Fast and Furious Dodge Charger #42111
- Référence : #42111
- Nom du modèle : Fast and Furious Dodge Charger
- Nombre de pièces : 1077
- Année : 2020
- Dimensions : 40 x 17 x 11
- Designer : Samuel Tacchi
- Niveau de difficulté : 3/5
- Note du modèle principal : 3/5
Ce set #42111 reproduit la Dodge Charger de Dominic Toretto issue de la saga Fast and Furious. La face avant béante caractéristique de la voiture a été plutôt bien reproduite à l'aide de pièces studful. Le liseré est assez solide malgré sa finesse. On trouve également 4 grands phares et les clignotants. Sur le capot trône l'incontournable moteur V8 et son compresseur avec 3 prises d'air comme dans le film. Le capot partiel pour rendre les composants du moteur nettement visibles est une très bonne chose. Sur les ailes, les passages de roues avant sont bien moins reluisants : leur forme est beaucoup trop approximative. Aussi, les roues trop larges sont particulièrement visibles sur l'essieu avant ; dommage.
Sur l'arrière du capot, la carrosserie remonte d'un tenon, ça parait beaucoup. Cela aboutit d'ailleurs à une planche de bord pas très appropriée dans l'habitacle car trop haute. Une hauteur d'un demi tenon aurait donné un meilleur résultat. Extérieurement, les contours des vitres sont brillamment exécutés, notamment les petites vitres triangulaires sur les portières. Cela était loin d'être gagné d'avance... Le flex supérieur donne quant à lui une bonne fluidité vers l'arrière. On appréciera aussi l'utilisation de ces connecteurs arrondis. D'une part ils adoucissent le décrochement entre les carénages Technic latéraux qui ne sont pas tous orientés dans le même sens, et d'autre part ils font de parfaits compléments de carénage d'un tenon sur les portières. La Charger de Dominic étant taillée pour la course, l'habitacle est réduit à sa plus simple expression : un siège, un volant, un extincteur, des barres de renforcement et un levier sur la console centrale dont l'utilité sera révélée plus tard.
La forme fuyante du toit n'était pas évidente à traiter. Mais le rendu est correct en combinant pièces studless et studful. La vitre arrière fait les frais de la nécessaire solidité du toit. Tant pis, encore que visuellement ce n'est pas trop gênant. Notre #42111 reproduit bien le capot arrière long et plat de la vraie voiture. Même chose pour la face arrière où la bande de feux stops et le pare-chocs ont été soigneusement intégrés. La plaque d'immatriculation, les échappements et le kit NOS dans le coffre font une bonne finition. Les passages de roues arrière sont en outre bien mieux réalisés qu'à l'avant. Ouf !
Sur les proportions, la voiture est bien dimensionnée. Par contre, si l'arrière surrélevée a généralement tendance à dynamiser la ligne d'une voiture, sur notre #42111 cela parait trop appuyé. Cette impression est confirmée par la hauteur de caisse trop importante. Globalement, et s'il est vrai que l'on identifie sans mal le style muscle car, il n'est pas évident de reconnaître précisément la Dodge Charger si l'on n'est pas fin connaisseur des voitures américaines. Il faut dire que les lignes de la voiture originale sont loin d'être faciles à traiter en Lego. Par exemple, les ailes ne sont pas tout à fait angulaires mais pas rondes non plus. Lego opte pour une forme arrondie. A défaut d'être parfaitement fidèle, cela évite le syndrôme de la boîte à chaussure cubique tout en proposant un carénage plutôt intéressant. En tout état de cause, le modèle est soigné.
Les fonctionnalités les plus basiques sont les ouvrants : portières, capot et coffre. Le capot et le coffre n'ont pas vraiment de butée et peuvent s'ouvrir plus que de raison. Les portières, qui demeurent tout de même les ouvertures principales sur le set, s'ouvrent à 90°. Tout ce petit monde est monté sur des pins à friction pour tenir correctement la position souhaitée.
