparées par des pièces studless noires qui font office d'entretoises. La rigidité verticale du montage est assurée par 4 tringles qui traversent les jantes et qui sont solidement ancrées dans le corps d'une part et la base de la tête d'autre part. Les 4 tringles forment un parallélogramme qui se déforme au gré des mouvements du cou de gauche à droite. Comme pour le blindage arrière, la fixation à la structure du corps se fait via des pièces studless. Des poutres studless 3L présentes dans le corps servent de poignée pour déformer le parallélogramme du cou. Que ce soit à ce stade de la construction ou quand le modèle est terminé, cette poignée à l'intérieur du corps est peu utile : on a beaucoup plus vite fait de courber le cou directement à la main. En tout état de cause, si le cou peut se cintrer avec une amplitude d'environ 10° à ce stade de la construction (5° à gauche et à droite), la résistance des pièces fait que la flexibilité réelle une fois que l'on relâche tout atteint péniblement 1°. Il faudra attendre de fixer la tête pour que son poids maintienne la position voulue en empêchant le flex central et les 4 tringles de se redresser naturellement. Car aussi étonnant que cela puisse paraître pour un set officiel, la flexibilité du cou réside non seulement sur la flexibilité du flex central, mais également sur celle des 4 tringles !
La structure de la tête reprend plus ou moins la même méthode que la structure du corps, à savoir un plancher avec du Technic studful et une consolidation verticale avec du studless. Sous le plancher, on trouve en outre un parallélogramme monté sur un balancier qui permet de simuler le recul des 2 canons laser lourds, exactement comme on peut le voir dans L'Episode V. Le toit et la face avant de la tête sont construits d'un seul tenant. Ce module est assez brouillon, surtout au niveau de la face avant qui présente un habillage intérieur et extérieur. Quant au hublot, c'est un peu le même constat au vu des pièces orientées avec les moyens du bord. Les blindages gauche et droit de la tête sont composés des 3 morceaux articulés, et les canons blasters sont montés sur une turntable dont les frictions suffisent à tenir l'angle de visée souhaité. Chaque module latéral se connecte à la structure de la tête non pas avec des pins mais avec des axes 2L, et ce pour 2 raisons. Premièrement car les axes 2L ne s'insèrent pas totalement dans la briques Technic 1x2, chose difficilement tolérée par un pin. Et Deuxièmement car cela permet de facilement retirer les panneaux latéraux pour observer l'intérieur de la tête de l'AT-AT. Une fois terminée, la tête s'attache au cou à l'aide de pins Technic, puis le montage est verrouillé avec un axe vertical qui s'insère par le haut, un peu sur le même principe que les jonctions des 3 tiers du Titanic #10294. Enfin, s'il est vrai que le poids conséquent de la tête aide à maintenir son orientation à gauche ou à droite, il est important de souligner qu'il fait aussi sévèrement pencher la tête en avant. On sent que les contraintes exercées sur les pièces du cou sont fortes, ce qui n'est vraisemblablement pas idéal pour la pérennité de la construction. Les ailes du TIE Fighter #75095 ou de l'Imperial Shuttle #10212 en sont de parfaites illustrations...
Les blindages latéraux du corps pourraient s'apparenter a des simples panneaux faits en plates, mais il n'en est rien. Ils recèlent eux aussi une certaine technicité. D'abord, les portes latérales sont construites en SNOT dans l'épaisseur du blindage. Et surtout, leur système d'ouverture se décompose en 2 mouvements : dans un premier temps la porte sort de l'épaisseur du blindage en coulissant sur un tenon, et dans un second temps elle s'articule par le haut. C'est vraiment bien pensé. De chaque côté de l'AT-AT, les 3 panneaux sont reliés entre eux avec des articulations libres, et le tout est délicatement accroché par le panneau central sur l'extrémité de 2 connecteurs Technic de la structure. Ca tient, certes, mais tout comme plusieurs autres éléments de finition, on ne peut pas dire que ça respire la solidité... Les 3 panneaux du dessus sont quant à eux simplement posés et calés avec des axes Technic 2L. C'est une méthode simpliste mais qui a déjà largement fait ses preuves pour des modèles d'exposition qui sont manifestement impossibles à retourner. Accessoirement, on notera que le présentoir permet de dissimuler habilement le tournevis. Il est toujours agaçant d'avoir des outils de réglages qui trainent à côté du set comme c'est le cas sur l'Imperial Shuttle #10212. Cette cachette est donc assurément la bienvenue.
