X-Wing Starfighter #10240
- Référence : #10240
- Nom du modèle : X-Wing Starfighter
- Nombre de pièces : 1559
- Année : 2013
- Dimensions : 51 x 47 x 27 (taille réelle : 12,5 mètres)
- Designer : Kurt Kristiansen
- Niveau de difficulté : 5/5
- Note du modèle principal : 5/5
Le X-Wing est le plus célèbre vaisseau de l'Alliance Rebelle. Fort de l'expérience de l'ARC-170 Starfighter, Incom Corporation l'a conçu dans le plus grand secret sous le nom de prototype X-Wing T-65A. Initialement prévu pour renforcer la flotte de l'Empire, la défection du groupe d'ingénieurs responsable du projet fera que ce vaisseau finira entre les mains des Rebelles. Ce chasseur doit son nom à ses ailes qui de face forment un "X" en mode combat. Son principal but est de se substituer aux vieillissants Y-Wing et Z-95 qui ne peuvent plus rivaliser face aux TIE de l'Empire Galactique.
Le X-Wing est un chasseur rapide qui peut atteindre 80 MGLT, soit 1050 km/h. Pour cela, il dispose de 4 turbines à fusion 4L4 Incom et d’un générateur Novaldex 04-2. Son hyperdrive est un Koensayr R300-1T de classe 1. Le X-Wing est lourdement armé avec 4 canons lasers Taim & Bak KX9, pouvant être utilisés en individuels, couplés ou par 4. Ces canons très puissants peuvent détruire en un seul tir un TIE dépourvu de bouclier déflecteur. Contre les vaisseaux équipés de bouclier, le X-Wing n'est guère moins redoutable. Dans son long nez, le T-65 possède 2 lances torpilles à protons Krupx MG7 contenant chacun 3 torpilles. Ce type d'armement est plutôt utilisé contre les vaisseaux lourds et croiseurs comme le Imperial Star Destroyer ou encore la fameuse Death Star. L'ordinateur de visée offre une précision accrue pour le tir de torpille, permettant de toucher assez facilement les points névralgiques des vaisseaux ennemis. Le X-Wing est donc une menace pour tout vaisseau adverse, quelle que soit sa taille. Les lances torpilles peuvent être remplacés par des lances missiles à concussion, selon les besoins de la mission. Ce changement doit être prévu bien à l'avance car il nécessite un temps considérable pour les mécaniciens.
Pour assurer sa défense, le X-Wing possède un puissant écran déflecteur Chempat permettant d’encaisser plusieurs tirs adverses. Sa coque renforcée par un alliage de titane est également très résistante. Associés à sa maniabilité exceptionnelle et un armement dévastateur, le X-Wing est extrêmement dangereux pour les TIE Fighters de l'Empire, qui sont à l'époque les chasseurs de référence. Quand bien même les TIEs sont encore plus maniables que le T-65, ils n'ont pas de bouclier ! Le chasseur rebelle prend donc souvent le dessus lors des combats.
Les ailes jointes conviennent pour les périodes de vol normal, mais lors des combats, leur ouverture est incontournable au vu des avantages que cela fournit. Avec les ailes ouvertes, la dispersion de la chaleur est meilleure, du simple fait que les moteurs sont plus éloignés (un excès de chaleur peut amoindrir les performance du chasseur). La stabilisation du vaisseau, elle, devient incomparable ce qui améliore considérablement la maniabilité du vaisseau pour le pilote. Avec les ailes disjointes, la couverture des canons lasers est de surcroît augmentée. Pour des raisons techniques, sur les premières versions du X-Wing, il était impossible d'utiliser les canons lasers lorsque les ailes étaient fermées.
Ces ailes amovibles sources de tant d'avantages avaient magré tout un inconvénient de taille : pour des raisons aérodynamiques, elles empêchent de faire un saut dans l'hyperespace. Ainsi, lorsqu'un pilote est en difficulté face à l'ennemi et désire fuire, il doit avant tout prendre le temps de replier les ailes de son chasseur. Ce court laps de temps, durant lequel le pilote déjà en difficulté ne peut réellement ni fuire ni combattre, était parfois suffisant à l'ennemi pour porter le coup de grâce...
