TIE Fighter #75095
- Référence : #75095
- Nom du modèle : TIE Fighter
- Nombre de pièces : 1685
- Année : 2015
- Dimensions : 31 x 31 x 47 (taille réelle : 6,3 mètres)
- Designer : Olav Krøigaard
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 3/5
On peut apercevoir le TIE Fighter (aussi appelé TIE/ln) dans chacun des Episodes de la trilogie. C'est le vaisseau de base de l'Empire Galactique, et aussi un symbole, de par son design caractéristique. Pour le construire, Sienar s'est fortement inspiré des travaux réalisés sur le TIE républicain, conçu lors des années où la République commençait à décliner, tout en y apportant diverses améliorations. Il a aussi fallu respecter un cahier des charges précis : l'Empire voulait un chasseur rapide, peu coûteux, et fiable pour limiter les coûts d'entretien. C'est ainsi qu'est né le TIE Fighter. La réalisation de ce chasseur coïncida plus ou moins avec l'arrivée de Palpatine à la tête de l'Empire. Par la suite, le Seigneur Sith obtint rapidement un contrat d'exclusivité de la part de Sienar Fleet Systems pour la production des chasseurs de la flotte de l'Empire.
Le TIE/ln est propulsé par 2 moteurs à ions (TIE est l'acronyme de Twin Ion Engine). La vitesse maximale du chasseur est de 1200 km/h. Les moteurs sont alimentés par les ailes hexagonales qui sont en fait des panneaux solaires. L'énergie lumineuse est captée et canalisée à travers un réacteur afin d'y déclencher des émissions à partir d'un gaz radioactif. Dans un soucis d'optimisation de la vitesse, tout a été étudié pour que le chasseur ait un poids minimum. Par conséquent, il n'y a ni hyperdrive (ce qui oblige le ln à voyager dans un croiseur), ni bouclier, ni équipement de viabilité, ni répulseur (sauf sur les nouveaux modèles), ni train d'atterrissage (le chasseur ne peut donc faire des haltes que sur des rampes rotatives spécifiques). Grâce à sa légèreté, le TIE est donc rapide, mais cruellement fragile, malgré sa coque en quadanium. Généralement, le moindre dégat s'avère fatal. Fort heureusement pour les pilotes (et comme le B-Wing Starfighter), le TIE Fighter fait de face une cible minuscule, ce qui atténue quelque peu sa vulnérabilité. Le chasseur TIE n'est pas lourdement armé, puisqu'il n'a que 2 canons lasers SFS L-s1. De plus, les TIE Fighter n'ont que de petits réservoirs de carburant, ce qui conditionne fortement leur rayon d'action et leur autonomie. Dès lors, ces vaisseaux sont toujours déployés depuis une base relativement proche de l'objectif à atteindre, ou depuis un vaisseau lourd comme un Imperial Star Destroyer.
Ainsi, avec un équipement plutôt faible, tant en attaque qu'en défense, le pilote ne peut compter que sur son courage et la maniabilité de son vaisseau (et son siège éjectable pour la version récente ! ;-)). Mais les pilotes impériaux n'ont pas froid aux yeux ! Ils sont mêmes considérés comme plus ou moins suicidaires ! En effet, lors d'entrainements psychologiques, leur mentalité est formatée pour qu'ils soient loyaux envers l'Empereur, et prêt à donner leur vie pour la grandeur et la gloire de l'Empire. Pour les pilotes, mourir au combat est un acte de bravoure. Ces derniers estiment même qu'avoir un bouclier sur leur vaisseau est un gage de lâcheté.
Toujours dans l'optique de combler leurs lacunes et d'être efficace face à l'ennemi, les TIE attaquent en masse, par escadrons de 12 vaisseaux. Avec le surnombre, ils deviennent un vrai danger, et sont en mesure de rivaliser avec l'ennemi. Lors d'une bataille, les pertes de chasseurs TIE sont bien souvent importantes. Mais cela n'est pas bien grave, car ces vaisseaux sont très peu chers. Les autorités impériales vont même jusqu'à les considérer comme des vaisseaux jetables !
Par ailleurs, le TIE Fighter a été décliné en plusieurs versions, chacune avec un équipement spécifique. Ainsi, le TIE/rc était utilisé pour les missions de reconnaissance. Le TIE/fc, lui, calculait des coordonnées précises avec des instruments sophistiqués, et les transmettait aux vaisseaux amiraux. Enfin, le TIE/gt était l'ancêtre du TIE Bomber, avec une importante puissance de feu. A terme, le vieillissant TIE/ln sera peu à peu remplacé par le TIE Interceptor, car un brin dépassé par les X-Wing et A-Wing des Rebelles. Cependant, les TIE Interceptor ne se substituèrent jamais complètement aux TIE Fighter, faute de moyens...
