Pony car #NK02
- Référence : #NK02
- Nom du modèle : Pony car
- Nombre de pièces : 1295
- Année : 2012
- Dimensions : 38 x 21 x12
- Designer : Nathanaël Kuipers
- Niveau de difficulté : 4/5
- Note du modèle principal : 4/5
Cette voiture est une pony car. Pour dire les choses plus simplement, c’est une muscle car de petit gabarit, généralement des années 60 à 70. Au-delà des bandes jaunes, la voiture a un design peu tape-à-l’œil. L’avant bénéficie d’un pare-choc renflé dont les formes complexes ont toutes été soigneusement carénées. Cet imposant pare-choc demeure toutefois assez discret car quasiment tout noir ; il se noie facilement dans la masse. Les détails sont nombreux : phares, clignotants, calendre, plaque d’immatriculation, et prises d’air dans les coins. Le capot, lui, présente un rendu on-ne-peut-plus net grâce aux grands éléments de carrosserie. Avec un grand espace vide en son centre, il met aussi très bien en valeur le moteur V8.
Le pare-brise est particulièrement large, comme sur les vraies voitures américaines du genre. Cela est inhabituel pour un modèle en Lego, où le pare-brise est souvent étroit pour donner un air très sportif et bien profilé. La courbe en bas du pare-brise rappelle la forme bombée des carénages présents sur plus ou moins toute la voiture. Les carénages sur les côtés sont exemplaires si bien qu’on a du mal à y trouver des trous. Les ouïes jaunes sont une fantaisie sympathique, mais je me demande si ce n’est pas un peu trop marquant visuellement. En outre, ces pièces aiguisées orientées de la sorte ne conviennent pas du tout pour faire les rétroviseurs. Le toit est bien équilibré, tantôt plein pour habiller, tantôt creux pour ne pas être étouffant. L’intérieur est très réussi. Les sièges ne font pas penser à des sièges baquets, ce qui aurait été trop moderne. Ils sont disposés à une distance optimale de la planche de bord. A l’instar de la concept car #NK01, le tableau de bord reprend ces pièces courbées pour un rendu très crédible. Côté passager, l’habitacle est un peu dépouillé. La boîte de vitesse est peu encombrante, ce qui est forcément plus joli que les grosses boîtes à vitesses à 6 rapports que l’on voit dans la plupart des super cars Lego. Derrière les sièges, on remarquera un espace non négligeable qui, sans être une banquette, permet d’entreposer bien des choses.
La forme fuyante de la voiture est rendue uniquement avec 2 axes noirs, ce qui est légèrement trop timide à mon goût. Bien sûr, les éléments de carrosserie ne permettent pas vraiment de faire mieux ici, mais des axes munis d’axle joiners auraient rendu un résultat plus marqué. Les ailes s’intègrent parfaitement, des portières jusqu’aux feux arrière. L’arrière est au moins aussi bien fait que la face avant. La façon dont tout est caréné est assez stupéfiante. Les feux (feux stops, feux de recul et clignotants), les pots d’échappement et la plaque d’immatriculation sont remarquablement bien incrustés dans la carrosserie. Le petit décrochement visible sur la partie basse du coffre donne davantage de carrure à la voiture.
Concernant les proportions, on note que le capot est trop court par rapport à ce que l’on peut observer sur de vraies pony cars. Les passages de roues, eux, sont précis mais pas vraiment ronds. Cela donne un certain côté rétro à la voiture, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Les bandes jaunes sont toutes bien alignées, et il convient d’insister à nouveau sur le fait que la voiture est excessivement bien carénée. De surcroît, le noir gomme les éventuelles imperfections.
Les fonctions de la pony car sont conformes à ce que l’on est en droit d’attendre. On a donc une direction, une transmission avec boîte à vitesses, et des suspensions. Mais avant cela, détaillons les fonctions annexes. Le capot, les portières et le coffre peuvent s’ouvrir. Le capot tient bien la position grâce à des biellettes et des pins à friction. On peut faire le même constat pour les portes. Ces dernières ont en plus des butées faites de rotules pour assurer une position fermée correcte. L’angle d’ouverture des portes est juste inférieur à 70°, ce qui est réaliste. Le coffre tient bien aussi. Et on s’aperçoit qu’il abrite réellement un espace libre.
