Obi-Wan Kenobi's Jedi Starfighter #10215
- Référence : #10215
- Nom du modèle : Obi-Wan Kenobi's Jedi Starfighter
- Nombre de pièces : 676
- Année : 2010
- Dimensions : 47 x 22 x 23 (taille réelle : 8 mètres)
- Designer : Kurt Kristiansen
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 3/5
Le Jedi Starfighter, aussi connu sous les noms Delta-7 Aethersprite Light Interceptor, est visible dans l'Episode II : L'attaque des clones. Obi Wan l'utilise à 2 reprises, une première fois pour aller sur Kamino, et une seconde pour se rendre sur Géonosis. Lors de ce deuxième déplacement, il affrontera Jango Fett à bord du célèbre Slave 1.
Le Delta-7 Aethersprite a été développé par Kuat Systems Engineering sous la direction de Walex Blissex, pour la République. Il était spécialisé dans les missions de reconnaissance, tout comme le vaisseau dont il descend, l'Aurek Fighter. Ses caractéristiques ne trompent pas : un profil très étroit difficilement détectable par des senseurs longue portée, et une couleur rouge qui indique clairement le statut diplomatique et plénipotentiaire de la personne qui le pilote.
L'armement de ce chasseur est composé uniquement de 2 canons lasers jumelés Taim & Bak, ce qui ne constitue pas une réelle menace pour l'ennemi. Les Jedis qui l'utilisaient préfèraient se fier à leur instinct et à la Force pour éviter de rencontrer un éventuel adversaire qui serait difficile à abattre. Si cela devait malgré tout se produire, la meilleure solution pour le Jedi à bord du Delta-7 était bien souvent de disparaître aussi vite que possible. Son faible poids, sa maniabilité époustouflante, ses moteurs surpuissants et l'excellente visibilité pour le pilote grâce à la verrière vertigineuse devenaient alors des atouts précieux. Le vaisseau a aussi un bouclier qui distribue l'énergie automatiquement à la zone qui est sous le feu. Ainsi, les boucliers arrière et avant sont renforcés lorsque respectivement le Jedi est poursuivi ou mène un assaut.
Le Jedi Starfighter est un chasseur relativement petit et n'a donc pas d'hyperdrive. Pour faire un saut dans l'hyperespace, il doit obligatoirement se connecter à un anneau d'hyperpropulsion Syliure-31 produit par TransGalMeg Industries . Une fois arrivé à la lisière d'un système stellaire, l'anneau peut être largué pour que le vaisseau retrouve un fonctionnement normal. L'astro droïde à bord est une unité R4 tronquée (R4-P17 précisément sur le vaisseau d'Obi Wan), c'est-à-dire seulement avec la tête et faisant partie intégrante du vaisseau, là encore à cause du manque de place. Ce droïde assiste le pilote : il gère la navigation hyperspatiale, les scanners secondaires, les communications de l'appareil, etc.
Le Jedi Starfighter était un vaisseau assez cher à produire. Et avec le déclenchement de la guerre des clones, les Jedis se devaient d'avoir un arsenal plus puissant pour faire face aux Séparatistes. C'est pourquoi le Delta-7 Aethersprite Light Interceptor a par la suite été décliné en plusieurs versions pour mieux correspondre aux besoins de chaque Chevalier Jedi, puis, il a définitivement été remplacé par l'Interceptor Eta-2 Actis. Lors de la bataille de Coruscant, Obi-Wan et Anakin utilisent tous deux ce nouveau chasseur.
Delta-7 Aethersprite
Le montage de ce Jedi Starfighter est très plaisant. Il a des pièces d'une très grande variété de couleurs par rapport à la plupart des autres UCS. Il y a du blanc, du dark red, du vert clair, du noir, et du gris foncé, et d'autres couleurs en moindres quantités telles que le bleu, le tan, le jaune, le rouge ou le gris clair. Au final, il faut compter un peu moins de 2 heures de montage. Ce dernier est modulaire et comprend 8 composants majeurs : le corps, 2 ailes, 2 moteurs, 2 carénages et le présentoir.