Pour finir, voici une petite anecdote. A l'origine, les TIE de l'Episode IV étaient sensés être bleus, comme ceux des Episodes V et VI. Mais à cause de certaines limites techniques de l'époque (tournage vers la fin des années 70), les TIE Fighter du premier épisode de la trilogie ont du être faits en gris.
Bien qu'ayant des sachets numérotés jusqu'à 12, ce TIE est en réalité composé de 4 modules, à savoir 2 ailes, le cockpit et le présentoir. Dans le cas où l'on utilise les sachets numérotés, ce set de 1685 pièces s'assemble en un temps record de 2h30. Dans le cas contraire, il faudra compter entre 3 et 4h. Ce temps réduit s'explique par la répétitivité de la construction, surtout concernant les ailes. En effet, ces dernières sont identiques, et de surcroît, chacune est symétrique. Si bien que l'on construit en fait 4 demi ailes qui sont exactement les mêmes (en fait, on pourrait même parler de 8 quarts d'ailes identiques). Une fois la première demi aile construite, il n'y a plus guère de surprise. Tout s'enchaine très vite, parfois sans même que l'on ait besoin de regarder la notice.
Principalement construit par empilage, le cockpit présente quelques montages SNOTés sur les bras et les faces avant et arrière. Ces SNOT sont réalisés avec tout type de bracket ainsi que des plates 2x2 with studs on side. S'il est bien évident que l'on pense d'abord au rendu visuel que produisent ces faces SNOTées, il ne faut pas oublier leur rôle structurel. Elles font office de renfort vertical et verrouillent le montage. Le siège utilise des articulations libres ; classique. Quand à l'écoutille, elle est montée sur des pièces Technic, dont un pin à friction pour tenir correctement la position ouverte ou fermée. On notera que la verrière principale se monte sur des slopes 4x1 curved inverted qui occultent de façon non négligeable la visibilité. Ceci étant dit, extérieurement, cet écueil est peu visible une fois le modèle terminé.
La partie noire des ailes fait 3 plates d'épaisseur. Bien que cela ne soit pas d'une technicité renversante, il est bon de mentionner que les croisements de plates sont particulièrement bien pensés. La tranche médiane (parmi les 3 épaisseurs) utilise un nombre réduit de plates sans pour autant compromettre la solidité du montage. Le principal intérêt des ailes réside dans les armatures gris clair SNIRées. Les diagonales qui partent du centre des ailes pour aller jusqu'aux coins ne sont attachées que par un tenon chacune (du côté du centre). A leur extrémité, ce sont des bras de droïde qui les lient 2 à 2. Chaque bras de droïde se coince dans l'interstice créé par les hinges plates, ce qui empêche les diagonales de tourner malgré leur fixation sur un seul tenon. Ce montage est moins frêle qu'il n'y paraît.
Le second montage SNIRé se situe sur les bords extérieurs des ailes. Ces bords obliques sont attachés sur les bords horizontaux grâce à des hinge plates (mentionnées ci-avant). Le bord gris, dont la longueur est un nombre entier, va alors courir le long de l'hypothénuse des wings 4x2. La longueur de l'hypothénuse (4,1231 tenons pour chaque wing) étant hors du système (ou tout du moins pas en phase avec le bord gris), cela débouche forcément sur un montage peu commun pour réunir le bord gris et l'aile noire. Le décalage est rattrapé par une plate 1x2 qui se fixe dans un des tubes de la wing 4x2. On remarquera que le décalage ne se résume pas à un demi tenon (fixation d'un tenon dans un tube), puisque la plate 1x2 n'est pas exactement à 90°. Cela justifie la présence d'une plate 1x1 round, afin de pouvoir donner un peu d'angle à la plate 1x2 sans faire forcer le montage.
La fixation des ailes au corps du vaisseau n'est pas dénuée d'intérêt. La grande solidité du montage réside dans la combinaison de 3 paramètres. Premièrement, les plates grises et noires font que l'aile a une épaisseur certaine en son centre. Cela permet au bras du cockpit de s'ancrer profondément dans l'aile, et donc de gagner en rigidité. A ce titre, on notera la présence d'arches 1x6 (couleur tan) pour laisser de la place au bras tout en ayant les propriétés d'une brique 1x6 à l'extérieur. Deuxièmement, le bras possède en haut et en bas des brackets pour une fixation directement sur l'aile. Et troisièmement, une mâchoire faite avec des articulations libres va venir enserrer le bras devant et derrière. Finalement, on rajoute 2 petites cales sur chaque aile afin d'avoir un montage indéboulonnable. C'est vraiment bien pensé.
