Luke Skywalker's Landspeeder #75341
- Référence : #75341
- Nom du modèle : Luke Skywalker's Landspeeder
- Nombre de pièces : 1890
- Année : 2022
- Dimensions : 49 x 30 x 17
- Designer : César Carvalhosa Soares
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 2/5
251,45
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214,99
10%
25€ |
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Le Landspeeder apparait dans l'Episode IV : Un nouvel espoir. Sur Tatooine, Luke Skywalker s'en sert pour partir à la recherche de R2-D2 qui a fugué dans l'espoir de délivrer un message secret à Obi-Wan Kenobi. Une fois le droïde astromécano retrouvé dans les montagnes, les Hommes des Sables font irruption et neutralisent Luke. Les autochtones en profitent alors pour piller le Landspeeder, sous l'œil de R2-D2 caché dans une grotte. Mais dès qu'ils aperçoivent la silhouette de Ben Kenobi, les pillards prennent immédiatement la fuite. Après que Ben, Luke, R2-D2 et C-3PO aient fait connaissance, ils tombent sur le Sandcrawler des Jawas qui semble avoir été attaqué par les troupes de l'Empire. Luke Skywalker comprend alors que l'Empire recherche activement les 2 droïdes, et que les troupes de l'Empire vont forcément se rendre chez son oncle pour remettre la main sur R2-D2 et C-3PO. Luke saute dans le Landspeeder et fonce à toute allure chez son oncle. Une fois sur place, Luke comprend qu'il avait vu juste : la maison est en feu et ses parents adoptifs gisent sur le sol. Luke remonte dans le Landspeeder pour retrouver Obi-Wan et les 2 droïdes qui étaient restés à proximité du Sandcrawler. Il annonce alors à Obi-Wan qu'il veut apprendre à maitriser la Force pour devenir un Jedi, comme son père... Les 4 héros se rendent à Mos Eisley, toujours à bord du Landspeeder, et Obi-Wan se sert de la Force pour passer l'un des points de contrôle de l'Empire. Dans la Cantina, la rencontre avec Han Solo leur permettra de quitter Tatooine. Mais pour cela, Luke devra vendre son Landspeeder afin de s'acquitter du prix du voyage à bord du Millenium Falcon.
Produit par SoroSuub Corporation, le Landspeeder X-34 est un véhicule de 3,4 mètres de long fonctionnant uniquement dans l'atmosphère. Equipé de répulseurs situés dans le plancher pour se déplacer sans encombre même sur terrain accidenté, ses 3 turbines permettent d'atteindre la vitesse de 250km/h à une hauteur maximale de 1 mètre. Abrité par une verrière du duraplex, le poste de pilotage comporte un volant, un levier, 2 pédales et un ordinateur de bord, ce qui en fait un engin assez facile à maitriser. D'après les données constructeur, seuls un pilote et un passager peuvent prendre place à bord. Mais dans la pratique, les possesseurs de X-34 utilisaient souvent la plage arrière pour embarquer davantage de personnes. Les compartiments de rangement sont limités puisque le Landspeeder ne peut embarquer que 5kg de matériel. Cependant, des pinces magnétiques permettent de charger davantage de matériel sur la plage arrière. Compte tenu de son usage civil, le modèle de série ne possède pas d'arme ni de dispositif de défense. Cela n'empêchait pas certaines personnes de l'équiper d'un canon blaster moyen Mark II.
Les ventes du X-34 ont vite décliné et sa valeur sur le marché de l'occasion a chuté quand SoroSuub a commercialisé son successeur, le XP-38. Luke a vendu le sien pour 2000 crédit seulement car il était vieux et particulièrement cabossé. Le propulseur gauche avait même un régulateur de puissance défectueux qui faisait systématiquement surchauffer les bobines de conversion. Pour favoriser le refroidissement et faciliter la maintenance, Luke avait donc définitivement démonté le capot de protection. Bien que dans un piteux état, Luke était ravi de son Landspeeder : il lui a permis de se déplacer rapidement sur Tatooine pendant plusieurs années, et de faire la course avec ses amis pour briser la monotonie de la vie à la ferme.
