Chargeuse sur pneus Volvo Zeux #42081
- Référence : #42081
- Nom du modèle : Chargeuse sur pneus Volvo Zeux
- Nombre de pièces : 1167
- Année : 2018
- Dimensions : 52 x 22 x 19
- Designer : Michael Jeppesen
- Niveau de difficulté : 2/5
- Note du modèle principal : 2/5
- Note du modèle secondaire : 2/5
Oubliez les chargeuses sur pneus classiques ! Fruit de la collaboration entre Lego et Volvo, ce concept Zeux imagine ce que serait la chargeuse du futur. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat n'a pas grand chose à voir avec les sets #8265 ou #42030 en terme de look... L'ensemble est extrêmement épuré. Ainsi, le châssis n'a aucun détail à offrir à part les éléments de protection noirs entre les roues. On appréciera les quelques pièces orange qui ne sont pas sans rappeler le code couleur des engins de chantier Volvo actuels. Les roues sont sûrement la partie la plus réussie du set : elles mêlent détails et look futuriste avec succès.
Au dessus, le corps de l'engin est dépourvu de cabine puisque ce #42081 représente une chargeuse autonome. A l'avant, le bras est massif et bien habillé, mais son design manque de fluidité. Le carénage courbé sur le dessus est mal senti, et le gros décrochement d'un tenon sur les côtés au niveau des phares n'est pas joli. On notera que ces phares sont d'ailleurs les seuls détails que ce Zeux veut bien nous offrir sur toute la partie avant du véhicule. Le godet, repris du set #42030, est gigantesque. Son niveau de finition est un vrai bol d'air frais par rapport au look dépouillé du véhicule.
La partie arrière vient relancer l'intérêt que l'on peut porter au design du véhicule. Les formes angulaires sont très réussies et résolument modernes. Sur le dessus, on a un drone censé cartographier le terrain et une caméra articulée qui est en fait l'œil du Zeux. De chaque côté, l'utilisation de la couleur gris foncé est une bonne idée : elle indique que cette partie recèle le cœur électrique de l'engin. D'ailleurs, en ouvrant les panneaux latéraux on découvre l'ensemble des batteries et plusieurs voyants lumineux. A l'arrière, les feux rouges sont très réussis et tout à fait dans l'esprit futuriste de ce concept.
Au final, le modèle a peu de détails à offrir. Les parties avant et centrale sont décevantes. Seule la partie arrière est digne d'intérêt, et vient limiter la casse. Concernant les postures possibles, elles sont nombreuses du fait de la hauteur de caisse réglable et du contrepoids télescopique. Quand ces dispositifs sont totalement repliés ou déployés, le look de l'engin est complètement ridicule. On optera donc pour des positions intermédiaires, avec une hauteur de caisse légèrement relevée et un contrepoids déployé de quelques centimètres.
Malgré ses 1100 pièces, ce concept Zeux n'offre pas grand chose en terme de mécanique. Commençons par la direction qui se manie depuis la HOG située en haut au centre de l'engin. L'axe qui descend verticalement aboutit à un renvoi d'angle fait de 2 engrenages à 12 dents. Vers l'avant, l'axe horizontal débouche sur un 12t qui fait coulisser une crémaillère 13L. En direction de l'arrière, on a globalement le même schéma mécanique (un 12t sur une crémaillère 7L), avec 2 petites particularités. Premièrement, on a 2 cardans sur l'axe pour permettre l'articulation nécessaire au réglage de la hauteur de caisse. Et deuxièmement, la crémaillère est positionnée à l'envers (dents vers le bas) du fait de la construction particulière de l'essieu arrière. Avec 4 roues directrices, le rayon de braquage est seulement de 27 cm, ce qui est une excellente performance. La molette offre en outre une très bonne préhension.