Véhicule emblématique de Star Wars, cet AT-AT offre plus ou moins une douzaine d'heures de montage si on utilise les 18 sachets numérotés, et bien davantage pour ceux qui auront le courage d'ouvrir tous les sachets d'un seul coup. Compte tenu du nombre de pièces, ce temps de montage est relativement modéré du fait des 4 pattes identiques qui impliquent une répétition certaine et donc un assemblage à la chaine. Le modèle est moins envahissant qu'un Faucon Millenium #75192 ou qu'un Imperial Star Destroyer #75252 mais sa construction offre un degré de minutie intéressant. Ainsi, au fil des 1280 étapes du modèle, on aura des pièces colorées pour égayer la construction, plusieurs mécanismes, et des montages bien sophistiqués ! La conception du modèle est bien entendu modulaire. Sur la partie inférieure on a 14 modules qui se décomposent ainsi : le châssis, 4 pattes, 4 pieds, le ventre, et 4 panneaux pour habiller les hanches. Sur la partie supérieure, sans compter les 2 Speeder Bike, on a 16 modules : la structure du corps, 10 panneaux pour le corps, la structure de la tête, 3 panneaux pour la tête, et le cou. A ces 30 modules s'ajoute le présentoir qui conclut le montage.
Sans surprise, le châssis est le premier module que l'on construit. Pour tenir sans broncher les presque 7000 pièces du set, le châssis se doit d'être extrêmement rigide. Pour cela, il utilise des briques Technic empilées en 3 couches. Il en résulte un bloc massif comme on a rarement vu dans un set Lego. Diverses pièces Technic studless forment des renforts verticaux et permettent d'attacher les jantes à l'avant et à l'arrière. Fixés avec ces pièces, les petits panneaux obliques sont plus ou moins calés pour éviter toute position inappropriée. Le ventre est composé de 3 morceaux principaux avec des articulations libres et des clic-clacs. Ce module n'est pas très solide et des pièces ont vite fait de se déboiter si on le manipule mal. Fixé en SNOT sous le châssis, ce module ventral est heureusement peu sollicité.
Les pattes possèdent une structure Technic studless qui fait office de squelette, et sur laquelle une kyrielle de demi pins permettent d'attacher des habillages sur chaque face. Jusque là, c'est plutôt simple. Avec du recul, on peut aussi admettre que l'utilisation de turntables Technic pour avoir des articulations solides est un choix qui tombe sous le sens. Mais là où la conception devient puissante, c'est que chaque turntable est couplée à une vis sans fin. Ainsi, à l'aide d'une sorte de tournevis que l'on branche sur des axes cachés, on peut régler l'angle de chaque articulation avec beaucoup de précision, tout en bénéficiant de l'irréversibilité des vis sans fin pour assurer la stabilité de l'AT-AT. Ce dispositif à 8 articulations réglables - 4 genoux et 4 hanches - est très fiable et solide, mais par précaution il vaut mieux éviter les positions trop cavalières. En terme d'utilisation, le tournevis est facile à brancher et débrancher, mais changer la position des pattes prend tout de même un certain temps puisqu'il faut soigneusement ajuster chaque articulation. Dans le cadre d'un modèle presque exclusivement destiné à l'exposition de par sa taille et son poids, ces rares manipulations ne sont pas problématiques. D'aucuns pourraient même arguer que c'est un plaisir de passer quelques instants dans la peau d'un mécanicien de l'Empire !