Le présentoir a une base et un sommet studful, et des armatures studless. Le sommet est totalement exempt de tenon afin que le TIE Fighter puisse tourner à 360° sur son support. Cette caractéristique est d'ailleurs la bienvenue. On se plaît à faire tourner le modèle pour le regarder sous toutes les coutures. En outre, le présentoir est légèrement incliné en arrière.
Le cockpit utilise une approche jamais vue dans un UCS officiel, à savoir l'agencement massif de slopes afin de créer une forme ronde. L'effet rendu est correct, toutefois, il pourrait ne pas plaire à tout le monde. Effectivement, là où une scultpure avec tenons apparents comme sur le R2-D2 #10225 tend à produire un lissage dans la masse, notre TIE Fighter fait clairement apparaître des strates. Ces strates ressortent d'autant plus du fait de la présence de dishs 8x8 très lisses. Ces derniers sont dotés de magnifiques sérigraphies. La verrière a des dessins très fins (paradoxalement, une brique 2x2 round noire aurait été plus discrète qu'en trans-clear), et l'écoutille sur le dessus est riche en détails. A l'arrière, les moteurs ioniques sont simples mais correctement reproduits. Ces grilles sont d'ailleurs un bon moyen de réaliser simplement un hexagone. En terme de détails, outre les sérigraphies, on a 2 feux à l'arrière, 2 canons lasers, et quelques greebs discrets mais bien sentis sous la verrière. C'est ni plus ni moins que ce qu'il fallait.
A l'intérieur, le cockpit possède un siège et un manche de pilotage. C'est peu mais suffisant. S'il y avait plus de détails, on ne pourrait de toute façon pas les voir du fait des difficultés d'accès.
Le design des bras est assez différent de ceux du vaisseau réel, mais cela n'est pas choquant outre mesure. Là où en réalité on trouve une forme conique qui s'affine en allant vers l'aile, notre #75095 nous propose un design plus rectiligne. Soit. Les "bagues", notamment faites avec ces briques courbées, sont assez étranges et ne correspondent à rien de similaire sur le chasseur original. La face intérieure de l'aile a les tubes apparents mais n'est pas négligée pour autant. Elle dispose bien des armatures grises, et au centre, quelques touches de gris foncé et des reliefs apportent un détail suffisant.
Les bords extérieurs des ailes sont très convaincants grâce aux montages en SNIR. Les diagonales sont très soignées également, avec un relief de moins en moins prononcé vers l'extérieur. On trouve ainsi des éléments micro-dentés, des plates, et enfin des tiles. Le centre de chaque aile présente une réalisation parfaite, avec un peu de volume et un excellent travail de texture, sans pour autant aller jusqu'à former des greebs. On a en prime une jolie petite sérigraphie. Concernant les surfaces noires, le constat est en revanche moins flatteur. Déjà, la répartition entre les surfaces avec et sans tenon n'est pas des plus réussies. L'ensemble manque d'harmonie. Aussi, si on est obligé d'admettre que les armatures grises en diagonale nécessitent forcément des zones avec des tiles, aller coller des tiles 8x16 est bien trop radical et sans finesse. Cela produit d'énormes zones vides, qui plus est avec une surface matte en net décalage avec les autres pièces. Visuellement, ça fait tâche. Il convient par ailleurs de préciser que des plates 8x8 with grille comme on en trouve sur les TIE Interceptor #7181 et TIE Advanced #10175 n'étaient guère envisageables du fait de l'épaisseur de l'aile (3 plates). Concernant les proportions, il n'y a par contre rien à redire. Ce #75095 est une copie conforme du vrai TIE Fighter à tous les niveaux.
Chose rare, le présentoir appelle quelques commentaires concernant son design. Disons-le, avec cet UCS, Lego nous propose un socle qui est sans doute parmi les plus moches jamais réalisés... Cet amas de poutre studless est vraiment indigeste et dénué de toute sobriété. Par ailleurs, le présentoir dispose d'une minifig, ce qui n'est pas non plus synonyme de bon goût. Le résultat final demeure tout de même moins ringard que la minifig R2-D2 incluse dans le #10225. En l'occurrence, la minifig est un pilote de TIE Fighter, avec de très belles sérigraphies sur le torse, le dos, les bras, les hanches, les jambes, le casque et la tête.
Dans l'absolu, ce #75095 est une reproduction plutôt réussie du célèbre vaisseau de l'Empire, tant dans ses formes, ses détails que ses finitions. Cependant, le modèle reste bien trop gros pour ce qu'il a à offrir. Pour moins de 1700 pièces, on a déjà vu des UCS avec un niveau de détails bien supérieur et une construction nettement plus intéressante.