La direction se contrôle depuis la HOG située sur l'arrière de la voiture. Un renvoi d'angle avec 2 engrenages 12t simple bevel, puis un renvoi droit avec 12t et un 20t, et la colonne de direction qui passe à travers la roue folle de la transmission peut faire pivoter la crémaillère. Le rayon de braquage est de 45cm, ce qui est plutôt bon. La préhension offerte par la HOG est vraiment excellente pour manœuvrer la voiture à volonté.
Le moteur factice est bien entendu entrainé par l'essieur arrière. Après le différentiel et un 20t, l'axe franchit l'articulation à boule à l'aide d'un cardan. Au bout, la rotation est remontée à l'aide de 3 engrenages à 16 dents - dont la roue folle mentionnée précédemment - pour actionner le vilebrequin par l'arrière. A l'avant du bloc moteur, la rotation est récupérée sur le vilebrequin pour animer le compresseur avec une chaine. Les pistons ont un mouvement assez soutenu et la chaîne qui entre en mouvement est visuellement très sympa. Bref, cette fonction, c'est du tout bon !
La voiture est intégralement suspendue, avec une variante entre les essieux avant et arrière. A l'avant, ce sont des suspensions indépendantes. A l'arrière, c'est l'essieu tout entier qui est suspendu d'un bloc. Sur le papier, rien à dire, les suspensions fonctionnent bien. Le débattement est de 1 cm sur chaque essieu, et ça renvoie assez fort pour que la voiture remonte facilement à sa position initiale. Pourtant, cette efficacité s'apparente presque plus à un défaut. Le débattement à forte amplitude avec la capacité des ressorts à renvoyer font passer la voiture pour un lowrider, ce que la Dodge Charger de Dominic n'est pas. Il n'était pas pensable de supprimer les suspensions, sans quoi le modèle aurait été considérablement apauvri. Mais un système de suspensions plus timide aurait été le bienvenu.
Quoique plutôt simple, la dernière fonction n'est pas banale. Elle vise à reproduire la façon dont la voiture se cabre comme on peut le voir dans le premier film de la saga quand Dominic met les gaz. Pour cela, il faut actionner un levier situé dans l'habitacle, un peu comme si on passait une vitesse. Avec un système composé de 2 biellettes, on déploie une paire de poutres sous le châssis qui fait office de support. L'ensemble tient parfaitement le poids du modèle et comporte en plus un point de rebroussement très marqué pour ne pas que tout dégringole de manière intempestive. La carrosserie arrière de la voiture ne touche pas le sol. Seules les roues arrière continuent d'être en contact avec le sol pour continuer d'actionner le moteur factice et ainsi simuler la forte accélération du véhicule. Le point de rebroussement fait qu'il n'y a qu'une seule position haute possible : la voiture est inclinée à 15°. Cela donne une bonne impression de dynamisme sans non plus être trop caricatural lorsque le set est exposé. Enfin, il est bon de noter que le levier est facile d'accès en passant la main par la portière droite. Et il est étonnament facile à basculer avec 2 doigts en prenant les bons appuis dans l'habitacle. La descente, elle, est forcément un peu plus brusque puisque la gravité se joint à la fête.
L'inventaire n'est pas forcément très intéressant pour un set de 1000 pièces. Parmi les pièces techniques, le set dispose seulement de 17 pièces dentées (dont une crémaillère, 2 roues folles et un différentiel), 4 suspensions, 16 maillons de chenilles, une articulation à boule, un driving ring extension, un cardan, un cadre Technic 11x15 et 2 porte-fusées. Finalement, les pièces les plus significatives sont peut-être les 38 éléments de carrosserie noirs.
L'inventaire des pièces est disponible ici.
Le design est réalisé avec soin mais prend nécessairement quelques raccourcis. L'intérêt technique est quant à lui dans la moyenne avec des fonctions simples mais bien pensées. Au final, il est difficile de recommander cette voiture pour la mécanique qu'elle propose si c'est cela que l'on recherche. Mais pour un fan de Fast and Furious ou de voitures américaines des années 60 ou 70, il n'y a certainement pas de quoi bouder son plaisir !