Après 4 pattes identiques, on doit forcément s'atteler aux 4 pieds, identiques eux aussi. C'est sûr, en terme de diversité de la construction, on a connu mieux... La conception des pieds est plutôt simple. On a du SNOT pour faire les 8 bords d'un octogone et un pneu en caoutchouc qui joue le rôle de patin antidérapant comme sur le Hulkbuster #76105. La cheville est quant à elle réalisée en Technic afin de garantir sa solidité. La liaison pour connecter les pieds est intéressante car elle traverse la structure Technic des pattes : le demi cercle des chevilles passe entre ces roues et une paire de 12t, offrant un roulement fluide et robuste. On regrettera simplement que la butée se fasse avec le 12t qui heurte le dish 6x6 et non avec la rotule qui se bloque dans le cadre Technic. Les 4 pattes terminées se fixent au châssis via plusieurs pins Technic, et sont ensuite verrouillées par une poutre studless 2L. Au final, il est vrai que le haut du modèle bouge de plusieurs centimètres lorsqu'on le chahute, notamment du fait de la longueur des pattes (42 cm de haut). Mais la conception de l'ensemble reste remarquable : la solidité des articulations parvient toujours à ramener le modèle à l'équilibre pour éviter tout risque de basculement. A tout fin utile, on précisera que la conception des pattes ne permet pas de reproduire la position de l'AT-AT avec la tête plantée dans la neige, comme on peut le voir dans l'Episode V.
La structure du corps du marcheur n'est pas la partie la plus technique de la construction. Pour faire simple, les planchers des 2 niveaux sont réalisés avec des briques Technic studful, et connectés entre eux par des poutres studless verticales qui font office de piliers. Les 3 piliers sont camouflés par des finitions en SNOT, à savoir des tiles sur les 2 piliers avant et l'échelle sur le pilier central arrière. L'aspect le plus intéressant de ce module réside sans doute dans la fixation des 6 bords en diagonale. Du fait que les diagonales ne peuvent pas avoir une correspondance parfaite avec le reste du plancher, chaque rotule femelle est fixée sur une mini turntable de façon à générer un peu de jeu. Cela est juste suffisant pour permettre une fixation des diagonales sans que rien ne force.
Sous le plancher du premier niveau, 4 pièces studless vont permettre de connecter la structure au châssis par le simple ajout de "broches" que l'on insère sur les côtés des hanches. Les habillages des hanches se fixent en SNOT et empêchent les broches de ressortir de façon à ce que la structure du corps ne puisse plus être séparée du châssis. La construction des 2 Speeder Bike est une formalité. On peut les disposer comme on le souhaite parmi les 4 emplacements prévus à l'arrière de l'AT-AT.
On attaque désormais tous les modules pour habiller le corps de notre #75313. Sur le blindage arrière, on a quelques détails fixés avec diverses articulations. L'ensemble se monte ensuite sur la structure du corps via des pièces studless et des pins. Le cou est un module très sophistiqué car flexible. Oui, le cou est flexible ! Les 4 jantes du cou sont enfilées sur un flex de façon à ce que le cou puisse se cintrer de gauche à droite, et séparées par des pièces studless noires qui font office d'entretoises. La rigidité verticale du montage est assurée par 4 tringles qui traversent les jantes et qui sont solidement ancrées dans le corps d'une part et la base de la tête d'autre part. Les 4 tringles forment un parallélogramme qui se déforme au gré des mouvements du cou de gauche à droite. Comme pour le blindage arrière, la fixation à la structure du corps se fait via des pièces studless. Des poutres studless 3L présentes dans le corps servent de poignée pour déformer le parallélogramme du cou. Que ce soit à ce stade de la construction ou quand le modèle est terminé, cette poignée à l'intérieur du corps est peu utile : on a beaucoup plus vite fait de courber le cou directement à la main. En tout état de cause, si le cou peut se cintrer avec une amplitude de 10° à ce stade de la construction (5° à gauche et à droite), la résistance des pièces fait que la flexibilité réelle une fois que l'on relâche tout atteint péniblement 1°. Il faudra attendre de fixer la tête pour que son poids maintienne la position voulue en empêchant le flex central et les 4 tringles de se redresser naturellement. Car aussi étonnant que cela puisse paraître pour un set officiel, la flexibilité du cou réside non seulement sur la flexibilité du flex central, mais également sur celle des 4 tringles !
