Imperial Lambda Shuttle #10212
- Référence : #10212
- Nom du modèle : Imperial Lambda Shuttle
- Nombre de pièces : 2503
- Année : 2010
- Dimensions : 47 x 57 x 71 (taille réelle : 20 mètres)
- Designer : Adam Grabowski
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 5/5
La Navette de classe Lambda est produite par Sienar Fleet System, une entreprise affiliée à l'Empire. Ce groupe aéronautique ayant gagné la confiance de l'Empire avec ses nombreux vaisseaux de combat TIE, et la Navette de classe Lambda n'ayant pas de concurrent compétitif sur le marché, cette dernière s'est rapidement imposée dans la flotte de l'Empire. Si bien qu'elle s'est vite vue surnomée la Navette Impériale. Le design si particulier de la Navette Impériale T-4a, descendant directement de la Navette T-2c de classe Theta, fait qu'elle est aisément reconnaissable. Son originalité réside dans le fait que pour attérir, les ailes inférieures doivent se rabattre sur l'aile supérieure. Ce vaisseau est visible dans l'Episode IV : L'Empire contre-attaque et plus encore dans l'Episode VI : Le retour du Jedi. On aperçoit le vaisseau quand Dark Vador arrive sur la l'Etoile de la Mort pour constater l'avancement des travaux, ou à la fin du film, quand Luke Skywalker s'échappe de la station de combat de l'Empire juste avant qu'elle n'explose.
La Navette Impériale n'est pas un vaisseau de combat mais un vaisseau de transport léger conçu pour un usage civil. Outre les 4 hommes d'équipage et les 2 officiers embarqués, la T-4a peut transporter 20 passagers avec 2 mois d'autonomie ou 80 tonnes métriques de fret. L'espace disponible est facilement modulable. Pour les hauts dignitaires, des appartements privés peuvent même être aménagés. Toutes les caractéristiques techniques de la navette ne sont pas là pour attaquer mais pour se défendre au mieux. La T-4a est très lourdement armée pour un vaisseau de ce type, ce qui dissuade l'ennemi d'attaquer. Elle a 2 doubles canons blasters Taim & Bak KX5, un double canon blaster ArMek R-Z0 et 2 doubles canons lasers Taim & Bak GA60s. Les 2 écrans déflecteurs standards fait par Sienar et la coque renforcée par des couches de blindage léger sont moyennement performants contre les tirs adverses. En fait, pour réellement limiter les risques face à la multiplication des attaques rebelles, la navette doit se faire escorter par des chasseurs TIE. Car son réacteur ionique ne peut la propulser qu'à 850 km/h, ce qui en fait une proie facile pour les chasseurs de l'Alliance bien plus rapides. Ses 3 grandes ailes lui procurent une bonne stabilité à haute vitesse, mais handicapent lourdement sa maniabilité. Fort heureusement, elle possède un hyperdrive SFS S/ig-37 de classe 1 pour fuir dans l'hyperespace et son cockpit peut être largué si la navette est en perdition. Doté de propulseurs subliminiques, il est éjecté comme une capsule de sauvetage, avec seulement les personnes les plus importantes car l'espace à son bord est restreint.
Cette navette connaît un fort succès chez les plus hauts gradés impériaux qui apprécient son confort (appartements luxueux) et sa sécurité (défense correcte, transcripteurs holonet sécurisés). Dark Vador et Dark Sidious, entre autres, ont chacun la leur. Celle de l'Empereur Palpatine aurait soit disant un système de camouflage révolutionnaire pour assurer une protection encore meilleure. Le Seigneur Sith utilise la sienne pour tous ses déplacements depuis l'Executor Super Star Destroyer. L'affiliation de Sienar à l'Empire n'a pourtant pas empêché les Rebelles d'en détenir quelques unes. Ils s'en servaient pour des missions diplomatiques, de transport, de sauvetage, ou d'infiltration, comme on peut le voir à la fin de l'Episode VI. Han Solo utilise une T-4a appelée Tydirium subtilisée à l'Empire, et fait croire qu'il doit livrer du matériel sur Endor pour passer discrètement le champ de protection de l'Etoile de la Mort. Une fois posé sur la Lune forestière, il est en mesure de désactiver le bouclier de protection pour permettre à la flotte de l'Alliance d'attaquer la gigantesque station de combat ennemie.
La Navette de classe Lambda de Sienar a été déclinée en une version militaire par Cygnus SpaceWorks. Avec 10 canons lasers Taim & Bak KX5, sa défense est plus dissuasive et elle a tout le nécessaire pour transporter 20 soldats. Après la débâcle dont elle a été la cause lors de la bataille d'Endor, la Navette de classe Lambda sera peu à peu remplacée par des vaisseaux plus récents et performants. Certains dirigeants impériaux continuèrent à l'utiliser néanmoins.
