Bulldozer Caterpillar D11 #42131
- Référence : #42131
- Nom du modèle : Bulldozer Caterpillar D11
- Nombre de pièces : 3854
- Année : 2021
- Dimensions : 52 x 38 x 26
- Designer : Markus Kossmann
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 5/5
Pour nous proposer son bulldozer Technic, Lego s'est basé sur le Caterpillar D11. Ce choix n'est pas dû au hasard : c'est le plus gros bulldozer de la marque. C'est donc presque sans surprise que l'on a affaire à un set tout simplement énorme. Avec 38 cm de large, la lame de l'engin illustre parfaitement ce caractère titanesque. Le niveau de finition de la lame est irréprochable également : les angles sont bien ajustés, tout est caréné sans le moindre trou, et la grille de protection sur le bord supérieur apporte du détail. Les bras latéraux qui tiennent la lame sont corrects, en revanche, les transmissions très visibles des vérins latéraux ne sont pas du plus bel effet.
La calandre est habilement reproduite avec une série de crémaillères 13L. Par contre, la continuité de la calandre avec les carénages latéraux jaunes est assez douteuse puisque l'on peut observer une faille d'un cm de chaque côté. Pourvues de phares à leur extrémité, les rallonges artificielles des vérins mécaniques sont assez réussies. Les différents engrenages nécessaires à la mise en mouvement des vérins ne sont quant à eux pas trop gênants visuellement. Au niveau du capot on retrouve des petites plateformes avec des barrières comme sur le vrai D11. Lego a aussi très bien reproduit la forme trapézoïdale du capot, sans compromettre les détails. On a ainsi plusieurs cheminées (échappement, refroidissement), rambardes et poignées. Même le moteur est agrémenté de quelques détails mécaniques.
La cabine est dans la stricte continuité du capot. On retrouve une jolie forme en trapèze et quelques détails tels que des feux et une grille de ventilation sur le toit. Bien sûr, le modèle est équipé d'une structure anti-retournement pour protéger la cabine. Et tout autour de la cabine on a plusieurs plateformes et rambardes disposées exactement comme sur un vrai Caterpillar D11. Leur finesse et leur caractère labyrinthique confèrent beaucoup de réalisme au modèle. A l'arrière on a les 2 dispositifs anti-incendie, et l'intérieur de la cabine est doté d'un siège et de plusieurs équipements de conduite ; rien à redire.
La partie arrière du bulldozer offre moins de finesse que ce que l'on a vu jusqu'à présent. Il n'y a guère de détails à observer, et le faux vérin mécanique n'aide pas à rendre l'ensemble crédible. Le bloc du rippeur est plutôt bien réalisé mais la dent n'est pas très convaincante : sa forme creuse lui ôte tout son caractère massif, chose pourtant indispensable sur un bulldozer qui doit inspirer un sentiment de puissance.
Les trains roulants de notre #42131 sont plutôt bien en phase avec ce que l'on peut observer sur le vrai D11. On a ainsi 3 barbotins dont un en position haute, 6 galets de roulement par face (contre 8 sur le véhicule réel), une imposante structure horizontale et de belles chenilles jaunes. Avec des formes très découpées, presque comme de la dentelle, les chenilles participent nettement à augmenter l'impression de détail du modèle.
S'agissant des proportions, on ne note pas de faute majeure. Peut-être les chenilles auraient dû être un peu moins larges. Mais d'un autre côté, ces chenilles bien en vue sont assez séduisantes. De manière plus générale, on reconnait le D11 sans la moindre hésitation. Le modèle flatte la rétine, et ce grâce à son schéma de couleur jaune et noir qui - comme souvent - fait des miracles. En terme de détail pur, le modèle aurait sûrement gagné à avoir quelques finitions supplémentaires (petites incrustations studful, dispositifs anti-incendie plus détaillés, ajout de tuyaux pneumatiques factices) afin d'accroitre l'impression de détails, un peu à la manière de ce que l'on a sur la Liebherr R9800 #42100. Les bases des vérins auraient aussi bien mérité d'être noires comme les corps des vérins. Mais ce Caterpillar D11 s'en sort bien malgré tout. En tout état de cause, il évite le syndrôme du tas de poutres jaunes, chose que la chargeuse sur pneus Volvo L350F #42030 et le tombereau Volvo A60H #42114 n'avaient pas su faire.