La direction se manie depuis la HOG située au dessus de l’essieu arrière. Et bien que cette HOG ne dépasse pas de l’extérieur de la voiture, elle est incroyablement accessible. Après un renvoi d'angle fait de 2 knobs, 3 engrenages se succèdent pour déboucher dans la partie basse du châssis : un engrenage 16t, une roue folle, et un engrenage 20t. Un axe longitudinal contourne alors la boîte à vitesses en la frôlant. Et le terme frôler n'est pas usurpé ici, si bien que même un cheveu ne pourrait pas passer entre cet axe et les engrenages de la boîte à vitesses. Au bout de l'axe, le mouvement est recentré dans le châssis, avec un pignon 8t et un 24t. Et un 12t travaille avec une crémaillère positionnée à l'envers. En coulissant, elle tire et pousse les arbres de direction qui vont faire pivoter les porte-fusées, et donc les roues. Le rayon de braquage est de 47cm ; c'est convenable. Au bout de l'axe qui agit sur la crémaillère, on trouve un nouveau 12t qui interagit avec un autre 24t. Ce nouveau couple de pignon, et par l'intermédiaire de 2 cardans, sert à renvoyer la direction jusqu'au volant de l'habitacle. Cet axe de renvoi au volant est d'une précision chirurgicale : dans un angle complètement improbable, il parvient à se faufiler entre les éléments du châssis de manière presque envoûtante. Toujours est-il que l'on ne maniera guère la direction par le volant tant il est difficile d'accès. L'excellente préhension de la HOG et sa grande souplesse auront en théorie notre préférence.
La boîte à vitesse de la voiture ne comporte que 4 rapports, faute de place. Et parmi eux, aucun n'est configuré pour fonctionner tel une marche arrière. La transmission commence à l'essieu arrière où les 28 dents du différentiel interagissent avec un 20t. La rotation pénètre alors dans le châssis au moyen d'un cardan. Un engrenage à 16 dents entraine, plus bas, un 20t puis un 12t. Les axes de ces 2 derniers engrenages ont chacun un 16t qui transmettent le mouvement aux roues folles de la boîte à vitesses. On trouve aussi un 8t et un 24t devant la boîte à vitesse. Par ordre croissant des vitesses, les rapports sont réalisés avec les engrenages suivants : 20:12 pour la 1ère vitesse, 16:16 pour la 2ème vitesse, 20:12 et 8:24 pour la 3ème vitesse, et 8:24 pour la 4ème vitesse. Respectivement, toujours de la 1ère à la 4ème vitesse, les rapports de boîte sont les suivants : 1:1,67, 1:1, 1:0,56 et 1:0,33. Compte tenu du fait que, en amont de la boîte, le 20t est entraîné par un 16t (16:20) et le différentiel fonctionne avec un 20t (28:20), et, qu'en aval de la boîte, le 24t entraîne un 12t (24:12), on obtient les rapports finals suivants sur toute la transmission (donc pour un seul et unique tour des roues arrière) : 1:3,73, 1:2,24, 1:1,24, 1:0,75. Il est logique que les rapports diminuent lorsque l'on monte dans les rapports : à allure constante, le moteur tourne moins vite sur un rapport élevé. Avec une multiplication de 3,91 en 1ère vitesse, la mécanique a du mal à suivre. Rien ne craque, mais on sent une certaine résistance lorsque l'on pousse la voiture. Les autres vitesses fonctionnent très bien. Le ventilateur suit le rythme du vilebrequin.
Sur l'essieu avant, les suspensions sont classiques. Elles utilisent ces amortisseurs qui ne rendent pas les suspensions trop raides grâce au bras de levier assez court appliqué sur les triangles de suspension. Les butées sont plus insolites, avec ces pièces en "L" qui se bloquent contre un connecteur. Les suspensions arrière ne sont pas indépendantes. En fait, c'est l'essieu entier qui est suspendu. L'essieu tient en place avec des tirants, articulés par divers connecteurs pour qu'un mouvement demeure possible. Et il est suspendu avec ces amortisseurs, qui diffèrent de ceux de l'essieu avant ; ils sont plus tendres. Pourtant, avec le grand bras de levier qui leur est appliqué, ils produisent une résistance très similaire à celle ressentie sur l'essieu avant. Ce type de suspensions - au demeurant peu courant - permet d'avoir tantôt des mouvements de compression complète sur les 2 amortisseurs comme le ferait une suspension simple, tantôt des mouvements pendulaires. Bref, c'est assez libre et plutôt ludique. Les suspensions des 4 roues ont en outre une qualité majeure : que les roues soient droites, braquées, ou que les suspensions soient totalement comprimées, les pneus ne touchent jamais les passages de roues, et le châssis n'entre jamais en contact avec le sol. Ca se joue au millimètre, certes, mais le résultat est là !
L'inventaire de la pony car se veut bien plus accessible que celui de la concept car #NK01. Les pièces présentant un intérêt particulier ou difficile à réunir sont résumées dans cette liste : 18 éléments de carrosserie noirs, 4 suspensions, 2 driving rings, 1 changeover catch, 3 cardans, 6 bras de suspension, 2 portes-fusées, 8 cadres Technic, 29 pièces dentées dont 3 engrenages 24t, une crémaillère 7L, un différentiel et 2 knobs, 2 supports de vérin mécanique, 5 flexs, et quelques pièces chromées.
On a donc affaire à une voiture bien réalisée, mais pas spécialement spectaculaire. En effet, mécaniquement parlant, elle est moins complexe que bon nombre de super cars Lego, et son design est assez passe-partout. Là où cette voiture marque des points, c’est plutôt quand on rapporte ses fonctions et son design à sa taille. Tout est conçu avec beaucoup de précision. Et c’est en ce sens que cette pony car étonne.
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