A bord, une unité astro-droïde de type R2 assiste le pilote (calculs de coordonées hyperspatiales, mise en route et contrôle de certains systèmes tels que le pilotage automatique) et peut effectuer des petites réparations d'urgence. Cette assistance permet au pilote de se concentrer pleinement sur le pilotage. De plus, le nez du X-Wing cache toute une série de senseurs qui contient entre autres une unité de brouillage des senseurs ennemis.
Le X-Wing est doté d'une forte autonomie. Son pilote peut demeurer environ une semaine sans le moindre ravitaillement. Cela est rendu possible grâce à de grandes réserves d'air, d'eau, et de nourriture. La soute pouvant contenir 110 kg de matériel, la capacité à se poser et décoller sans aide extérieure (ce qui n'est pas le cas des TIE par exemple), et l'hyperpropulsion sont autant d'atouts qui renforcent cette autonomie.
Il faut en outre savoir qu'Incom Corporation a décliné le X-Wing sous bon nombre de versions. Sur le T-65D A1 l'astro-droïde a été remplacé par un ordinateur de navigation. Mais pour des raisons de sabotage, ce modèle a rapidement été abandonné par la Nouvelle République au profit du T-65C A3. Ce dernier était équipé de boucliers améliorés et les canons lasers bénéficiaient d’un tir secondaire avec une cadence de tir beaucoup plus élevée. Chaque tir était plus faible, mais leur nombre permettaient un balayage efficace. Le TX-65 est une version d’entraînement du X-Wing. Utilisé pour former de nouveaux pilotes, son cockpit permet d’accueillir 2 personnes : un instructeur et un apprenti pilote. Le T-65R, lui, possède de nombreux capteurs et senseurs servant lors des missions de reconnaissance. En contrepartie, son armement est peu performant, c'est pourquoi il doit être escorté par d'autres vaisseaux plus puissants si la mission présente le moindre risque. Il existe beaucoup d'autres variantes. Les dernières connues sont les version de type XJ qui se distinguent par un armement plus lourd et plus efficace (les tirs lasers peuvent notamment être concentrés en un point), et par l'utilisation d'une unité droïde R7.
Le X-Wing présente donc quasiment le parfait équilibre en terme de vitesse, attaque, défense, et manoeuvrabilité. Malgré une telle polyvalence, un successeur, le E-Wing, verra le jour après que la Nouvelle République ait été mise en place. Cela n'a pas empêché le X-Wing d'être encore très largement utilisé par la suite. Sa production n'a pas été interrompue non plus.
Le X-Wing apparaît dans les Episodes IV, V et VI et IX. Au sein de l'Escadron Rogue (renommé Rouge après la bataille de Yavin), il joue surtout un rôle capital dans les Episodes IV et VI, respectivement avec Luke Skywalker lors de la lors de la bataille de Yavin, et Wedge Antillès lors de la bataille d'Endor. Dans l'Episode V, Luke utilise son X-Wing pour se rendre sur Dagobah afin d'y trouver Yoda. Dans l'Episode IX, Luke Skywalker, sous forme spectrale, ressort son ancien X-Wing du fond de l'eau pour l'offrir à Rey afin qu'elle puisse regagner Exegol pour y affronter Dark Sidious.
Cet X-Wing est techniquement assez costaud. Son montage prend entre 3 et 6 heures selon si vous recourez ou non aux sachets numérotés. Le set est composé d'énormément de modules de tailles variables. Ceci dit, comme avec le X-Wing #7191, le montage ne peut pas réellement être considéré comme étant modulaire puisqu'à la fin, tous les éléments forment un bloc solide difficilement démontable en quelques parties distinctes. La construction débute par la partie qui sera à terme située juste derrière le cockpit. Et les techniques de constructions sont déjà bien là. Outre les poutres verticales qui verrouillent la structure en briques, c'est le montage de la métapièce Technic qui étonne. Elle est d'abord positionnée à l'envers afin de transmettre le mouvement de haut en bas et non de bas en haut comme à son habitude. Et forcément, cette position étant peu commune, elle n'est pas attachée par des tenons mais bloquée par l'axe qui la traverse (celui avec la vis sans fin) et enserrée de toute part avec des plates 1 x 2 with rail. Le maintien, aussi peu académique soit-il, est efficace. Sur les côtés, diverses pièces avec tenons sur le côté permettent de fixer des slopes en SNOT. Cela solidifie la contruction en plus de faire de l'habillage. Cette technique sera utilisée à maintes reprises sur les faces latérales du corps du vaisseau.