Avant toute chose, on signalera que notre #42131 dispose de quelques ouvrants : les 2 portes de la cabine et les capots moteurs gauche et droit en 2 battants chacun. Derrière le capot moteur gauche, une biellette rouge permet d'ailleurs de mettre le boîtier à piles sous tension. On débute l'analyse des vraies fonctions avec les tendeurs des 2 trains de chenilles. Ils sont réglables de manière indépendante et constituent la seule fonction manuelle du set. En tournant la molette, une paire d'engrenages à 12 dents et un cardan permettent à une vis sans fin de faire coulisser une crémaillère 14L. Cela fait avancer ou reculer le barbotin avant, afin de tendre ou détendre la chenille. Lorsque l'engin est déchenillé, l'amplitude du barbotin est très grande (plus de 5 tenons). Mais cette amplitude se réduit à peau de chagrin lorsque la chenille est en place : à peine un demi tenon ! Un mouvement aussi réduit n'est pas choquant. Il est même réaliste. Mais il faut bien admettre qu'au final cela n'a guère d'utilité sur le modèle. Au mieux, on voit la forme de la partie supérieure de la chenille varier. Selon toute vraisemblance, Lego a intégré ce mécanisme en n'ayant pas d'autre prétention que de faire découvrir le concept de tendeur de chenilles. Et oui, les Lego Technic se doivent parfois d'être éducatifs avant d'être récréatifs !
Notre bulldozer est propulsé par 2 moteurs L angulaires ; un pour chaque chenille. Ils sont quasiment en prise directe sur les barbotins arrière inférieurs puisque chaque moteur est branché directement sur un moyeu avec réduction intégrée, ce qui aboutit à une réduction de 5:1 sans le moindre engrenage ; voilà un montage bien cavalier ! Pour actionner le moteur factice, les rotations des 2 moteurs électriques se rejoignent au centre, au sein d'un différentiel. Là, un engrenage 20t interagit avec un engrenage 12t, puis transmet le mouvement à une paire de 16t. Au bout de l'axe, 3 engrenages à 16 dents (dont une roue folle) mettent le moteur factice en action. Du fait des 2 multiplications par engrenages, le V12 mouline particulièrement bien. Ce moteur factice entrainé par les 2 chenilles marque aussi une amélioration par rapport au bulldozer #8275 de 2007 où seule la chenille gauche entraînait le moteur factice. Vis-à-vis de la jouabilité, le bulldozer parcourt 1 mètre en 13 secondes, ce qui est tout à fait viable. En terme de puissance, rien à redire non plus : notre set Lego pousse fort, notamment grâce à son poids qui lui procure une bonne adhérence au sol. Cependant, il est bien impossible d'ignorer que Lego n'a pas motorisé les bons barbotins par rapport au vrai bulldozer D11 ! Sur un Caterpillar D11, la propulsion est assurée par les 2 barbotins supérieurs. S'il est vrai que cela n'a pas d'impact sur la jouabilité, Lego rate totalement le coche en terme d'authenticité...
Les 4 autres fonctions du set sont motorisées à l'aide 2 moteurs Powered Up L, sur le même principe que la boîte à vitesses du tombereau #42114. L'un des moteurs va mettre en action la pignonerie, tandis que l'autre va motoriser les sélecteurs des boîtes à vitesses de façon à orienter la rotation sur l'une des 4 fonctions : le levage du rippeur, l'inclinaison de la lame, la hauteur de la lame, et le déploiement de l'échelle. Le moteur situé sur le côté gauche du bulldozer entraîne toute la mécanique. Il motorise l'axe de la boîte à vitesses inférieure grâce à un 12t et un 20t, et celui de la boite à vitesses supérieure grâce à 3 engrenages à 16 dents. Le moteur situé côté droit permet de contrôler le changeover catch rotatif de façon à sélectionner l'une des 4 fonctions. Sachant que les driving rings des 2 boites à vitesses coulissent en alternance, il n'est pas possible d'embrayer plus d'une fonction à la fois. On notera en outre que le boîtier à piles situé sur l'avant de l'engin est facilement accessible par dessous.