Pour concevoir cette Imperial Shuttle, Lego s'est inspiré des travaux de Dmac. Cette navette comporte un bon paquet de pièces, il faut compter une petite dizaine d'heures pour le montage. Le montage de la navette commence par le corps. Quelques plates, quelques briques, et on rentre vite dans le vif du sujet en installant déjà le mécanisme des ailes. Le mécanisme est en fait constitué de 2 systèmes indépendants et parallèles. Afin de mieux répartir le poids important des ailes, les designers ont opté pour une dissociation du mécanisme. Si une molette avait été liée aux 2 ailes, elle aurait horriblement difficile à tourner. Ce choix d'avoir 2 mécanismes pour 2 ailes peut paraître décevant quand on sait que, sur les X-Wing #7191 et #10240, une seule molette réussit à mettre 4 ailes en mouvement. Cependant, avec les contraintes en jeu sur la Navette Impériale, le compromis retenu est parfaitement justifié. Afin d'avoir toujours plus de solidité face au poids des ailes, le mécanisme a été doublé de chaque côté. On a donc 2 jeux d'engrenages pour chaque aile, soit 4 modules en tout. Pour un module, l'axe principal du mécanisme fait tourner une vis sans fin qui travaille avec un 24t au sein de cette métapièce. Ensuite, on a une série d'engrenages (12t et 20t en renvoi d'angle, puis 24t et 40t en renvoi droit) qui assure une transmission jusqu'à l'axe de rotation des ailes. Pour chaque module, la réduction atteint 200:3 ce qui est substantiel. Une forte réduction augmente le couple transmis et diminue la résistance de la manivelle. En contrepartie, forcément, il faut davantage mouliner. Trente deux tours sont nécessaires pour lever ou baisser une aile. C'est beaucoup, mais ça va vite du fait de la souplesse du mécanisme. De surcroît, ce set n'est pas vraiment un modèle avec lequel on est censé jouer. Dans son ensemble, la mécanique des ailes donne donc satisfaction. Et on saluera la qualité de l'association studless et studful. A ce stade de la construction, on notera en outre la présence de plates trouées et de briques round 2x2 au centre du vaisseau. Celles-ci trouveront leur utilité plus tard.
On continue la construction du corps avec beaucoup d'empilement de briques. C'est bon de retrouver les bons vieux classiques... ;-) On remarquera l'utilisation d'arches 1x6. Celles-ci permettent de construire au plus près des engrenages 24t, sans les toucher. Toutes ces briques ajoutées sont quelque peu verouillées par des poutres studless verticales et des axes de 12 traversant.
Les côtés de la navette sont en fait de l'habillage et ne participent pas du tout à la solidité de la structure studless qui tient les ailes. Ils sont fixés en SNOT avec des briques 1x4 with studs on side et des brackets. Sur le dessus, la grille est inclinée par des clic-clacs. La fixation du châssis du cockpit est intéressante et ressemble fortement à la façon dont le module des réacteurs du Rebel Blockade Runner #10019 est attaché au reste du vaisseau. Effectivement, le module s'accroche avec une poutre qui s'insère dans le corps et 4 pins Technic. Le tout est par la suite définitivement cadenassé avec des plates dessus et dessous.
On enchaîne avec la construction de l'aile centrale. Au milieu, elle a une structure studless faite de poutres studless accolées les unes aux autres. Cette technique d'ordinaire peu raffinnée et élégante trouve, précisémment sur cette navette #10212, tout son sens. Elle allie rigidité par la longueur des poutres, pureté des surfaces par la tranche des poutres, et nombreux points de fixation par les trous des poutres. Divers pins et axes lient la structure studless aux briques 1x1 with hole de la construction studful. Bien sûr, ce montage respecte la règle fondamentale selon laquelle 3 tenons verticaux équivalent à 2 briques et 2 plates. L'aile se glisse par le haut du vaisseau. La structure studless de l'aile vient s'attacher profondément dans le vaisseau. Deux longs axes Technic verrouillent la liaison, puis des briques viennent bloquer lesdits axes.
La construction de la partie arrière du toit du vaisseau révèle des techniques inéressantes, mais toutes très fragiles. Les dishs 3x3 à l'arrière sont centrés avec une plate round 1x1 positionnée entre 4 tenons. Et les canons sont tenus avec le tenon du dish 3x3 qui se clipe dans le trou d'une poutre studless 1x3. Inutile de dire que le montage saute presque systématiquement dès qu'on l'effleure... Plus haut, ces pièces sont astucieusement employées pour positionner les ailettes à 90°. Les slopes 75 2x1x3, elles, sont chacune montées et centrées sur un tenon (avec un décalage d'un demi tenon donc). Là encore, il faut toucher avec les yeux sous peine de régulièrement devoir les ramasser par terre.