Le premier module auxquel on s'attaque est le corps du vaisseau, très majoritairement composé de pièces blanches. Ce module présente 2 techniques classiques de SNOT. Sur la partie inférieure, le designer a couplé des brackets 1x2 - 2x2 pour avoir des tenons sur 2 faces. C'est une manière relativement simple - d'aucuns diraient triviale - de retourner la construction pour disposer les slopes qui formeront la coque inférieure. La grande bande blanche centrale est elle aussi montée en SNOT. Et là, le set utilise une colonie de briques 1x1 with headlight pour renverser facilement la construction à 90° tout en respectant la règle immuable du SNOT : 2 tenons équivalent à 5 plates. On trouve en outre un petit exemple de SNOT derrière le cockpit. Il est également intéressant de voir que la proue du vaisseau est en largeur impaire pour intégrer l'aileron arrière, alors que, comme presque toujours en studful, tout le reste de la construction est en largeur paire. Le changement de largeur s'opère avec une brique 1x1 with hole attachée sur un pin centré, et des jumpers qui se fixent dans les tubes de plates situées dessus. C'est astucieux car pas trop lourd à mettre en œuvre.
Les réacteurs sont faits avec divers éléments cylindriques maintenus entre eux par un axe Technic, puis fixés au corps du vaisseau à l'aide de briques 2x2 with pin. Facile !
Les ailes sont faites de plaques et wings. Dessus, la seule particularité réside dans l'unité R4 fixée sur une mini turntable pour pouvoir tourner à 360°. La face inférieure est plus intéressante. Pour attacher les wedges qui contribuent à former les réacteurs, on a des briques 1x2 with studs on 2 sides. Cela procure des tenons sur 2 faces, sur le même principe que le dessous de la partie centrale blanche. Ensuite, on monte les ailettes inférieures au moyen d'articulations libres afin de donner un peu de volume aux ailes. Pour révéler définitivement notre Aethersprite, il ne reste plus qu'à attacher entre eux les 3 morceaux que l'on a construits : le corps et les 2 ailes. La fixation de chaque aile se fait avec des articulations crantées sur 5 points, 4 à l'avant et un à l'arrière. C'est simple, et ça tient très bien.
La construction se conclut par le présentoir. Si cette dernière étape n'est pas une surprise pour les fans d'UCS, il faut malgré tout noter que ce présentoir est nouveau par rapport à ce que l'on avait vu jusqu'ici. En effet, il ne permet pas au vaisseau de basculer dans 2 positions différentes mais de tourner sur lui-même. L'axe Technic sur lequel le vaisseau tourne est pris d'un côté dans du studful et de l'autre dans du studless. Le vaisseau se fixe au présentoir avec des axes 4L with stop qui se prennent dans les trous cruciformes des plates 2x2 round gris foncé présentes sous le vaisseau. Pour soutenir l'avant du modèle, un connecteur Technic se cale de manière peu académique dans la rainure située entre les wedges de la coque. Ce bricolage déroutant n'est que la conséquence d'une partie inférieure bâclée... Quoi qu'il en soit, le modèle est équilibré à la perfection sur son axe. Il tourne donc très bien, si bien que le modèle en devient presque une girouette ! Un minimum de friction dans la rotation aurait été grandement apprécié.
La réalisation de ce chasseur Jedi est d'une qualité assez variable selon ce à quoi on prête attention. Commençons par l'avant du vaisseau. Le nez monté en SNOT est une très riche idée. Cela permet d'avoir un nez bien pointu avec des slopes 4x1 comparé à ce qu'aurait rendu un montage plus classique fait de plates et wings. Le SNOT masque aussi, de fait, les tenons sur la majeure partie centrale, ce qui accroit l'impression que le vaisseau est vraiment bien profilé. Les plates et tiles apportent juste ce qu'il faut pour ne pas que le dessus paraisse dénudé. Ce SNOT présente encore un avantage, et pas des moindres : il offre la possibilité d'incorporer de fines variations de couleurs. Ainsi, les petits motifs vert clair et jaunes du vrai Delta-7 ont pu être reproduits avec beaucoup de délicatesse. Une construction sans SNOT aurait abouti soit sur des motifs patauds, soit sur une absence pure et simple de ces motifs. Tout ce montage en SNOT comprend un seul et unique inconvénient, mais qui est quasiment négligeable quand on sait tous les points positifs qu'il apporte. En fait, la partie blanche n'est pas exactement dans le même plan que les ailes. Donc lorsque l'on regarde le vaisseau sous un certain angle, la continuité du bord des ailes n'est pas optimale.