Pour motoriser le rippeur, il faut que le driving ring de la boîte à vitesses inférieure glisse vers l'avant (au passage, le driving de la boîte à vitesses supérieure est forcément au neutre). Un driving ring extension va alors faire le lien avec une rangée de 7 roues folles pour distribuer la rotation de chaque côté du bulldozer. Ensuite, on trouve un engrenage 20t et 3 engrenages simple bevel pour actionner chaque vérin mécanique (réduction finale : 25:12). Il faut compter 13 secondes pour passer d'un extrême à l'autre. En position haute le rippeur est à 6 cm du sol, et en position basse il arrive exactement au niveau du sol. Concrètement, le rippeur ne peut donc pas griffer le sol, ce qui est pour le moins handicapant en terme de jouabilité. C'est d'autant plus dommage qu'il était très facile de faire en sorte que la pointe de la griffe descende un cm en dessous du niveau du sol... On remarquera aussi que le set ne permet que de lever et baisser le rippeur, sans possibilité de régler son inclinaison puisque les vérins supérieurs sont factices. Ce choix est assurément ce qu'il y avait de mieux à faire : gérer l'inclinaison du rippeur aurait énormément compliqué la mécanique sans apporter grand chose à la jouabilité. De surcroit, il n'y a aucun canal disponible sur les boîtes à vitesses pour réaliser une telle motorisation.
Lorsque le changeover catch rotatif fait glisser le driving ring de la boîte à vitesses inférieure vers l'arrière, c'est la fonction d'inclinaison de la lame qui est embrayée. Un driving ring extension transmet de part et d'autre la rotation à 5 engrenages à 16 dents, et des renvois d'angle faits avec des engrenages à 12 dents permettent de faire ressortir la rotation au niveau des trains roulants. A l'extérieur, un nouveau renvoi d'angle et un axe articulé alimentent chaque vérin mécanique latéral (réduction finale : 5:3). On ne peut pas dire que cet axe articulé en 2 points soit très élégant du point de vue de l'intégration mécanique. Mais ce dispositif est toutefois nécessaire car les bras qui tiennent la lame ne sont pas parallèles au châssis, et car l'angle du vérin mécanique varie selon son déploiement. Pour déployer ou rentrer totalement les vérins latéraux, il faut compter environ 10 secondes. L'amplitude est d'environ 20° ; il n'y a pas besoin de plus. S'agissant des fins de course, la situation est plus délicate car dépendante de la fonction de levage. Selon le déploiement de la paire de vérins mécaniques verticaux, la face arrière de la lame peut buter contre des poutres jaunes ou passer juste en dessous. Ce n'est que dans le premier cas que les vérins latéraux peuvent réaliser une course complète. Dans le second cas, les tiges des vérins latéraux ne peuvent pas rentrer complètement et le moteur électrique cale. Par ailleurs, et comme le D11 réel, le dos de la lame est équipée d'une barre Panhard. L'objectif est identique aux barres Panhard que l'on trouve sur les essieux de certains véhicules : empêcher un module articulé d'avoir un mouvement transversal.
Le levage de la lame s'effectue en embrayant le driving ring de la boîte à vitesses supérieure vers l'arrière. Ainsi, la roue folle travaille avec un engrenage 16t, ce qui permet à un axe muni de 2 cardans de déboucher derrière la calandre du bulldozer. A ce niveau, 6 renvois d'angle distribuent la rotation aux 2 vérins mécaniques verticaux (réduction finale : 125:81). L'amplitude du mouvement est large : le bord inférieur de la lame peut être levé à 4,5 cm du sol, ou descendre 1 cm en dessous. Contrairement au rippeur, on peut donc réellement racler le sol avec la lame. La vitesse de fonctionnement est en revanche très lente du fait des nombreux engrenages et du poids de la lame : il faut compter 40 secondes pour la baisser, et une minute pour la lever... Fort logiquement, les fins de courses se heurtent au même problème qu'évoqué auparavant avec l'inclinaison de la lame : si les vérins latéraux sont rentrés au maximum, alors le dos de la lame se coince sous les poutres jaunes (au lieu de passer devant), ce qui ne permet pas de rentrer les vérins verticaux en totalité.