Avec quasiment 1900 pièces au compteur, notre Landspeeder UCS offre 4 à 5 heures de construction, et un peu plus pour ceux qui auront le courage de ne pas utiliser les sachets numérotés. Le modèle n'est pas très poussé techniquement. On a quelques bonne idées ici et là, mais l'empilage tient tout de même une part non négligeable. Compte tenu du design du vaisseau original, notre #75341 est aussi modulaire que possible. On dénombre 9 modules, à savoir : le corps du speeder, le nez (avec 2 panneaux de consolidation et 10 flexs), 2 panneaux arrière, un empennage, 3 réacteurs et un présentoir.
Le corps du speeder, de loin le plus gros module, présente une conception simple. Les rares techniques utilisées consistent en quelques éléments fixés par des clips ou par du SNOT. Tout cela demeure très basique, rendant la construction quelque peu monotone, voire décevante, surtout quand on sait que ce module représente plus de la moitié du set. Lego semble être conscient que l'empilage est prépondérant, et tente ainsi d'apporter de la fantaisie en multipliant drastiquement les couleurs. Cela rattrape un peu le coup, même si personne n'est dupe.
A l'arrière on trouve 3 petits modules. Les 2 panneaux obliques sont fixés avec des pinces tandis que l'empennage est fixés par du Technic. C'est assez classique, mais après la dose d'empilage que l'on a eu sur le corps du véhicule, ces modules ont quelque chose de rafraichissant.
Le nez du Landspeeder consiste en 2 parties jointes dos à dos à l'aide de briques 1x2 with studs on sides ; rien de révolutionnaire. A la pointe du nez, on trouve en revanche un sous-ensemble avec du SNOT bien plus minutieux. Le module du nez se lie au corps du Landspeeder par 2 rotules, puis est consolidé dessus par des plates. De chaque côté, chose rare, les 5 flexs ne sont pas attachés par quelconque clip. Ils sont simplement enfilés dans la construction du corps et entre les barreaux de cette grille pour être maintenus à leurs extrémités et au centre. La délicatesse de cette technique fait plaisir à voir.
Le réacteur gauche présente à n'en pas douter la partie la plus technique du set. Déjà, les principaux sous-ensembles de ce module sont construits avec les tenons dirigés le bas, ce qui n'est pas commun. Les passages de roues qui servent d'entrée d'air sont maintenus par des clips en SNOT. Et l'intégration du volant doit son salut à une liaison sous forme d'articulations crantées qui permet d'évider le réacteur sur un tenon. Pour la suite, il est important de noter que ce réacteur est fixé au corps du speeder avec 2 pins Technic.
Le moteur droit présente une bonne dose de SNOT. Le cœur du module présente une construction dos à dos, principalement grâce à cette pièce. Ensuite, les habillages de dessus et dessous sont réalisés en SNOT. Contrairement au réacteur gauche, on remarque que ce réacteur n'est pas fixé au corps du speeder par des pins Technic mais par des barres 3L qui s'enfoncent dans des demis pins. En effet, sur le côté intérieur, le fuselage du moteur droit dépasse d'une demi plate, ce qui ne permet pas d'avoir une fixation par pins qui ne fonctionne qu'avec des entiers. Accessoirement, cela veut aussi dire que les 2 réacteurs ne sont pas équidistants du bord auquel ils se fixent. L'axe du réacteur gauche est à 2,5 tenons du corps du Landspeeder, tandis que celui du réacteur droit est à 2,7 tenons (voire plus si l'on considère que la fixation par les barres 3L a du jeu). Cela semble anodin, mais quand on le sait, ça se voit !