Plus vers l'arrière, on trouve une grande wedge afin de faire la forme bombée sur le vaisseau. Pour effectuer un meilleur prolongement avec le cockpit, de petites pièces viennent fignoler le sommet de la wedge. En réalité le chasseur est sensé être davantage bombé à cet endroit. Mais utiliser une simple wedge pour reproduire la forme n'est pas plus mal. Cela fait un montage simple et net. Pour le cockpit, Lego a bien su réutiliser une verrière déjà existante ce qui est une bonne chose. Ceci prouve qu'une même pièce peut convenir pour plusieurs constructions. A l'arrière du vaisseau, la forme de l'Aethersprite est très arrondie. Les designers se sont donc efforcés de reproduire comme ils ont pu une forme similaire. Et il semble que cela ait été difficile... De manière générale, on peut dire que la forme sphérique y est. Pour autant, certains aspects dérangent un peu. La continuité entre la verrière et la poupe n'est pas bonne du fait que la verrière a une forme trop fuyante (4 tenons de large pour la verrière contre 6 pour la partie faite de briques blanches). Encore que visuellement, ce n'est pas ce qui choque le plus. Le pire vient des wedges vert clair situées plus bas. Elles occasionnent une faille énorme qui n'a absolument pas lieu d'être. Aussi, la slope blanche en plein milieu des autres pièces vertes est incompréhensible...
L'aileron central est fait avec des briques. Il est donc un peu épais. Mais il n'y a pas de doute possible : utiliser un montage aussi banal en empilant des briques est ici la meilleure solution. Un montage avec des plates verticales aurait été bancal à coup sûr, en plus d'être dépareillé à gauche à et droite (d'un côté des tenons, de l'autre des tubes). La verrière du vaisseau n'est pas articulée. Avec des sets comme le Y-Wing #10134 ou le X-Wing #7191, on s'était habitué à avoir ce genre de petite fonction. Mais là, il faut bien dire que le modèle s'y prête mal, la verrière étant assez encastrée dans la carlingue. Pour accéder au cockpit il faut donc oter une slope 3x1 inverted blanche et retirer intégralement la verrière, ce qui n'est pas problématique outre mesure puisque, rappelons-le, les UCS sont avant tout des modèles d'exposition. Le poste de pilotage est très fidèle. Il possède plusieurs instruments de commande et une tile sérigraphiée créée tout spécialement pour ce vaisseau. Le siège divisé en plusieurs segments est crédible, bien qu'un brin trop petit, surtout dans la largeur.