Le set offre la possibilité de ne pas poser le vaisseau sur son support mais sur un train d'atterrissage amovible. Ce train d'atterrissage impose de replier les ailes. Par conséquent, on devine qu'il a été inclus au set pour que des personnes ayant peu de place puissent malgré tout exposer le set. Il va de soit que l'Imperial Shuttle a bien moins fière allure sur ce train d'atterrissage que sur son support noir avec les ailes déployées. Quelques axes Technic, des demi pins, la construction du train est plutôt simple. Le tout se lie au vaisseau avec des broches qui viennent se bloquer dans les briques 2x2 round évoquées au début du montage ; simple et fiable.
Les réacteurs sont fixés en SNOT, comme les formes arrondies des côtés. On remarquera juste que ces moteurs possèdent un renfoncement pour laisser de la place aux manivelles. Grâce à une articulation libre, le fuselage du cockpit peut basculer. Sur le toit du cockpit (vers le cou), un battant annexe peut être ouvert lui aussi, grâce à des clic-clacs. L'accès à l'intérieur est alors très large. En position fermée, la butée du fuselage se fait contre les slopes curved 4x1.
Les ailes mobiles sont contruites d'une façon strictement identique à l'aile centrale. C'est d'ailleurs un peu lassant à la longue... Au moins, après ça, chacun devrait avoir définitivement compris que pour 3 trous verticaux il faut 2 briques et 2 plates ! Des pièces Technic coudées confèrent l'angle particulier aux ailes. Elles sont attachés sur le corps du vaisseau avec des axes, notamment des axes 8L with stop. Les axes Technic supportent extrêmement bien les contraintes de cisaillement, il n'y a donc aucun soucis à se faire de ce côté là.
On termine la construction de la navette avec les manivelles amovibles et les canons. Ces derniers sont tenus par des pins, et il n'y a pas besoin de plus. Le support noir est parmi les plus grands de la gamme UCS, du fait des ailes. Sa construction est rigide. Par contre, au sommet, le plot blanc qui sert de cale au vaisseau est tenu avec des tenons uniquement. Un montage avec des pièces Technic aurait été plus solide et rassurant.
Avant d'étudier le design de la navette, penchons nous sur les minifigs. Le set en possède 5, et elles sont très classiques : Dark Vador, Luke Skywalker, un officier, un pilote, et un stormtrooper. La présence de ce dernier est assez absurde puisqu'il est impossible de la faire rentrer dans la navette qui ne contient que 4 sièges. Par ailleurs, jamais dans les films ces personnages n'apparaissent ensemble dans la navette ; ce n'est pas bien grave. On notera que Vador et Skywalker ont un joli sabre chromé. La main droite gantée de Luke traduit une réelle attention aux petits détails.
Tout de slope vêtu, le cockpit est étonnament bien profilé. Il n'y a pas le moindre tenon qui pourrait venir perturber le caractère immaculé du fuselage. La forme décrite par les slopes 75 sur le nez est légèrement trop pointue. Cela dit, il est guère possible de procéder autrement à cet endroit. Le cou est soigné, et la disposition des différentes pièces gris clair produit des textures crédibles. La gigantesque verrière laisse subtilement entrevoir l'intérieur du cockpit. C'est une véritable invitation à découvrir son aménagement. Une fois que l'on a basculé le fuselage, on constate que l'intérieur est spacieux ; les minifigs ne sont pas les unes sur les autres. Les sabres lasers se rangent dans les tenons évidés des poutres Technic ; astucieux. On a quelques tiles sérigraphiés, dommage que les principaux écrans de contrôle n'aient pas reçu le même traitement. On admirera aussi l'incroyable accessibilité du cockpit quand il est ouvert, et ses jointures absolument parfaites quand il est fermé. La face inférieure n'a pas été négligée. Ses textures et détails discrets sont une franche réussite.
La face avant du corps de la navette jouit elle aussi de reliefs intéressants. Son renfoncement et les bords saillants sont conformes au vaisseau original. Les canons lasers sont fouillés à souhait pour ajouter du détail, sans surcharge visuelle. Les flancs du vaisseau sont bien arrondis, et c'est un plaisir de voir quelques tenons. Car il faut bien dire que, de manière générale, le set est assez avare sur cet aspect. Au dela de leur rôle fonctionnel évident (mécanisme), les grands 40t ont également un rôle esthétique. Toutes les petites dents peuvent presque être assimilées à des greebs. Malgré ces qualités, les abords des engrenages demeurent très dégarnis. Certes, les pièces studless des ailes ont besoin de place pour pivoter. Mais cet écueil inévitable n'en reste pas moins fâcheux en terme de design.