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Notre #AT-AT est accompagné de 9 minifigs aussi classiques qu'incontournables compte tenu du sujet. Luke Skywalker est joliment sérigraphié et équipé de 2 accessoires. Lorsqu'il est suspendu sous l'AT-AT, il n'a plus qu'une main de libre. Il convient donc de cliper le détonateur thermique sur le manche du sabre laser pour qu'il conserve son équipement. Le Général Veers a une belle visière sérigraphiée sur son casque. Les 2 pilotes d'AT-AT et les 5 Snowtroopers sont conformes à ce que l'on est en droit d'attendre. On remarquera que l'un des Snowtroopers a le grade de commandant. Aussi, il est important de noter que les visages sous les casques sont un mélange d'hommes et de femmes de couleur de peau noire ou blanche.
On étudiera le design du bas vers le haut. La partie basse des pieds est massive et pas vraiment détaillée, comme sur le vrai véhicule. Sur chaque pied les phalanges peuvent paraitre anodines mais sont pourtant très réussies. La partie haute du pied, elle, est un peu moins nette puisque les arches 6x2 en SNOT font un décrochement par rapport à l'arrondi des briques macaroni 4x4. Les chevilles sont parfaites, notamment les motifs des quarts de cercle Technic qui reproduisent idéalement les détails visibles sur le vrai marcheur. Sur les faces intérieures des pattes, les barres anti-entorse sont bien positionnées. Cependant, leur réalisation en plates nécessaire pour résister à une contrainte de traction est certainement mois jolie que ce qu'aurait donné un montage en connecteurs Technic. Solidité ou finesse, on ne peut parfois pas tout avoir. Sur les jambes, les volumes sont bien respectés avec un élargissement vers les chevilles, les genoux et hanches. S'agissant de l'élargissement des hanches, il est réalisé avec des grandes slopes curved. C'est regrettable dans le sens où l'on cherche impérativement à éviter ce genre de courbes sur un AT-AT, un véhicule aux formes très géométriques. De part et d'autre des prises d'air centrales, les épaules faites avec des arches et des plates ont un design quelque peu brouillon. En terme de détails, le résultat est moyen. Certes, on a les trappes de maintenance reproduites avec des tiles round 3x3 et les turntables Technic qui font de beaux détails mécaniques. Mais les articulations manquent de détails, surtout sur les hanches où les tiles round 8x8 s'avèrent bien fadasses. Il était essentiel de sérigraphier des pièces pour accroitre le niveau de finition. Les biellettes de 7 tenons proches des hanches peuvent être orientées manuellement selon l'angle des jambes. Elles sont néanmoins très fragiles car fixées avec un seul tenon. Sur les faces intérieures des pattes, les tenons sont aussi un peu trop présents.
L'arrondi des épaules ne correspond pas exactement à celui des hanches, mais visuellement ce n'est pas trop gênant. Les épaules demeurent bien faites car assez fines, et avec des lignes précises notamment sur le bord inférieur oblique. La présence des biellettes côté extérieur à proximité des hanches est aussi un plus appréciable, d'autant plus qu'elles sont orientables selon l'angle des pattes. Au niveau du ventre du marcheur, on a pas mal de détails tels que les moteurs des pattes, la trappe par laquelle Luke lance le détonateur thermique, ou encore quelques greebs. Pour autant, les finitions auraient pu être un tantinet plus poussées pour, par exemple, ne pas avoir des pièces blanches apparentes. Autre aspect qui aurait pu être amélioré : ces roulettes sont alignées avec les épaules avant mais pas avec les épaules arrière.