Le réacteur central présente une construction similaire à celle du réacteur droit, à ceci prêt que la face inférieure est légèrement évidée pour permettre une fixation par des pins Technic sur l'empennage. Le présentoir conclut le montage du set. Il ne possède aucune articulation qui permettrait d'exposer le Landspeeder avec 2 inclinaisons différentes. Cela n'est pas dénué de sens puisque le vrai Landspeeder est un véhicule à répulseur qui demeure toujours proche et parallèle au sol.
Le Landspeeder original possède des lignes très arrondies. Et de façon étonnante, notre UCS #75341 s'en sort plutôt bien à ce niveau. Là où il pèche, c'est plutôt sur les finitions. Tout l'avant du Landspeeder illustre parfaitement cette impression. Ainsi, les grandes slopes 10x10 font un joli fuselage, et le prolongement vers l'arrière fait avec diverses slopes est convaincant. Même constat concernant la calandre courbée du speeder : le bouclier gris clair à l'avant est joliment réalisé, et les longs flexs reproduisent idéalement les grilles courbées du X-34. Certes, si on fait une comparaison avec le vrai Landspeeder, les barres gris foncé qui dépassent de chaque côté n'ont pas lieu d'être. Mais elles représentent un compromis acceptable pour avoir un bel arrondi sur les grilles. L'épaisseur de plates située entre les slopes 10x10 et la calandre arrondie aurait pu avoir un plus bel arrondi en utilisant des tiles triangulaires 2x2. Sur le dessus du capot, les détails ne sont pas en reste puisque l'on a des greebs homogènes et le senseur extérieur relié à l'ordinateur de bord (quoiqu'un peu petit ; une tile 1x3 aurait été plus appropriée). Une tile 2x2 round aurait bien gagné à être positionnée devant les greebs pour représenter la petite trappe de maintenance. Composés d'une ligne centrale et de 2 arcs de cercle, les marquages dark red sont globalement justes par rapport au modèle original. Par contre, leur correspondance avec le fuselage couleur saumon est vraiment moche et ampute sérieusement la fluidité du design du Landspeeder. Ce constat est d'autant plus amer qu'il était très facile d'améliorer le rendu. A l'extérieur des 2 tiles macaroni 4x4 dark red, des tiles triangulaires 2x2 auraient pu combler le trou en grande partie. Et côté intérieur, il fallait bien évidemment utiliser des tiles macaroni 3x3 et 2x2. Quant à la ligne centrale, un montage en SNOT était largement envisageable pour éviter les rainures d'un demi tenon de chaque côté. A cela il faut aussi ajouter que l'équilibre entre les surfaces avec et sans tenons n'est pas très bien senti. L'avant est très lisse du fait des nombreuses tiles 2x3 alors qu'il y a énormément de tenons juste devant le cockpit. Il semblait essentiel d'opter pour un rendu plus homogène en recourant à des pièces telles que des tiles with studs 2x2 ou 4x4.
De chaque côté du cockpit, les bords du Landspeeder sont fidèles. On retrouve bien les renfoncements dark red, les prises d'air noires avec une forme fuyante, et des arrondis réalisés avec ces passages de roues. Dans le cockpit, les différents arrondis font une réalisation propre quoique pas forcément très détaillée. On trouve ainsi 2 sièges avec appui-tête, un volant, une console centrale avec un levier et 2 petites planches de bord. L'absence d'ordinateur de bord sérigraphié et de pédale est certainement regrettable. Créée tout spécialement pour ce modèle, la verrière est absolument magnifique. Elle est même presque trop belle : elle laisse inéxorablement penser qu'elle est là pour subjuguer et minimiser l'attention sur d'autres finitions d'un niveau bien inférieur. Formulé autrement, sans la verrière, il ne reste plus grand chose de spectaculaire sur le modèle...
