Rover Perseverance #42158
- Référence : #42158
- Nom du modèle : Rover Perseverance
- Nombre de pièces : 1132
- Année : 2023
- Dimensions : 31 x 23 x 23
- Designer : Luke Cragin
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 3/5
72,99
23%
22€ |
79,90
16%
15€ |
- -
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83,99
12%
11€ |
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94,99 |
Le thème de l'espace est rarement traité dans la gamme Technic. Il n'y a eu que 2 précédents, avec la navette spatiale #8480 en 1996 et le rover d'exploration #7471 en 2003. Notre #42158 remet donc le couvert. Et une chose est sûre : il faut bien avouer que le modèle ne paie pas de mine. S'agissant du carénage du rover, il est aussi bien réalisé que possible compte tenu des impératifs techniques. La face inférieure est bien dénudée par endroits, mais cela reste peu gênant. Accessoirement, cela permet de voir un peu comment la mécanique est réalisée. Les trains roulants conservent une allure assez fine qui, comme sur véhicule original, confèrent une certaine légèreté au véhicule. Créées tout spécialement pour l'occasion, les roues sont superbes. Le modèle est également accompagné du petit hélicoptère Ingenuity afin que la famille soit au complet.
Là où notre rover Perseverance devient intéressant, c'est quand on s'amuse à chercher tous les détails par rapport au vrai. Et là, il faut reconnaître que Lego a plutôt bien géré son affaire. Sur la partie avant, on a le bras articulé sur lequel on retrouve les spectromètres Sherloc et Pixl, ainsi que l'outil de prélèvement des échantillons. Le volant représente le dispositif de réception des échantillons en vue de les ranger et de les stocker. Sur le mât, on trouve la sonde de température et le capteur de vent. Et sur la tête, on identifie parfaitement la SuperCam, les 2 Mastcam-Z faites avec des plates 1x1 transparentes, et les 2 Navcam faites avec des rotules. Sur le bord inférieur de la face avant, on a aussi les 4 Hazcam.
Sur la moitié arrière, on retrouve la tringlerie transversale utile aux trains roulants. A gauche avec des pièces dorées, on a l'antenne HGA. Et à droite, le cylindre noir représente l'antenne UHF. L'abdomen reproduit fidèlement le générateur thermoélectrique à radioisotope avec des éléments en étoile. Et sur la face arrière, on peut observer également 2 Hazcam.
Les proportions du modèle semblent justes. Et il est possible de replier tout ce beau monde pour avoir un ensemble plus compact. De manière générale, on ne peut pas dire que le modèle soit réellement joli. Mais notre #42158 reproduit idéalement cette impression de laboratoire ambulant un peu loufoque.
Les fonctions de ce rover sont moins banales qu'on pourrait le penser. Ainsi, la direction dispose de 2 modes de fonctionnement. Le premier mode de fonctionnement est le mode standard. Pour cela, il faut basculer la HOG en avant. La rotation est alors répartie de chaque côté du rover à l'aide de 3 knobs. Et sur chaque train roulant, on trouve à nouveau 3 renvois d'angle avec des knobs pour faire pivoter les roues avant et arrière. Le mécanisme présente pas mal de jeu. C'est pour cela qu'il est impératif de bien accompagner le rover dans la bonne direction avec le poignet, sans quoi il est possible de faire aller le véhicule tout droit malgré les roues braquées. Les roues ont une adhérence au sol limitée. Mais si on y va doucement, on arrive à faire rouler correctement le véhicule sur tout type de surface, ce qui est une sacrée qualité par rapport à certains sets à chenilles. Le rayon de braquage est de 40 cm. C'est bien, et le cas échéant on peut facilement s'en affranchir en faisant patiner le véhicule au sol.
Le second mode de direction permet de faire tourner le véhicule sur place. Pour cela, il faut basculer la HOG de 45° vers l'arrière. De cette manière, ce connecteur blanc va glisser dans un goulot d'étranglement, ce qui va remettre le mécanisme à zéro entre le côté gauche et le côté droit. Par contre, le fait d'avoir basculé la HOG de 45° va faire tourner le mécanisme des roues en sens inverses grâce au principe d'une cage de différentiel. C'est bigrement bien pensé d'un point de vue mécanique ! Avec les roues positionnées en cercle, il devient alors possible de faire tourner le rover sur lui-même. Comme pour le premier mode de direction, il est nécessaire d'initier le mouvement du rover avec le poignet si l'on veut qu'il tourne effectivement sur lui-même sans patiner.