La forme générale du corps de l'AT-AT est extrêmement fidèle, ce qui n'était pas gagné d'avance vu les nombreux angles spécifiques. Sur le tiers avant et sur la partie médiane, toutes les jointures sont de bonne facture. En revanche, sur le dessus du tiers arrière, la jointure du toit avec les 2 blindages latéraux est médiocre... Concrètement, elle atteint 6 mm à l'extrémité arrière ; sur un UCS on attend mieux que ça. Sur les blindages du corps, presque tous les détails ont été brillamment reproduits. On trouve ainsi les écoutilles de secours, les 2 portes principales avec les angles arrondis, les 2 grilles d'admission d'air sur le bord supérieur avant du toit, et diverses petites pièces qui contribuent à apporter du détails et varier les textures. Sur le bas des panneaux latéraux médians, on a aussi les 3 orifices d'amarrage de l'AT-AT à la plate-forme d'arrêt. Au rang des reproches on recense les greebs sur le toit arrière : ils sont trop dégarnis, rendant la plate noire trop visible. Des détails plus fournis aurait été les bienvenus à cet endroit. L'équilibre entre les surfaces avec et sans tenons n'est pas des plus habile non plus. S'il est indéniable que les tenons apportent de la matière, certaines surfaces sont trop chargées, ce qui alourdit inutilement le design de l'engin.
La face arrière présente des détails assez surprenants mais tout à fait comparables à ce que présente un vrai AT-AT. Les formes des petits panneaux surélevés sont rigoureusement justes, et les petites grilles reproduisent correctement les échangeurs atmosphériques qui régulent l'air à l'intérieur du quadripode. En dessous, la protubérance qui rejoint la prise d'air sous le châssis a un design précis, et les greebs apportent des détails réussis. La face avant du corps n'a pas vraiment de détails à livrer mais présente d'excellentes jointures avec le cou et les 3 blindages adjacents. On pourra néanmoins émettre un petit bémol sur le décrochement trop timide entre cette face avant et les 3 blindages. Pour être conforme au véhicule original, la face avant aurait dû être davantage en retrait. Le cou est bien dimensionné en longueur et en diamètre. Les stries sur le pourtour des jantes apportent un motif crédible et les flexs reproduisent valablement les arceaux de renforcement tels qu'on les voit dans le film. A cela s'ajoute les postures courbées qui rendent le cou encore plus réaliste !
En terme de détails, le design de la tête est spectaculaire. La forme globale est bonne et les différents motifs sont parfaitement reproduits. C'est ainsi que l'on peut admirer les canons blasters, leur télémètre et le petit blindage de protection. Juste derrière, les motifs géométriques ont été plutôt bien restitués, tout comme les légères variations entre les détails du côté gauche et du côté droit. Sur le bord inférieur des carénages latéraux l'appendice et ses reliefs sont impeccables. La forme pyramidale du hublot n'a de toute évidence pas été facile à traiter. Si les facettes inférieure et supérieure sont à peu près satisfaisantes, il faut bien reconnaitre que celles des côtés sont un peu grossières ; dommage. Sur le toit, la bosse qui abrite les ordinateurs de visée est bien réalisée. Et le constat est encore plus flatteur sur la face inférieure : la prise d'air centrale, les cellules d'énergie à la base des canons lasers et l'extrémité des canons lasers sont strictement identiques à ce que l'on peut observer sur le marcheur original. L'accès à l'intérieur de la tête se fait simplement en levant le toit. Et les détails ne sont pas en reste là non plus. Les 2 pilotes et le Général Veers peuvent aisément prendre place pour diriger les opérations. On trouve ainsi un poste de commandement, 2 postes de pilotage avec manettes et écrans sérigraphiés, 2 sièges, et de quoi ranger les blasters des pilotes. Même le motif de la porte du sas est retranscrit avec précision grâce à cette pièce, c'est dire ! Ce tableau jusque là idyllique est malheureusement terni par 2 écueils. Le premier concerne le toit qui est trop lourd pour tenir en position haute. Ce n'est pas grave en soi, mais il faut systématiquement le tenir si on veut manipuler quoi que ce soit dans la tête ; pas très pratique. Le second écueil est plus gênant car il concerne le maintien approximatif des blindages latéraux. En fait, les mouvements de gauche à droite du cou ont tendance à faire bouger les panneaux latéraux de la tête, ce qui nuit forcément à la bonne tenue des jointures.