Le mécanisme de levage du bras est simple comme bonjour puisqu'il n'y a besoin que de 2 engreanges à 12 dents pour actionner le vérin mécanique. L'amplitude est de plus de 70°, ce qui est largement suffisant. Il faut plus de 26 tours de molette pour passer d'un extrême à l'autre ; c'est beaucoup. Cet écueil est en partie atténué par la présence d'une commande double. En effet, cela permet de faire fonctionner le mécanisme avec 2 mains, donc plus rapidement. Le système de basculement du godet n'est pas compliqué non plus. Un engrenage 20t simple bevel travail avec un 12t simple bevel, puis un cardan permet à l'axe d'atteindre le vérin mécanique. Ce godet peut basculer sur plus 170°, ce qui est excessif. En position haute, on pourrait par exemple tout à fait renverser le contenu du godet sur le véhicule ! Du fait de la multiplication, il faut 16 tours de molette pour actionner totalement cette fonction. Mais là encore, la commande double peut permettre d'accélérer les choses.
Le réglage de la hauteur de caisse se fait à son tour par un vérin mécanique. Et là encore, on trouve un engrenage à 20 dents et un à 12 dents pour effectuer le renvoi d'angle. Ce système peut faire remonter le châssis de 3 cm au niveau des éléments de protection orange. L'empattement est quant à lui réduit de 2 cm. Il faut 13 tours de molette pour que la tige du vérin parcourt la totalité de sa course. Et si besoin, on a une nouvelle fois tout le loisir d'utiliser la commande double pour avoir un mouvement plus rapide à 2 mains.
Le télescopage du contrepoids est censé procurer un meilleur équilibre à l'engin au gré des chargements et déchargements du godet. Pour cela, avec la molette située à l'arrière, on a une vis sans fin qui interagit avec une crémaillère pour faire coulisser tout le bloc arrière de l'engin. La vis sans fin permet d'avoir un mécanisme précis et irréversible. La course totale est de 6 cm et il faut compter 20 tours de molette pour parcourir le mécanisme en totalité. On notera que c'est la partie avec la vis sans fin qui coulisse d'avant en arrière et non la partie avec la crémaillère comme c'est le cas la plupart du temps (typiquement, la flèche télescopique d'une grue mobile). Cette crémaillère fixe, due au fait que la molette est positionnée sur la partie télescopique elle-même, constitue la seule originalité mécanique du set.
Au final, tous les mécanismes fonctionnent correctement. Mais on serait tenté de dire que c'est la moindre des choses vu leur simplicité confondante... Vis à vis de la jouabilité, les nombreux tours de molette sont relativement acceptables du fait des commandes doubles. Pour autant, il est difficile de trouver matière à s'amuser avec ce modèle. Sur les 5 fonctions, il y en a 2 qui n'ont guère d'utilité à part se faire mousser : le réglage de la hauteur de caisse et le télescopage du contrepoids. Il reste donc 3 fonctions fondamentales dignes d'un set de 700 pièces maximum. Autrement dit, pour un engin de chantier de presque 1200 pièces et 50 cm de long, on en attend davantage.
L'inventaire est dans la stricte continuité de la mécanique du set, c'est-à-dire moyennement intéressant. Dans les belles pièces on a bien sûr le godet, les 4 roues et les 3 vérins mécaniques. Dans les pièces techniques il n'y a bien que 22 pièces dentées (dont 3 crémaillères et une vis sans fin), 3 cardans et 4 moyeux et 4 porte-fusées. Dans les autres pièces, on retiendra les 8 cadres Technic, les 32 éléments de carrosserie, les 2 flexs oranges et cette métapièce.
L'inventaire des pièces est disponible ici.
Lego nous livre indéniablement un modèle original. Et s'il faut saluer cette prise de risque, force est de constater que le produit final est décevant. Le design n'est pas assez abouti, la mécanique présente un intérêt proche du néant pour un modèle de presque 1200 pièces, la jouabilité est médiocre et l'inventaire tout juste passable. En bref, si ce #42081 est un pari, et bien c'est perdu !