Bulldozer #8275
- Référence : #8275
- Nom du modèle : Bulldozer
- Nombre de pièces : 1384
- Année : 2007
- Dimensions : 47 x 25 x 22
- Designer : Markus Kossmann
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 5/5
- Note du modèle secondaire : 1/5
Le look de ce bulldozer est ravageur ! Les chenilles donnent une superbe impression de puissance. Leur largeur est conséquente et elles sont plutôt bien tendues. A l’avant, la lame est resplendissante elle aussi. Elle est très large et haute. Elle a globalement été faite avec des pièces lisses. Mais les studs encore visibles ne sont pas un problème ; on peut presque les assimiler à des rivets. On retrouve aussi des studs à plusieurs autres endroits. En fait, les designers Lego ont su trouver l’équilibre parfait entre les pièces avec et sans tenon. A l’arrière, le rippeur (de l’anglais rip qui signifie déchirer, arracher) est gros et plutôt éloigné du corps du bulldozer ; il utilise principalement cette pièce.
La calandre est très imposante, malheureusement, elle est quelque peu cachée par la lame. Les pseudos vérins sont crédibles. Ils utilisent des pièces cylindriques et des méta-pièces servant à "souder" 2 vérins pneumatiques. La forme de la cabine est bonne - elle est un peu en deçà de la ligne décrite par le capot - et les portes s’ouvrent, mais il n’y a pas de planche de bord. On aperçoit les câbles électriques derrière le siège. En bas de la cabine, on trouve des marchepieds entres autres faits avec des radiateurs. Le capot est détaillé : 3 cheminées, des phares et des panneaux latéraux qui se soulèvent afin de révéler le moteur V6. Même quand ils sont baissés, on peut entrevoir le moteur fonctionner, c'est une bonne chose. Enfin, on note que les éléments électriques situés à l’arrière (boîtier à piles et récepteurs infrarouges) sont bien intégrés. Les récepteurs IR, situés en hauteur, captent très bien les ondes (jusqu’à 10 bons mètres). Quant au boîtier à piles, pour l’enlever, il faut retirer 2 connecteurs rouges. On peut néanmoins émettre une petite critique : lorque le rippeur est en position haute (la majorité des cas), il faut le démonter pour pouvoir retirer le boîtier à piles. C’est un peu dommage, mais pas très problématique finalement.
Vous vous en doutez, grâce au système power functions innovant, les fonctionnalités et la maniabilité sont les points forts de ce monstre. Commençons par étudier les chenilles. Il y a un moteur XL pour chacune d'elle. Ceux-ci fournissent le couple très important nécessaire à la propulsion. La mise en mouvement de la chenille gauche se fait par le barbotin arrière, tandis que c’est le barbotin avant pour la chenille droite. Pour chaque chenille, le moteur XL entraîne 3 engrenages 16t (dont une roue folle), puis un 12t (sur le même axe que le dernier 16t) et enfin un 20t. On a donc une réduction de 1:0,6.
Le moteur XL entraînant la chenille droite est situé à l’avant. Par conséquent, c’est aussi lui qui permet la rotation du V6, et seulement lui (lorsque seule la chenille gauche fonctionne, le V6 n’entre pas du tout en action, dommage). Le mécanisme du moteur rattrape la 12t qui sert pour les chenilles. A partir de là, 3 engrenages (deux 12t et un 20t) s'engrènent pour atteindre le moteur. Le bulldozer peut évoluer sans problème sur des terrains accidentés. Les galets porteurs montés sur balanciers travaillent bien. Il est rare que les chenilles sortent des guides, même si cela peut arriver sur une surface particulièrement difficile. La vitesse de déplacement est bonne également. Sur un tel set, la direction est très simple car intrinsèque à la propulsion : il suffit de faire tourner les 2 chenilles en sens inverse, ou de ne faire fonctionner qu’une seule des 2 chenilles.
La lame et le rippeur sont actionnés par les 2 moteurs M situés sous le boîtier à piles. Dans les 2 mécanismes, on trouve des engrenages clutchs afin de ne pas faire forcer les moteurs M en bout de course (en ce qui me concerne, j'ai remplacé les 2 clutchs pour avoir un fonctionnement efficace sans perte de puissance). Le fonctionnement du rippeur n’est pas très compliqué. Après une 8t suivie d’un engrenage de 24 dents (un clutch à l'origine), le moteur M de gauche fait tourner une vis sans fin. Celle-ci entraîne alors un 24t qui, relié à une biellette, va lever le rippeur (réduction finale : 72:1). Ce dernier peut soulever légèrement l’arrière du bulldozer.
Pour le fonctionnement de la lame, sachez tout d’abord que les 2 vérins sont totalement factices. Il n’y a rien de pneumatique, tout est électrique. Le moteur M droit situé sous le boîtier à piles transmet le mouvement successivement à un 8t, un engrenage de 24 dents (le clutch, normalement) et 4 engrenages 16t. Ainsi, la rotation est amenée jusque derrière le haut de la calandre. Alors, une vis sans fin et un 24t vont fournir l'irréversibilité du mécanisme ainsi qu'une bonne réduction, pour finalement lever la lame (réduction finale identique à celle du rippeur). La force permettant de lever la lame provient donc des fixations situées derrière les vérins factices, et non de celles situées au centre de chaque chenille (cela demanderait bien trop de couple). Les 2 outils (lame et rippeur) ont un niveau de débattement convenable.
Du point de vue de la maniabilité, on peut actionner les 2 chenilles (pour avancer, reculer, tourner), ou les 2 outils en même temps. Il est impossible de lever la lame, et de tourner au même moment par exemple, à moins de modifier les branchements (ou d’avoir 2 télécommandes…). Mais il ne sera alors plus possible d’avancer. Un canal ne pourra pas gérer le moteur de la lame et les 2 moteurs des chenilles. Mais globalement, on peut affirmer que la maniabilité est excellente, pour ne pas dire parfaite !
Le contenu est extrêmement intéressant : les 84 éléments de chenille et les 4 barbotins qui vont avec, la plupart des pièces de la lame et des vérins, les nombreuses poutres jaunes avec et sans stud, pas mal d’engrenages dont 2 clutchs, un cardan, des connecteurs variés, et bien évidemment, toutes les pièces du système power functions, à savoir 2 moteurs XL, 2 moteurs M, un boîtier à piles, une télécommande et 2 récepteurs infrarouges. Ca laisse le temps de voir venir…
L’inventaire des pièces est disponible ici.
Ce bulldozer est finalement un excellent investissement. Il nous en fait voir de toutes les couleurs (surtout du jaune et du noir quand même ;-)) grâce à sa maniabilité irréprochable. Tout répond au doigt et à l’œil, c’est un vrai régal ! Avec le recul, il faut bien reconnaître que le set n'est pas énormément complexe, mais qu'importe. Les MOCeurs sauront aussi apprécier ce set en le mettant rapidement en pièces, et ce afin de profiter pleinement des possibilités offertes par les nombreuses pièces power functions.