Le corps de l'AT-AT est entièrement aménagé. Et là encore, Lego n'a pas lésiné puisque tout a été reproduit dans les moindres détails, à commencer par le nombre de sièges. Il y en a exactement 40, comme dans le véhicule original. Et leur couleur bleu est tout à fait appropriée. Au premier niveau, on retrouve la seconde porte du sas donnant accès à la tête, et des espaces de stockage volumineux à l'arrière. Cela permet d'embarquer jusqu'à 4 Speeder Bike - seulement 2 fournis - et accessoirement un blaster à répétition E-web sur son trépied. On accède au second niveau par l'échelle disposée sur le poteau central. A l'arrière, les réservoirs ont été correctement représentés. On a même les tuyaux des pompes à carburant ! Cela ne saute pas non plus aux yeux, mais les 2 niveaux des tiers avant et central ont des éclairages au plafond reproduits avec des stud boats vert pâle. En terme de détails, il n'est donc guère possible de faire mieux. A la limite, on pourra chipoter sur le fait que tous les sièges ne sont pas exactement à la même hauteur, chose malheureusement inévitable pour que le casque de certaines minifigs assises ne touche pas le plafond. Sur l'aménagement global, on notera une petite entorse par rapport au vrai véhicule : les 2 premiers tiers ne sont en principe pas séparés par une cloison. Notre #75313 en possède une pour la simple et bonne raison qu'il faut que la construction intègre et dissimule une structure. Les tiers avant et arrière sont accessibles en ouvrant les blindages comme des volets. Et le premier niveau du tiers central est visible en ouvrant les portes latérales. Le second niveau de la partie centrale n'est pas observable par quelconque ouverture. Il faut nécessairement déboiter les 3 blindages latéraux pour en profiter. Cela n'est pas très problématique, les autres ouvertures donnant déjà largement de quoi apprécier cet intérieur aménagé.
Vis-à-vis des proportions, Lego réalise une belle performance. De côté et de dessus, jamais un AT-AT en Lego n'aura été aussi juste. De face, on sent bien que les pattes sont un peu trop épaisses. C'est un sacrifice obligatoire pour y intégrer les structures Technic... Enfin, on notera que toutes les minifigs peuvent prendre place dans le modèle de manière réaliste ce qui évite d'avoir des personnages bêtement accolés au présentoir. Convenons-en, cela fait tout de même beaucoup plus sérieux que ce que Lego nous propose sur certains sets !
Oui, cet AT-AT UCS a bien quelques maladresses qui trainent ici et là ; des jointures capricieuses et des détails qu'on aurait aimés encore plus poussés. Mais force est de reconnaitre que le bestiau est sacrément impressionnant, ne serait-ce que sur le plan technique où il a fallu mettre en œuvre des solutions innovantes pour pleinement reproduire les caractéristiques du véhicule le plus célèbre de l'Empire. A défaut de rendre une copie parfaite, Lego nous livre donc un modèle très fidèle tout en parvenant à relever de nombreux défis inhérents à l'AT-AT.