On poursuit la construction avec l'ajout des moulinets sur l'axe des knobs noirs ; adieu l'ouverture des ailes façon #7191 avec des engrenages 16t. La structure en X des ailes est en studless. Cela est idéal pour avoir un montage relativement simple qui tient en seulement 3 tenons de haut. La grande innovation de ces ailes est qu'elles sont liées 2 à 2 en diagonales. Ainsi, l'aile inférieure droite est reliée à l'aile supérieure gauche et inversement. Les moulinets se glissent entre les ailes inférieures et supérieures.
A l'arrière du vaisseau, un sous ensemble vient emprisonner la structure en X studless. Les ressorts sont également connectés aux ailes inférieures via quelques connecteurs. Ces ressorts ne supportent pas tout le poids des ailes inférieures puisque celui-ci est en grande partie contrebalancé par les ailes supérieures opposées. Ces ressorts servent juste à donner une petite poussée pour plaquer les ailes contre les moulinets, et donc leur faire suivre exactement le mouvement impulsé par les moulinets. La majorité des possésseurs du X-Wing devrait opter pour un vaisseau exposé avec les ailes ouvertes. Dans cette configuration, les ressorts subissent une compression continue. Néanmoins, cela ne devrait pas les faire vieillir prématurément car ils sont loin d'être comprimés au maximum. A la suite de cette étape, on ajoute diverses briques et plates dans la longueur pour verrouiller le montage. On notera la présence des slopes en SNOT.
La construction de la face arrière est l'occasion de monter des greebs. Sur les côtés, on remarque à nouveau les slopes fixées en SNOT, mais cette fois ci avec des brackets. Ce sous ensemble nous donne aussi l'accasion de terminer le mécanisme d'ouverture des ailes en rajoutant un engrenage. Pour récapituler, on tourne la grosse molette grise sur la face arrière, ce qui entraine un 20t et un 12t. Le mouvement est un peu multiplié et remonté de 3 tenons pour passer au dessus de la structure des ailes. Là, une vis sans fin et un 24t réduisent considérablement la vitesse de rotation et redescendent le mouvement de 3 tenons (à hauteur des moulinets, donc). Deux paires de knobs en renvoi d'angle transmettent la rotation aux moulinets qui, en tournant, vont forcer les ailes à s'écarter. Deux choses importantes sont à noter. Premièrement, l'irréversibilité produite par la vis sans fin est assez illusoire car, finalement, elle ne concerne que les moulinets. Effectivement, en position fermée, les ailes demeurent libres et sont juste plaquées par les ressorts contre les moulinets. On peut donc les tripatouiller sans faire fonctionner le mécanisme. Cela n'est toutefois pas un problème en soit. Et deuxièmement, le mécanisme n'a en fait pas de fin de course, contrairement au #7191. Avec les ailes fermées (moulinets horizontaux), lorsque l'on actionne la molette dans un sens, les moulinets vont tourner et peu à peu passer en position verticale. Si on continue à tourner la molette dans le même sens, les moulinets vont continer à tourner pour retrouver leur position horizontale ; les ailes se referment. Un tel mécanisme sans fin de course a l'avantage de ne pas pouvoir forcer. Mais cela est aussi un inconvénient : lorsque l'on souhaite ouvrir les ailes au maximum, ne sachant pas trop où se situe le point d'ouverture maximale, on tourne parfois trop la molette, ce qui referme un peu les ailes. Il faut alors tourner la molette dans l'autre sens. Globalement, ce mécanisme marque une progression substantielle face au #7191. Il est plus souple, plus maniable. La structure des ailes qui traverse tout le vaisseau est également bien plus solide. Enfin, la cinématique d'ouverture est un peu plus fidèle avec ce #10240.