Le système de suspension n'est pas dépourvu d'intérêt lui non plus puisque l'on a une triple pendularité ! La première pendularité se fait avec les 2 roues arrière montées sur un balancier. La deuxième pendularité est elle aussi assez évidente avec les turntables. Elle concerne donc la totalité de chaque train roulant. Et la troisième pendularité se faire entre les 2 trains roulants, comme sur l'engin réel. Avec les biellettes au centre du rover, les trains roulants gauche et droit s'articulent en sens inverse. Ces biellettes centrales ont aussi pour but de maintenir la rectitude du corps du rover. En effet, le corps étant attaché de chaque côté à des turntables, sans ces biellettes le corps du véhicule basculerait systématiquement en avant ou en arrière jusqu'à heurter le sol.
Les 2 dernières fonctions concernent le bras. Pour le faire pivoter, on utilise la commande arrière droite. Un axe articulé en 2 points puis 2 renvois d'angle faits avec des engrenages simple bevel vont actionner un mini vérin mécanique. Ce dernier va alors agir sur des biellettes qui vont permettre d'orienter le bras du rover. L'amplitude du mouvement du bras est de 115°. C'est largement suffisant pour reproduire quelconque opération. Par contre, la préhension offerte par l'axle joiner est assez médiocre. C'est d'autant plus dommage qu'il faut 18 tours de molette pour faire pivoter complètement le bras.
Pour régler la hauteur du bras, le mécanisme est identique au début. Avec la commande, on contrôle un axe articulé en 2 points. A la suite de ça, on a une succession de plusieurs engrenages : un renvoi droit avec une paire de 8t, puis un renvoi d'angle avec une paire de 12t simple bevel, puis un renvoi droit avec un 8t et un 24t, et enfin une vis sans fin avec un 36t. Le mécanisme est irréversible du fait de la vis sans fin. Quant à la préhension offerte par l'axle joiner, elle est aussi mauvaise que pour gérer l'orientation du bras. Le bras peut réaliser un mouvement vertical sur environ 180°, et pour cela il faut faire 55 tours de molette ; c'est beaucoup ! S'il est vrai que dans la pratique on se contente d'opérer le bras sur une amplitude de 90°, cela fait malgré tout plus de 25 tours. S'agissant des autres articulations, elles sont purement manuelles, soit par articulation à cran, soit par rotule. Le caractère assez frêle du bras couplé avec la masse présente à son extrémité rend l'ensemble particulièrement branlant. Seule la position repliée est un peu plus sécurisée puisque le bras repose sur la petite platine noire.
De manière générale, s'il est vrai que d'un point de vue purement mécanique le set n'est pas dénué d'intérêt, il faut bien admettre que la jouabilité qui en résulte reste particulièrement poussive : les déplacements du rover nécessitent d'être en partie accompagnés pour avoir un tant soit peu de réalisme, les 2 commandes du bras offrent une mauvaise préhension et demandent beaucoup de tours, et le bras est très instable et pourvu de 2 articulations manuelles. On a connu mieux !
L'inventaire n'est pas le point fort de cette boîte. Les roues sont vraisemblablement les pièces les plus originales, mais finalement peu utiles car ultra spécifiques. Parmi les pièces techniques on recense 18 pièces dentées (dont 2 turntables, un 24t, 15 knobs et une vis sans fin), un mini vérin mécanique, 2 CV joints et 8 cardans et 4 pales d'hélicoptère. Les 26 éléments de carrosserie et les 3 cadres ne changent pas grand chose à la donne.
L'inventaire des pièces est disponible ici.
Sous ses faux airs de modèle purement destiné à l'exposition, ce Rover décèle une mécanique plus subtile qu'elle n'y parait. Ainsi, s'il est évident que ce Persévérance s'adresse avant tout aux fans d'exploration spatiale, il ne faut pas pour autant que les adeptes des sujets plus terre-à-terre boudent cette curiosité de la gamme Technic. Pour ce qui est de la jouabilité, il ne faut par contre pas trop compter dessus...