Ferrari 488 GTE AF Corse #51 #42125
- Référence : #42125
- Nom du modèle : Ferrari 488 GTE AF Corse #51
- Nombre de pièces : 1677
- Année : 2021
- Dimensions : 48 x 22 x 13
- Designer : Lars Krogh Jensen
- Niveau de difficulté : 2/5
- Note du modèle principal : 2/5
A l'instar de la Porsche 911 RSR, cette Ferrari 488 GTE évolue dans la catégorie LM GTE. Avec un éventail de pièces toujours plus diversifié, Lego tente de pousser toujours plus loin le réalisme. Cela se ressent sur la partie avant de la voiture où la carrosserie est très soignée, avec des ajustements particulièrement bons au niveau du pare-choc et des ailes. Sur le dessus du capot, on retrouve aussi des prises d'air béantes comme sur la vraie voiture. Les phares sérigraphiés sont une belle réussite. Il apportent de la finesse sur un élément incontournable de l'identité de la F488.
La partie centrale de la voiture est celle qui a donné lieu au plus de compromis. Par exemple, le pare-brise présente de jolis contours pour aboutir un design net. Cette netteté est déjà moins présente sur le toit où les panneaux courbés et les flexs dessinent 2 lignes différentes. Un second flex de chaque côté du toit aurait été le bienvenu pour combler ce jour entre les 2 lignes. Recyclant des pales d'hélicoptère comme sur la Lamborghini Sian FKP 37 #42115, le bas de caisse est bien senti. Chaque portière est pourvue d'un rétroviseur et d'une poignée, ce qui est plutôt bien. Par contre, le carrénage retourné à l'extrémité de chaque portière est vraiment horrible. Il ruine toute la fluidité de la portière. De même, le panneau noir qui imite la petite vitre de la voiture est très mal placé ; il devrait être 3 tenons plus en avant. Trop brouillonnes et avec des couleurs mal réparties, les prises d'air latérales finissent de massacrer l'ouvrage. Avec un siège spartiate, un volant et un tableau de bord volumineux, l'intérieur est correct. De toute façon, là ne réside pas l'intérêt du set.
L'arrière de la voiture est assez bien réalisé. La vitre arrière met par exemple bien en valeur les barres de renforcement intérieures et le moteur V8. Les éléments de carrosserie 5x11 courbés manquent un peu de liant avec les carénages qui viennent devant et sur les côtés, mais le résultat reste acceptable. Les passages de roues élargis, eux, sont très séduisant et augmentent l'allure sportive à la voiture. Sur la face arrière, la carrosserie est joliment faite avec de bonnes transitions vers les côtés et vers le haut. Réalisé tout en finesse, le diffuseur est superbe quoiqu'un peu fragile. Concernant les autres détails, le set ne déçoit pas : les échappements, les phares ronds et l'aileron arrière sont très fidèles à ce que propose la vraie voiture. Même constat pour les jantes noires qui accentuent l'aspect voiture de course.
Comme on l'a vu, selon les parties sur lesquelles on pose son regard, la voiture alterne le bon et le très mauvais. Pourtant, il est des aspects qui gênent globalement le design de la voiture. Le premier, et pas des moindres, c'est la garde au sol. Elle est démesurée (2 cm) au point que la voiture semble taillée pour du rallye-raid que pour de la piste... Cet écueil s'explique en grande partie par le passage de roue arrière. En effet, l'extension de passage de roue diminue la place disponible à l'intérieur du passage de roue. Pour ne pas que le pneu paraisse encastré dans le passage de roue ou même le heurte lorsque la suspension est comprimée, il est alors nécessaire de baisser la position de l'essieu, relevant la garde au sol d'autant. Et comme on le verra par la suite, le débattement important des suspensions n'arrange rien lui non plus. Ce (mauvais) choix pour la garde au sol est d'autant plus déroutant que la liste des fonctions est pauvre : l'acheteur potentiel de ce set recherche selon toute vraissemblance davantage un modèle pour l'exposition que pour les fonctionnalités. Le second problème réside tout de même dans les couleurs de la voiture. Il aurait été fort appréciable que Lego prenne la peine de rajouter 30 pièces dans la boite (pour un set de plus de 1600 pièces, c'était loin d'être insurmontable) afin de permettre de construire la voiture avec une carrosserie intégralement rouge. En l'espèce, le set est soit bariolé, soit recouvert d'autocollants, ce qui dans un cas comme dans l'autre n'est pas satisfaisant.
La liste des fonctions est rigoureusement identique à celle de la Porsche 911 RSR #42096. Voiture de course oblige, les ouvrants de la voiture se résument aux portières. L'ouverture se fait à 70° environ et comporte une butée. Les autres fonctions du set sont du même acabit, autrement dit, modestes.
La direction se contrôle uniquement depuis le volant de la voiture. Depuis le volant, on trouve 2 cardans, une paire d'engrenages 16t, une paire d'engrenages 8t, puis un 12t qui fait glisser la crémaillère de direction. Le rayon de braquage est de 54 cm, ce qui est plutôt bien compte tenu de la taille du modèle. Le problème de cette direction se situe davantage dans son utilisation. Le volant est difficile d'accès, ce qui tue dans l'oeuf tout espoir de jouabilité... Une HOG camouflée à la base du pare-brise était pourtant facile à intégrer.
Le V8 Ferrari est entrainé par l'essieu arrière avec un mécanisme qui laisse songeur tant il est simple : un différentiel, un engrenage 20t, un engrenage 12t, et l'affaire est entendue ! Bien visible depuis la vitre arrière, le moteur mouline relativement vite (multiplication 3:7) ; c'est toujours ça de pris.
Les suspensions concluent la liste des fonctions du set. Leur configuration est assez classique et permet d'avoir un bon renvoi à l'avant et à l'arrière. Concernant le débattement, le constat est plus mitigé. A l'avant, la suspension légèrement précontrainte permet d'avoir un débattement de 9 mm, ce qui visuellement n'est pas trop choquant. En revanche, à l'arrière la suspension travaille à son maximum et donne 11 mm de débattement. C'est trop ! On a la fâcheuse impression d'avoir affaire à un tout-terrain...
Au final, malgré la taille relativement importante de la voiture et un nombre de pièces proche de 1700 pièces, on a des fonctions dignes d'un set de moins de 1000 pièces. C'est forcément décevant, surtout au vu du vide intersidéral qui règne dans le châssis... Si la HOG était une évidence, une boîte avec 4 ou 6 rapports aurait pu elle aussi avoir du sens pour relever l'intérêt technique du set, pimenter le montage et aborder de manière simple le fonctionnement d'une boîte à vitesses sur une voiture. Adieu veau, vache, cochon, couvée...
Si l'on recherche désespérement de quoi faire une carrosserie, alors le set peut s'avérer utile puisque l'inventaire possède 42 éléments rouges, 30 noirs et 12 flexs. Toujours dans l'optique de créer une voiture, les 4 jantes sont des éléments qui peuvent être utiles. Pour le reste, cette #42125 est inintéressante au possible vu le peu de pièces techniques qu'elle comporte : 10 pièces dentées, 2 cardans, 2 porte-fusées, 4 suspensions, 4 bras de suspension, 4 CV joints, 2 pales d'hélicoptère et 5 cadres Technic.
L'inventaire des pièces est disponible ici.
Quand les fonctions sont limitées et sans grand intérêt, le design se doit d'être irréprochable. Malheureusement, ce n'est pas le cas ici. Partant de là, il ne reste plus grand chose pour sauver les meubles.