La face arrière est bien bloquée avec quelques pièces en SNOT. Puis, toujours en SNOT, on habille les faces latérales sur l'avant du corps en ajoutant ces pièces. Elles sont bombées et creuses à l'intérieur. Ceci est une propriété absolument fondamentale ici car les knobs dépassent des bords du vaisseau.
La partie arrière du corps du vaisseau étant maintenant terminée, on s'attaque à tout le fuselage avant. Et si le mécanisme des ailes du #10240 est une révolution, la construction du fuselage, elle, est extrêmement proche de celle du X-Wing #7191. Le fond est constitué d'un ensemble de plates ordinaires. Ce n'est que lorsque l'on monte les bords en SNIR que la construction devient plus intéressante. Ces carénages, bien qu'en diagonale, s'intègrent parfaitement dans le système Lego, sans recourir à quelconque jeu entre les pièces. Entre l'avant et l'arrière, les briques articulées (1 et 2) présentent un décalage de 2 tenons (4 tenons de large vers le nez, et 8 vers le cockpit). Techniquement, ce décalage est réduit à un seul tenon, avec une articulation positionnée à l'extérieure vers le nez, et à l'intérieur vers le cockpit. Autrement dit, le décalage aboutit à une diagonale qui est équivalente à la diagonale du carénage. Et le tour est joué ! Les pédales sont maintenues avec des clips, et sur les côtés, on fixe les wedges en SNOT. On joint alors le tout au corps construit plus tôt. Quatre pins et quelques briques dessus et dessous fournissent une parfaite soudure. On ajoute ensuite la trappe de la cargaison, maintenue avec des articulations crantées.
Le nez réutilise la technique astucieuse et génialissime du #7191 à 2 points d'attache. Le premier point de fixation se fait avec le pin de cette brique. Une brique Technic 1x1 permet de faire passer le montage paire en impaire. Jusque là, c'est assez classique. La fantastique technique réside davantage dans l'utilisation de la plate 3x2 with hole (une pièce aux caractéristiques assez bâtardes) pour le second point de fixation. En fait, les 4 tenons sont fixés sur le fuselage, et c'est le trou qui accueille un tenon du nez en largeur impaire. Pour le siège en largeur impaire, l'idée est simililaire. Les tenons du fond du fuselage (largeur paire) s'insèrent dans les tubes de la plate 3x3 (largeur impaire). On achève le corps avec tout l'habillage supérieur et la mise en place de R2-D2. Mis à part la verrière montée sur des articulations crantées, il n'y a rien de spéciale pour cette étape de la construction qui conclut le corps du vaisseau.
Chose rare, le support ne se construit ni au début, ni à la fin, mais au milieu de tout le processus de construction. Le support, avec un jeu de poutres studless fumeux au possible, ne peut adopter qu'une seule position. Ceci traduit un déclin par rapport au X-Wing #7191. De même, l'affichette est un peu trop verticale à mon goût. Plus grave, les plates 2x16 tendent à ployer sous le poids du modèle. Le support étant sans aucun doute la chose la plus simple à concevoir, les designers auraient pu se forcer un peu... Le support s'insère entre autres dans une plate 4x4 with hole, ce qui est un gage de rigidité.
La conception des ailes est un peu différente sur notre #10240, principalement du fait qu'elles sont attachées au corps par des poutres studless et non par des connecteurs Technic. Le liaison entre les pièces studful et studless se fait avec cette pièce bien connue. Avec 4 exemplaire de cette pièce sur chaque aile - soit 16 tenons - la fixation est largement plus solide que sur le #7191. Sur la tranche de l'aile, on trouve quelques finitions tenues en SNOT. Le reste, bien que l'on aperçoive quelques décalages de demi tenon avec des jumpers, c'est de l'empilage simple. Les ailes sont attachées à la structure en X du corps au moyen de quelques connecteurs Technic.
