Camion de pompiers #8289
- Référence : #8289
- Nom du modèle : Camion de pompiers
- Nombre de pièces : 1036
- Année : 2006
- Dimensions : 37 x 14 x 20
- Designer : Alfred Pedersen
- Niveau de difficulté : 2/5
- Note du modèle principal : 2/5
- Note du modèle secondaire : 2/5
Le design de ce set est tout à fait moyen, pour ne pas dire mauvais. Le pare-choc avant et la calandre sont complètement ratés, ils ne descendent pas assez bas. De plus, l’utilisation des poutres à tenons pour faire les pare-chocs est une très mauvaise idée, puisque c’est en désaccord total avec le reste du design du set : non seulement les pièces studless sont utilisées, mais en plus, la quasi totalité d’entre elles sont tournées de façon à uniquement voir la face lisse. Ce procédé est d’ailleurs en partie responsable du design étrange du camion. En effet, les designers Lego (les stagiaires ? ;-)) semblent avoir voulu faire une carrosserie "pleine" en disposant les poutres de cette façon. Le résultat est douteux et le rendu peu subtile. Les passages de roues sont très médiocres et les roues semblent vraiment trop petites par rapport à la taille globale du camion. A l’arrière, il y a un rouleau avec 4 poulies, mais sans tuyaux. On se demande bien à quoi ça sert...
La cabine est moyennement détaillée. Les sièges et les barres latérales rendent bien. On ne peut pas en dire autant du tableau de bord, des rétroviseurs et des 2 énormes molettes sur le toit. Aussi, les flexs qui décrivent les bords du pare-brise font un peu maigrelet... Au contraire, les stabilisateurs sont très biens faits malgré leur faible nombre de pièce. De chaque côté du camion, il y a des panneaux qui cachent les commandes de la nacelle. L’ouverture se fait en levant et baissant 2 pans de carrosserie. Les poignées noires sont discrètes. Par ailleurs, une lampe torche est fournie (si vous êtes observateur, vous la trouverez sur une des photos ; c'est comme "Où est Charlie ? ;-)). C’est une bonne idée, cependant, ce n’est pas non plus extraordinaire. On pourrait se demander si un tel ajout peu commun en Lego Technic n'est pas là dans le but de séduire de jeunes constructeurs... La base de la tourelle (partie blanche juste au dessus de la turntable) est volumineuse, et donc pas très belle. Derrière, lorsque la nacelle est repliée, elle s'emboite bien dans la structure du camion. Mais voici le pire : une figurine à l’échelle (comprendre "taille" et non "échelle de pompier" ;-)) du camion mesurerait une dizaine de centimètres, alors, une fois celle-ci dans la nacelle, la barrière lui arriverait à hauteur du mollet ! Franchement, ce n’est pas très rassurant... Cette nacelle possède quand même un petit écran de commande sur une pièce sérigraphiée.
Là encore, le modèle déçoit. On a une direction hyper classique par crémaillère, avec un 8t qui la fait coulisser. La molette de direction est rejetée sur le pare-choc arrière, et non sur le toit de la cabine comme on pourrait le penser. Bien que peu élégant, cela permet une bonne maniabilité du véhicule. Les stabilisateurs sont actionnés par les 2 molettes présentes sur le toit de la cabine. Et ne rêvez pas, ces 2 molettes ne sont pas une commande double ! Il y en a une pour chaque stabilisateur. Néanmoins, ceux-ci sont très efficaces du fait qu’il y ait un point de rebroussement, et qu’il n’y ait pas de vis sans fin. Avec un renvoi d'angle constitué de 2 knobs, moins d’un demi tour avec la molette suffit pour sortir totalement un stabilisateur. Même s’ils ne soulèvent pas le camion, ces stabilisateurs font vraiment bien leur travail.
Les 2 fonctions restantes concernent la nacelle. Là, par contre, toutes les commandes sont doubles. En fait, l’axe de chacune des commandes traverse tout le camion dans la largeur, ce qui permet d’avoir une molette de chaque côté. Le mécanisme d’élévation de la tourelle n’est pas très sorcier. Deux knobs transmettent le mouvement verticalement à une vis sans fin (l'irréversibilité est assurée). Celle-ci agit alors sur un 24t afin de lever le bras articulé.
Pour la rotation de la tourelle, c’est encore plus simple. On fait tourner une vis sans fin qui va successivement entrainer selon un axe vertical un engrenage de 8 dents, de 24 dents, puis la plate-forme tournante par la couronne extérieur de 56 dents. Même si dans l’absolu cette nacelle est fonctionnelle, on peut lui faire plusieurs gros reproches. Ses mouvements sont très brusques : lorsqu’on la manie, elle ballote dans tous les sens. Aussi, en position levée, la nacelle est pratiquement toujours au dessus du camion. On ne peut donc atteindre que ce qui est très proche du camion. Pour finir, les interactions entre les mouvements de rotation et d’élévation sont colossales ! Regardez attentivement la vidéo pour vous en convaincre.
En bref, tout cela n’est pas folichon. Selon moi, tous ces défauts résultent d’un châssis mal conçu. En effet, tout en découle. La perte de place est parfois conséquente. Par exemple, la garde au sol est équivalente à 5 tenons par endroit, et il y a beaucoup d’espace derrière les sièges. Cela ne permet pas d’inclure un autre mécanisme comme un moteur L4, ni même de réaliser correctement toutes les fonctions présentes.
A part des poutres rouges et grises, 8 éléments de carrosserie, des poutres blanches, 6 engrenages knobs, et une turntable, vous ne trouverez rien de bien captivant dans cette boîte.
L’inventaire des pièces est disponible ici.
Vous l’avez compris, ce modèle n’est pas très excitant. Pour 1000 pièces, on est en droit d'attendre davantage que cette mécanique faiblarde que l'on a. Ce set a manqué de développement de la part de Lego. Soit il fallait augmenter le nombre de fonctions, soit il fallait réduire le nombre de pièces. Mais avec le modèle tel qu'il est là, il y a manifestement quelque chose qui cloche. En somme, ce camion de pompier #8289, on l'achète soit pour un enfant qui découvre les Lego Technic, soit pour agrandir sa banque de pièces, c’est tout.