Rover lunaire Apollo #42182
- Référence : #42182
- Nom du modèle : Rover lunaire Apollo
- Nombre de pièces : 1913
- Année : 2024
- Dimensions : 41 x 26 x 23
- Designer : Olav Krøigaard
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 3/5
Le rover lunaire a roulé sur la lune pour la première fois en 1971. C'est d'ailleurs le premier véhicule conduit par un humain à rouler ailleurs que sur la Terre. Compte tenu des objectifs d'exploration, la conception du rover ne répond qu'à des objectifs purement techniques, sans la moindre considération sur le design. De fait, cela rend le sujet assez particulier dans le cadre d'une adaptation en Lego Technic qui a, en tant normal, aussi pour objectif de flatter la rétine. Le design de notre #42182 se veut donc brut de décoffrage, à l'image du véhicule original. Sur la partie avant, on retrouve la caméra TV en doré, et l'antenne principale. Cette dernière peut être ouverte ou fermée. Mais en position ouverte, Lego a dû faire des concessions puisque l'on ne retrouve que les baleines du parapluie.
Au centre du véhicule, on a bien sûr les 2 sièges. Comme sur le vrai engin, leur design est très spartiate. Les différents connecteurs imitent d'ailleurs bien ce qui ressemble à une sorte de cannage en réalité. Le plancher est dépourvu de trou et intègre les repose-pieds. Au niveau des détails, on identifie parfaitement le tableau de bord, le manche de direction, la caméra 8mm et son écran, et enfin la petite antenne.
L'arrière n'est pas en reste. On y retrouve tous les rangements pour les outils et les instruments scientiques. Il y a également des espaces de stockage pour les échantillons de roche. Sur l'un des outils, on appréciera tout particulièrement la forme octaédrique réalisée à l'aide d'une paire d'élastiques jaunes. Ce genre de détails illustre bien la créativité dont le designer a dû faire preuve pour reproduire au mieux les détails du vrai rover.
L'allure de notre engin tient aussi beaucoup dans les pneus et les garde-poussières créés tout spécialement pour l'occasion. Les motifs à la surfaces des pneus sont particulièrement réussis. S'agissant des proportions, le véhicule réalise un sans faute. Enfin, il est possible d'exposer le rover avec une affichette de présentation, ce qui confère une dimension technique intéressante.
La singularité du véhicule offre des fonctionnalités que l'on a peu l'habitude de voir, et c'est en grande partie ça qui fait l'intérêt du set. Les suspensions sont plutôt classiques. Elles offrent un débattement de l'ordre de 2 cm à l'avant et à l'arrière. On a aussi un bon équilibre entre fermeté et souplesse, pour parcourir des terrains aussi accidentés que possible.
La direction se manie depuis le manche de direction au centre du rover. Après 2 renvois d'angle en simple bevel, une biellette fait coulisser la barre de direction qui se chargera de faire braquer les roues. On insistera sur le fait que la liaison entre la biellette et la barre de direction ne repose pas sur des engrenages, mais sur un emboitement de connecteurs. Cela a son importance par la suite. Avec ses 4 roues directrices, le rayon de braquage n'est que de 42 cm, ce qui constitue une belle performance. Il est possible d'adopter un mode à 2 roues directrices en paralysant l'essieu avant ou arrière. Pour cela, il faut déconnecter la biellette de l'arbre de direction principal, et rabattre les 2 panel extension rouges pour bloquer la barre de direction au neutre. S'il est incontestable que le système est fiable et fonctionnel, le changement de mode relève plus du petit bricolage que d'un vrai mode de direction alternatif. Disons que cette possibilité a au moins le mérite d'exister.
La fonction la plus spectaculaire est sans conteste le repliement du rover sur lui-même. Pour cela, il faut veiller à ce que le véhicule repose sur son socle. Pour permettre le repliement, sur chaque essieu, il faut écarter les butées des suspensions et les clés de verrouillage du châssis. Une fois cela fait, on replie les repose-pieds, les dossiers, les assises, et la console centrale après avoir retiré la caméra 8 mm et la petite antenne. A partie de là, on peut commencer à replier les roues par dessous, au fur et à mesure que l'on redresse les extrémités du châssis. Et lorsque le mouvement est terminé, les 4 roues se retrouvent perchées au sommet du rover, exactement comme sur le vrai rover avant qu'il n'alunisse. En plus d'être d'un réalisme confondant, cette fonction est techniquement impressionnante. En effet, la cinématique des roues est tout à fait improbable, et d'autant plus formidable quand on sait qu'elle se marie idéalement avec les systèmes de direction et suspension fonctionnels, sans que la rigidité ne soit compromise quand l'ensemble est déplié. Accessoirement, on voit que la liaison par emboitement de connecteurs dans le système de direction prend tout son sens lorsque l'on replie le châssis. Une liaison par pignon et crémaillère n'était pas possible.
Le repliement du rover passe nécessairement par la dépose des modules avant et arrière. Les modules avant ont des panneaux mobiles. Et le module arrière possède toute une batterie d'accessoires : pelle, pioche, marteau-piqueur, échantillons, etc. La liste est si longue qu'il est bien difficile de se remémorer exactement où se range chaque outil dans le cas où l'on sort tout en une fois. Pour conserver une jolie présentation, le set offre la possibilité d'exposer les modules façon triptyque. Et s'il est vrai que les 3 affichettes donnent un peu l'impression d'avoir un rayon de supermarché en face de soi, il est indéniable qu'elles apportent de nombreuses informations techniques sur les équipements du rover Apollo.
Ce rover a un inventaire très pauvre. Les roues sont de loin les pièces les plus attractives, tant par leur design que par leur rareté. Du côté des pièces techniques, on n'a que 4 suspensions, 8 bras de suspensions, 4 moyeux, et 5 engrenages... Sacrée disette ! Les 10 cadres Technic et les 22 pièces assimilables à des éléments de carrosserie (dont les 4 coques des roues) paraissent eux aussi bien dérisoires.
L'inventaire est disponible ici.
Ce rover #42182 ne brille pas vraiment par sa beauté ni par sa jouabilité. Par contre, il faut bien reconnaitre que l'ensemble jouit d'un réalisme tout à fait saisissant ! Les adeptes de la conquête de l'espace sauront apprécier cette qualité à sa juste valeur.