Les turbines sont conçues de façon ingénieuses, à commencer par la tuyère d'entrée. La forme en T est reproduite grâce à un piolet. Ce dernier tenu par 2 pièces Technic dont un axe 3L with stop. Mais la plate 4x4 round n'ayant pas de trou cruciforme, c'est la combinaison d'une plate 4x4 round with 2x2 hole et d'une plate 2x2 round qui fournit le nécessaire au maintein de l'axe. Sous le demi cylindre des réacteurs, contrairement à ce que l'on constate souvent, les pièces Technic ne servent guère à solidifier le montage. Elles sont là pour assurer la fixation des tuyères de sortie et la fixation des réacteurs sur les ailes. La tuyère de sortie est donc maintenue par 2 axes Technic. Et à l'extrémité de chaque tuyère, 8 plates 1x2 with clip montés sur une pièce octogonale créent une forme arrondie. Une fois construites, les turbines sont attachées aux ailes par des pins 3L. Il est dommage que ce soit des pins sans friction : cela rend le montage branlant.
La dernière étape consiste à construire les canons lasers. Avec un bracket 2x2 - 2x2 et un corps de droïde fixé sur une tile 2x2 with pin, le montage est strictement identique à celui du X-Wing #7191. Le montage étant simple et solide, il n'y avait aucune raison d'en changer. Au bout des canons, on trouve un délicat montage fait de pièces crantées, le tout glissé sur une barre 6L.
Commençons par analyser le corps du vaisseau, d'avant en arrière. Le nez est un des points faibles en terme de design. Il utilise des wedges curved, et pour donner une forme descendante, c'est très bien. Par contre, la pointe toute verticale - ce n'est donc pas une pointe - donne l'impression que le X-Wing a tapé un mur ! Visuellement, c'est assez déroutant. La plate 3x3 qui habille le dessus crée aussi une surépaisseur. Il aurait mieux valu recourir à des tiles à cet endroit. De manière générale, le nez n'est pas suffisamment incisif, et en ce sens, celui du #7191 semble plus réussi bien que plus angulaire. Les 2 grosses wedges gris foncé apportent en outre des variations de couleurs trop grossières. Davantage de finesse et de détails dans les couleurs aurait été apprécié. Le fuselage n'est pas hexagonal mais il est aussi bien travaillé que les Lego le permettent. Les détails sont corrects avec les lances torpilles et quelques variations dans les formes mais sans effet escalier. Le dark red est salutaire. Toutefois, l'ensemble des couleurs est trop clair, trop blanc. Le vaisseau semble ne pas avoir de vécu. Le #7191, qui a du gris foncé et davantage de gris clair et de tan est bien plus convaincant sur ce point.
Aux abords du cockpit, c'est le même constat : c'est beaucoup trop blanc et guilleret. Au rang des points positifs, on notera une petite assymétrie dans les couleurs qui pallie le caractère trop net des autres couleurs. Les wedges grises forment un fuselage épuré et fidèle, et la trappe d'accès au cargo est satisfaisante. Elle peut s'ouvrir, mais on l'oubliera sans tarder tant, finalement, elle est inutile sur un vaisseau de ce standing. Le cockpit connait de franches améliorations. Tout d'abord, la minifig R2-D2 ne gène plus l'ouverture de la verrière. A l'intérieur, les détails foisonnent : un siège superbement reproduit, le dispositif de visée, 2 écrans sérigraphiés, le manche et les pédales du pilote. Très honnêtement, il n'est pas possible de faire mieux !
Sur le dessus du corps du vaisseau, on a les greebs. Et malheureusement, ils font peine à voir... Où sont passés tous les petits tuyaux et autres dispositifs mécaniques ? Le rendu tel qu'il est est trop lisse, trop vide. Si normalement des greebs sont amusants à regarder, là, on s'ennuie vite. Les faces latérales ne sont pas droites mais bombées, ce qui constitue un progrès majeur par rapport à l'UCS précédent. C'est effectivement largement plus fidèle au vaisseau original. Tout n'est pas parfait pour autant. L'essence même du mécanisme des ailes fait que des trous colossaux sont nécessaires à l'ouverture des ailes. Avec les ailes ouvertes, les trous vers les réacteurs sont comblés, mais c'est alors entre les ailes qu'un gros renfoncement apparaît. Bref, le mécanisme des ailes a besoin de place, et ceci se paye forcément à un endroit ou à un autre. Le décrochement d'une plate vers l'arrière des faces latérales n'est pas des plus joyeux non plus.