La dernière fonction motorisée, c'est le déploiement de l'échelle pour accéder à la cabine. Pour opérer cette fonction, le driving ring de la boîte à vitesses supérieure doit être embrayé sur la roue folle avant. Cela entraîne un engrenage 16t situé juste au dessus, puis une vis sans fin. Cette dernière va transmettre la rotation à plusieurs engrenages en cascade situés sous la cabine : 20t, 12t, 20t, 16t, 16t, 16t, roue folle, 16t. L'axe du dernier engrenage ressort côté gauche où 2 cardans et un renvoi d'angle permettent de faire pivoter l'échelle (réduction finale : 500:9). La cinématique oblique est visuellement intéressante, et les ajustements parfaitement réalisés tant en position repliée que dépliée. La vis sans fin permet d'assurer l'irréversibilité, mais le clutch linéaire n'a aucune utilité puisque l'application sécurise correctement les fins de course. Le déploiement effectif de l'échelle est rapide puisqu'il ne prend pas plus de 5 secondes. Ceci dit, il vaut mieux tabler sur un fonctionnement d'une quinzaine de secondes afin de bien serrer la position choisie.
Sur la conception générale, c'est une bonne idée d'avoir 2 moteurs dédiés pour les chenilles car avancer et pousser des gravats reste de loin la fonction principale d'un bulldozer. Et sachant qu'il n'y a pas la place pour intégrer un hub supplémentaire, il faut nécessairement composer avec les 2 ports restants. Lego aurait pu faire au plus simple en motorisant uniquement le rippeur et le levage de la lame, mais cela aurait été quelque peu décevant puisque le bulldozer #8275 présentait déjà cette configuration, qui plus est avec 3 fois moins de pièces au compteur. Opter pour 2 boites à vitesses motorisées et avoir 4 fonctions supplémentaires commandées à distance est donc sûrement le meilleur choix possible. Les fonctions motorisées par ces boîtes à vitesses ayant un rôle assez secondaire, il est peu pénalisant de ne pas pouvoir les contrôler simultanément du point de vue de la jouabilité. On notera tout de même qu'en supprimant le moteur factice et les boîtes à vitesses, il était vraisemblablement possible d'avoir 2 hubs, 4 vrais vérins sur le rippeur et 7 moteurs indépendants comme sur la Liebherr #42100 (chenille gauche, chenille droite, levage de la lame, inclinaison de la lame, levage du rippeur, inclinaison du rippeur, déploiement de l'échelle). S'il est vrai que cela aurait réduit la complexité du set, ça aurait aussi nettement amélioré la jouabilité avec un levage de la lame plus efficace (moins de frottements), un rippeur plus précis, le tout avec des fonctions qui peuvent se contrôler simultanément car motorisées chacune par un moteur dédié. Quoi qu'il en soit, à part pour les ouvrants et les tendeurs de chenilles, on utilise l'application Control+ pour conduire le bulldozer. Pour l'appairage on utilise le levier rouge à proximité du moteur factice. La phase de calibrage des moteurs est plus laborieuse : elle dure 2 minutes, parfois plus quand elle plante. Elle n'est toutefois pas obligatoire à chaque redémarrage de l'application, cette dernière parvenant à mémoriser les paramètres lors de la précédente utilisation. La phase de calibrage concerne les 2 moteurs électriques dédiés aux fonctions secondaires afin de détecter les fins de course. Il est d'ailleurs intéressant de noter que comme sur le tombereau Volvo A60H #42114, l'axe du changeover catch rotatif dispose d'une butée. Le changeover catch rotatif peut donc bel et bien prendre 4 positions, mais en opérant seulement sur 270° (au lieu de 360°). Cette limitation de la rotation est essentielle pour le calibrage des changements de rapport. Une fois cette configuration terminée, on peut prendre les commandes. Sur le panneau de contrôle principal, on choisit la marche avant ou la marche arrière avec D (Drive) et R (Reverse). Le variateur gris permet de choisir la vitesse générale du véhicule, et les 2 variateurs jaunes servent à moduler la vitesse d'une des 2 chenilles afin de faire tourner le bulldozer. Cela parait compliqué sur le papier mais c'est en fait assez instinctif (surtout en marche avant, un peu moins en marche arrière). Ce dispositif induit aussi un avantage : le bulldozer peut continuer à rouler en ligne droite sans que l'on ait besoin de maintenir ses doigts sur l'écran. L'échelle et le rippeur se gèrent avec des boutons de contrôle très simples. Quant au levage et à l'inclinaison de la lame, il faut sélectionner la fonction voulue avec le bouton jaune à droite de l'écran avant d'actionner le levier noir. Grâce au calibrage l'application intègre la gestion des fins de course, à l'exception du conflit au niveau des poutres qui peuvent entrer en collision au dos de la lame. Autre aspect appréciable : on n'a jamais à gérer le moteur de changement de vitesses. L'application fait en sorte que le moteur électrique embraye automatiquement la bonne fonction lorsque l'on pose son doigt sur le bouton qui contrôle la fonction secondaire souhaitée. Et si une fonction s'embraye mal, le mieux reste de sélectionner une autre fonction pour espérer débloquer la boîte à vitesses, puis de réembrayer la fonction précédemment voulue. Le deuxième panneau de contrôle, qui s'affiche avec le petit sélecteur sur le bord inférieur de l'écran, est quasiment identique au précédent. La seule différence réside dans le contrôle des chenilles opéré par un joystick. Ce mode de contrôle implique que le bulldozer s'arrête immédiatement dès qu'on lâche le joystick. Le troisième panneau de contrôle présente un sélecteur par fonction secondaire et un levier pour les opérer. Quant aux déplacements, il faut nécessairement réaliser une programmation. Ce dernier panneau de contrôle n'est donc pas le plus pratique.