Derrière le cockpit, les volutes sont réalisées avec des tiles macaroni. Le rendu est correct, mais aurait peut-être pu être amélioré avec des slopes 2x1x2/3 en SNOT au niveau de la jonction. La plage arrière est décevante puisqu'elle se résume à une large surface de tenons seulement pourvue d'une grille 1x2. Il est bien évident que Lego peut difficilement inventer des détails si le modèle d'origine n'en a pas. Mais dans ces conditions, il était alors essentiel de mieux travailler les textures pour que cette partie de l'engin ait quelque chose à raconter. La base de l'empennage aurait quant à elle pu avoir de meilleures finitions à l'aide de plates 1x2 with rail. Sur les faces arrière, les dispositifs de refroidissement des répulseurs sont relativement simples mais fidèles. Il aurait toutefois été appréciable que Lego fasse en sorte d'avoir une bonne correspondance de la couleur saumon entre la plage arrière et ces panneaux obliques.
Sur les réacteurs droit et central, Lego s'en sort honorablement. Bien qu'asymétrique, la sculpture mise en œuvre reproduit aussi bien que possible la forme ovoïdale des réacteurs. En terme de finition, on a des jolies entrées d'air avec un liseré dark red et la couleur noir qui donne de la pronfondeur. Réalisée avec des dishs 3x3, les tuyères de sortie sont en revanche plus discutables puisqu'elles ferment la réacteur. Le réacteur gauche présente des greebs particulièrement intéressants grâce aux pièces flexibles et à la construction inversée qui produit un effet irrégulier. De même, le volant Technic fait une armature circulaire tout à fait conforme au vrai Lanspeeder. Ceci étant dit, l'intégration de ce volant se fait au prix d'une construction totalement différente de celle du réacteur droit, si bien que la forme générale du réacteur gauche n'est pas tout à fait en phase avec celle du réacteur droit. Renoncer au volant aurait nettement simplifié la construction sans compromettre la possibilité d'intégrer des greebs ni différencier la forme des réacteurs gauche et droit.
S'agissant de la face inférieure de notre #75341, c'est du grand n'importe quoi... La répartition des couleurs est totalement hasardeuse, les pièces transparentes à l'arrière étant de loin les pires. Les différences de niveau allant jusqu'à 2 plates d'épaisseur donnent aussi un résultat très négligé. Etait-ce vraiment trop demander que d'avoir un plancher plat et uni ? Accessoirement, on notera que les grilles qui maintiennent les flexs latéraux sont très visibles par dessous. Il suffisait pourtant de rajouter une tile 1x1 with clip et une slope 2x1 curved inverted pour contenter l'oeil... Pour une raison vraisemblablement mesquine, Lego a fait l'impasse.
En terme de proportions, le modèle est globalement juste. On notera simplement la différence de forme et d'alignement entre les réacteurs gauche et droit du fait de leur conception différente. Le présentoir est sobre et bien dimensionné pour que l'affichette n'interfère pas visuellement avec le flanc gauche du Landspeeder. Le présentoir est accompagné de 2 figurines. On a Luke Skywalker avec son sabrelaser et une paire de jumelles d'une part, et C-3PO d'autre part. Et il faut bien admettre que le niveau de finition du droïde est assez sensationnel : jambe droite bi-injectée, et sérigraphies partout où cela est envisageable, notamment sur les bras, les côtés des jambes, et les pieds. De surcroît, certains motifs sont dorés. Disposer des minifigs à côté de la fiche technique est toujours un peu dérisoire sur un modèle UCS qui est censé se suffire à lui-même. Mais le son de cloche de notre Landspeeder #75341 est finalement différent. Les minifigs apportent en effet un brin de folie à ce set qui manque cruellement d'éclat.
Dans l'Episode IV, le Landspeeder apparait comme un engin terne et sans grand intérêt. Et il est presque malheureux de voir que la version UCS de ce véhicule suit la même trajectoire. Si on rajoute à cela le fait que la construction est moyennement captivante, que le résultat final n'offre pas énormément de détails, et que certaines finitions sont clairement à revoir, on obtient un modèle qui, en dépit de ses 1900 pièces, est tout à fait banal.