La face inférieure de la Navette Impériale n'appelle aucun commentaire. Diverses slopes se chargent de reproduire plutôt facilement toute la partie supérieure du corps. Rétrofusées babord et tribord faites avec des cylindres, grille de refroidissement, les éléments essentiels de la navette sont bien là, et bien faits. La base de l'aile principale comporte quelques motifs et variations (dont une assymétrie) pour limiter l'effet lourd et massif de toutes les briques et slopes. Il est à noter que cette zone est la seconde et dernière où l'on trouve des tenons.
Les tuyères des moteurs ioniques sont parées d'un joli bleu. La forme du bloc moteur, au demeurant jolie, est assez différente par rapport à ce que l'on peut constater sur le vrai vaisseau. Sur notre Imperial Shuttle #10212, les moteurs sont semblables à un demi cylindre de 4 tenons de diamètre. Cela crée un décrochement avec le corps qui fait 6 tenons de haut, un décrochement que le vaisseau original n'a pas. Idéalement, il aurait donc fallu réaliser un demi cylindre de 6 tenons pour avoir un parfait bloc moteur. Plus facile à dire qu'à faire... Si on occulte l'interstice présent entre les tiles bleues et les métapièces arrondies, les réacteurs sont tout à fait convenables. Au dessus, on a une petite zone avec des greebs. Avec les projecteurs de champ d'hyperdrive, la tourelle et divers dispositifs, ils sont une réplique quasi conforme à ce que l'on observe sur le vrai vraisseau. Et afin de ne pas détonner avec le vaisseau très épuré, ils sont blancs sur fond blanc, et légèrement "abrités". Ils sont donc réellement présents, mais peu mis en évidence. C'est très habile.
L'aile principale est très simple en terme de design, et, par conséquent, il était difficile de la rater. Trois surfaces grisées, les contreforts à sa base, une lumière de gabarit au sommet, et l'affaire est pliée. Il aurait été bien que les zones grises comportent quelques briques texturées. Malheureusement, à part les briques 1x4 with log, peu d'entre elles ont les faces opposées identiques. Tant pis. On remarquera que la tranche de l'aile principale fait de petites vaguelettes du fait des plates incorporées entre les slopes. Dans les faits, cela ressort très peu tellement le modèle est grand.
Les ailes mobiles sont elles aussi très lisses. Leurs tranches sont impecablement affûtées, sauf peut-être vers la lumière de gabarit où l'extrémité de la structure studless vient un peu brouiller le rendu. Il y a peu de motifs sur les ailes (une brique seulement). Des briques texturées, mêmes assymétriques, auraient tout à fait pu convenir pour ces ailes. Effectivement, si une dyssimétrique gauche-droite (aile principale) doit être évitée pour des textures, une telle fantaisie semble peu problématique selon un axe dessus-dessous. Les canons blasters jumelés et leur coupole rotative sont bien positionnés. Ils peuvent pivoter sur une cinquantaine de degrés, et tiennent bien la position. Le décrochement occasionné par la slope 3x1 n'est cependant pas joyeux. On signalera qu'une très légère courbure peut apparaître sur les ailes avec le temps, à cause de leur poids.
Posée au sol avec les ailes repliées, la Navette de classe Lambda ne paie pas de mine. Comme expliqué précédemment, cette possibilité a été intégrée au set pour pouvoir l'exposer dans un espace restreint. Le train d'atterrissage est suffisamment détaillé et supporte correctement le poids de la navette. On regrettera que le mécanisme des ailes n'ait pas de butée à proprement parler. En position repliée, les ailes sont en fin de course quand elles heurtent l'aile principale. En réalité, elles sont supposées s'arrêter avant. Pour l'utilisation du mécanisme, il est vivement conseillé de bien tenir la navette pour ne pas la cahuter. En ce qui concerne les proportions, rien à redire, c'est remarquablement bien exécuté. Et la sobriété du support est admirable.
L
Cette Imperial Lambda Shuttle ne possède pas le côté agressif des vaisseaux de combat Star Wars, mais sa couleur blanche, la netteté du design et son envergure colossale lui confèrent un côté majestueux. Le mécanisme des ailes et le cockpit aménagé pour les minifigs sont aussi un plus à ne pas négliger.