Sauf cafouillage mécanique au niveau de la boîte à vitesses ou des poutres qui rentrent en collision, l'application permet de contrôler facilement chaque fonction. Mais là où on est presque obligé d'utiliser toutes les fonctions pour faire des manœuvres abouties sur la Liebherr R9800 #42100, cela est loin d'être le cas sur notre bulldozer #42131... Le déploiement de l'échelle est une fonction purement accessoire et ne sert pas à grand chose à part augmenter la densité mécanique du modèle (celle de la Liebherr #42100 était d'ailleurs entièrement manuelle, sans mécanisme). Comme on l'a vu précédemment, le rippeur ne peut pas descendre sous le niveau du sol et est donc peu efficace. L'inclinaison de la lame n'a guère d'impact sur la façon dont le bulldozer pousse les gravats. Quant au levage de la lame, vraisemblablement la fonction secondaire la plus utile, son fonctionnement est particulièrement lent. Tout ça pour dire qu'instinctivement, on utilise presque exclusivement la motorisation basique des 2 chenilles pour faire rouler le bulldozer, les autres fonctions faisant principalement de la figuration. Au final, ce #42131 a une mécanique plus intéressante que la Liebherr #42100, et une maniabilité tout à fait correcte, mais tout cela a du mal à se traduire concrètement au niveau de la jouabilité. Les possibilités offertes par les différentes fonctions ne sont pas énormes, ou en tout cas inférieures à celle de la Liebherr #42100. Cette jouabilité limitée s'explique certainement par la nature même d'un bulldozer où l'inclinaison de la lame et déploiement de l'échelle n'ont pas un impact énorme. Mais sur le reste, il aurait été appréciable que Lego optimise sa conception pour ne pas restreindre davantage les possibilités de jeu (rippeur hors sol et levage de la lame très lent). Malgré ces défauts, il faut bien admettre que faire rouler un bulldozer pour tout détruire sur son passage est toujours aussi jouissif !
L'inventaire offre une bonne dose de pièces techniques, notamment du fait des boîtes à vitesses : 117 pièces dentées (dont 15 roues folles, 10 crémaillères, 4 petites turntables, 3 vis sans fin et un différentiel), un clutch linéaire, 6 barbotins, 2 bras de suspension, 116 maillons de chenilles 7L, 6 vérins mécaniques noirs, 2 driving rings, 2 driving ring extensions, un changeover catch rotatif, 2 moyeux avec réduction intégrée, 8 cardans, et 4 CV joints. Ces métapièces en 2 exemplaires, les 14 cadres Technic et les 87 éléments de carrosserie sont également des pièces intéressantes. Du côté des composants électriques on a un hub et 4 moteurs. Dans l'absolu, c'est bien. Mais c'est forcément décevant par rapport à une Liebherr #42100 qui est un set de même format et qui possède 2 hubs et 7 moteurs, soit quasiment le double.
L'inventaire est disponible ici.
Avec une mécanique pourtant loin d'être ridicule, ce bulldozer Caterpillar D11 a du mal a faire valoir l'utilité de plusieurs de ses fonctions. Le contenu est un peu dans le même registre avec un inventaire qui, dans une configuration différente, aurait pu être plus fourni en composants électriques. Restent alors la puissance de l'engin pour tout défoncer et son look d'enfer. Et de ce côté là, force est de constater que le contrat est largement rempli !