Les ailes, ces grandes et séduisantes surfaces dark red, ont été brillamment exécutées. Elles regorgent de petites attentions sans surcharger l'ensemble, ce qui au final donne un merveilleux rendu. Sur le bord des ailes, le liseré noir est présent. Les 2 épaisseurs de plates décalées l'une par rapport à l'autre évitent aussi d'avoir un design trop brut ; l'aile s'affine progressivement. En contrepartie, cela génère un petit décrochement à l'avant ; tant pis. De chaque côté, comme sur le vrai Jedi Starfighter, on a de petites grilles noires et les canons lasers. Ces derniers sont très bien reproduits avec un montage simple comprenant à peine 3 pièces. Ils sont positionnés sur des plates 2x2 with one stud pour qu'un fin marquage blanc apparaisse autour du canon... Au centre de l'aile, on a bien de grands marquages blancs qui entourent les échappements de refroidissement. Et là encore, aussi anodins puissent-t-ils paraître, ces échappements sont remarquablement effectués. Effectivement, ils ont bien une trace noir à leur origine, et ils sont bien renfoncés dans l'aile puisque celle-ci fait une plate d'épaisseur de moins à cet endroit. Sur l'aile droite, il y a un symbole indiquant que le chasseur est un vaisseau de la République et sur la gauche, R4-P17 trône. Et il est inutile d'y aller par 4 chemins : certes un peu gros (3 tenons de diamètre aurait été plus juste), cet astro-droïde demeure absolument sensationnel ! Rarement une sérigraphie Lego a bénéficé d'autant de finesse... D'ailleurs, sur le set en général, il est particulièrement appréciable d'avoir des sérigraphies pour 3 pièces importantes, à savoir l'unité R4, l'insigne de la République et l'écran de bord. En outre, les jointures avec le reste du vaisseau sont relativement bonnes, si ce n'est sous les slopes aux abords du cockpit. Des plates auraient pu être intégrées pour éviter d'avoir une faille sur 14 tenons de long... Pour finir l'analyse de ces ailes, il faut savoir que celles si sont un peu plus inclinées que sur le vaisseau réel. L'angle n'a pas été tellement choisi par les designers mais plutôt subi : il correspond à un cran des articulations crantées. Mais une telle inclinaison n'est finalement pas une mauvaise chose car elle fait ressortir davantage la bande blanche centrale qui, comme on l'a vu auparavant, n'est pas assez bombée.
Les réacteurs, eux, alternent le bon et le moins bon. Leur forme est habilement arrondie dans tous les sens à l'aide de wedges et de pièces cylindriques. Grâce aux diverses pièces utilisées, la partie cylindrique présente des alternances bien senties, tant dans les formes que dans les couleurs. Par contre, l'incandescence produite par les réacteurs est un raté complet ! D'accord, le bleu allié au rouge, au vert et au blanc du vaisseau, c'est très joli. Mais ce n'est pas fidèle pour un sou ! Un Jedi Starfighter émet une lumière jaune clair. Il était donc capital d'opter pour une pièce trans-yellow. Et quelle idée de mettre une brique 2x2 round ! Un dish 3x3 aurait été nettement plus sensé. L'arrière du vaisseau lui-même est plutôt bien fini. Des briques striées et ces pièces forment de greebs pour ajouter du détail et la partie basse de la queue de l'appareil est faite de façon sobre, seulement avec des briques rouges.
La face inférieure du vaisseau est pour le moins chaotique, surtout dans sa partie centrale... Et ceci s'explique principalement par la construction du ventre du vaisseau avec de grandes slopes qui empêchent de faire un montage précis. On se retrouve donc avec une rainure centrale beaucoup trop profonde (et pas assez large pour accueillir une brique de 1 tenon de large) et des jointures médiocres par endroits. C'est d'autant plus dommage que la disposition de couleurs sur le ventre a été scrupuleusement respectée : une large bande centrale blanche jusque vers les réacteurs et pourvue d'une ligne gris foncé, des zones blanches au delà des réacteurs, et le reste en rouge. Même les détails, sans être exceptionnels, sont corrects. On trouve ainsi des canons lasers similaires à ceux de la face supérieure et à l'arrière des petits panneaux idéalement orientés pour faire une bonne finition. Mais rien n'y fait... L'impression de fouilli domine quand on regarde le dessous du vaisseau dans son ensemble, c'est indéniable.
Les proportions du vaisseau sont plutôt justes ; rien à redire. Par ailleurs, cela ne concerne pas le vaisseau à proprement parler, mais pour un UCS il aurait été réellement intéressant que le modèle soit proposé avec son grand et bel anneau d'hyperpropulsion. Le set aurait eu beaucoup plus d'envergure, il aurait été magnifié...
Le design du vaisseau pêche à plusieurs endroits, et plus particulièrement avec la partie inférieure qui n'a pas bénéficié d'assez d'attention. Malgré cela, ce chasseur Jedi demeure une belle réussite. Il est agréable à monter d'abord, et à regarder ensuite, ce qui constitue 2 qualités essentielles.