Sur la face arrière, les greebs sont moyens dans le sens où ce sont plutôt des briques qui sont utilisés et non des petites pièces hétéroclites. La molette grise du mécanisme des ailes s'intègre bien à l'ensemble, ce qui n'était pas évident vu sa taille. On notera que les bords blancs aiguisés de la carlingue sont particulièrement bien rendus et conformes au vrai vaisseau. Cette caractéristique n'a pas dû être facile à concevoir.
Les moteurs font 4 tenons de diamètre. C'est trop petit, toutefois, il n'y a aucun doute possible quant à la nécessité d'un tel compromis. La construction se doit de rester simple et efficace. Un montage approximatif pour faire des moteurs de 5 tenons de diamètre est impensable. Un astucieux montage reproduit la fameuse forme en "T" sur les tuyère d'entrée ; les fans apprécieront cette attention aux détails. La partie centrale du moteur est bien lisse tandis que la tuyère de sortie a des textures très travaillées. Ces disques produisent un rendu admirable et les plates 1x2 with clip donnent une bonne finition. L'incandescence des réacteurs est faite en trans-dark pink ; très bon choix. En revanche, la couleur blanche et clinquante du moteur a de quoi laisser perplexe... Le gris semblait tout indiqué pour un tel élément mécanique.
Les ailes présentent un bon travail sur les textures, avec un bon équilibre entre les surfaces avec et sans tenons. Les 5 marquages de l'Escadron Rouge ont été resserés grâce à des jumpers. Cela retranscrit mieux l'identité du vaisseau. La surépaisseur occasionnée du fait des jumpers n'est pas gênante. Sur la tranche des ailes, les finitions sont faites avec des pièces (et non avec des stickers comme c'est le cas sur le #7191). Ces finitions donnent l'impression que l'aile est moins épaisse. En revanche, le fait qu'elles dépassent de l'arête de la grande slope est regrettable. En parlant de cette slope, sa couleur grise est d'ailleurs peu reluisante. Pour le coup, si elle avait été blanche, le vaisseau n'en aurait été que plus joli. Sur les faces intérieures des ailes, les pièces Technic produisent des éléments mécaniques divers avec des couleurs variées. C'est juste ce qu'il faut.
Les canons sont beaucoup plus raffinés chez notre #10240 que chez son ainé. Cela est vrai avec les manchons de refroidissement plus petits (un engrenage 16t et une roue) mais plus encore avec les suppresseurs de retours magnétiques. L'ensemble affiche davantage de finesse. Encore une fois, la couleur blanche du générateur du laser interpelle... C'est véritablement décevant. Si le dark red sied à merveille, le caractère général bien trop propret du vaisseau est réellement regrettable. Cela traduit mal le caractère du vaisseau rebelle.
En position fermée, les ailes se courbent un tout petit peu sous leur poids. C'est un écueil difficilement évitable en Lego. Les jonctions entre les ailes ne sont pas parfaites, c'est vrai, mais ça reste tout à fait acceptable. De toute façon, la plupart des possésseurs du vaisseau ne choisiront à priori pas cette configuration pour exposer leur modèle.
La cinématique d'ouverture des ailes est on-ne-peut-plus fidèle à ce que l'on peut observer dans les films. Dans le fond, ça ne révolutionne pas le vaisseau car le #7191 avait lui aussi un mécanisme d'ouverture des ailes. Mais disons que cela traduit un effort certain sur la conception du vaisseau. En position ouverte, les ailes sont très proches du corps du vaisseau. Ca passe au millimètre, c'est très bien exécuté. On notera que l'angle d'ouverture maximale des ailes est plus important sur cette version que sur l'UCS #7191. De toute évidence, cette configuration ailes ouvertes est celle qui en jette le plus !
Fondamentalement, ce nouvel X-Wing UCS est une mise à jour du fameux #7191. Les détails sont globalement mieux travaillés et le mécanisme des ailes moins poussif. Mais des aspects convainquent moins, principalement les greebs, le carénage autour des ailes mobiles, la répartition de certaines couleurs et le présentoir. Autrement dit, le set est une avancée sur certains points et une regression sur quelques autres. En ce sens, et tout confondu, on peut considérer que cet X-Wing #10240 est un excellent UCS, plus abouti que le #7191 mais doté d'une aura moindre.