Voiture de rallye #42077
- Référence : #42077
- Nom du modèle : Voiture de rallye
- Nombre de pièces : 1005
- Année : 2018
- Dimensions : 42 x 23 x 15
- Designer : Uwe Wabra
- Niveau de difficulté : 2/5
- Note du modèle principal : 2/5
Un coupé, des lignes taillées à la serpe, pas de doute, on est bien en présence d'une voiture de rallye. La face avant est intéressante. Elle présente de bonnes alternances de couleurs et des lignes affutées qui apportent de la sportivité au design. Les détails sont corrects puisque l'on a une calandre, des phares et une belle rampe de feux, équipement incontournable pour toutes les spéciales nocturnes. Le capot est réalisé avec moins de finesse. Les carénages courbées 3x13 positionnés à 90° les uns par rapport aux autres ne sont pas très heureux. De même, le trou en "V" au centre du capot, sans être réellement gênant, interpelle un peu. Le fait que les carénages du capot soient fixés à des hauteurs différentes apporte du relief, ce qui rattrape légèrement le coup en donnant du caractère à la voiture. Sous le capot, on trouve 2 ventilateurs ; c'est anodin.
Sur la partie médiane, les lignes sont assez jolies. La ligne montante des portières est bien sentie. Mieux encore, les longs flexs blancs des montants du parebrise sont les éléments les plus importants du set quant à l'identité de la voiture : ils insufflent fluidité et agressivité dans le design. A l'intérieur, les barres de renforcement sont plutôt bien réalisées. Leur couleur nettement visible et leur positionnement crédible confirme le caractère sportif du véhicule. En terme de détails, on a seulement des rétroviseurs, un extincteur, 2 sièges et un volant. Si les 2 premiers sont convenablement réalisés, les 2 derniers sont un échec flagrant. Le volant et les sièges sont largement sous-dimensionnés par rapport à l'échelle de la voiture...
La réalisation de la partie arrière de la voiture est plus laborieuse. Certes, l'énorme spoiler arrière est superbe. On appréciera d'ailleurs l'utilisation du passage de roue sur celui-ci. Mais autrement, il est difficile de se réjouir. L'absence de partie vitrée rend le compartiment moteur difficile à voir, et les petits flexs blancs paraissent un peu misérables. Aussi, si l'élargissement de la voiture au niveau des ailes est indispensable sur ce genre de voiture, en l'espèce il semble un peu exagéré. La face arrière, elle, est satisfaisante, mais très sage par rapport au look racé du reste de la voiture. Les feux passent presque inaperçus tant ils sont petits. En revanche, les extracteurs d'air sont très réussis. Leur dessin est joli, et ils s'intègrent idéalement dans le carénage. Lorsque le coffre est ouvert, on peut obersever un peu la mécanique. On découvre alors d'autres barres de renforcement et 2 pots d'échappement ; c'est à peu près convaincant.
Concernant les couleurs, le mariage bleu et blanc est dynamique, ce qui colle bien à l'esprit de la voiture. Aussi, les touches de rouge, notamment sur les roues, apportent pas mal de pep à l'allure générale de la bête. Néanmoins, il demeure un point noir majeur qui vient presque réduire à néant les efforts déployés pour soigner le design de la voiture : les passages de roues. De forme quasiment carrée, leur réalisation est tout aussi catastrophique que sur la voiture de course LMP1 #42039. Quel dommage...
Comme sur la plupart des véhicules commercialisés par Lego, les portes et le capot peuvent s'ouvrir. Montés sur pins à frictions, ces éléments tiennent bien la position voulue. Par contre, les butées n'existent pas vraiment. On peut donc presque coller le capot contre le pare-brise. A l'arrière, l'ouverture du capot présente une petite originalité. Grâce à 2 biellettes, les carénages qui forment les ailes de la voitures s'ouvrent également. Si ce système est amusant au départ, il faut bien reconnaître que dans les faits il ne sert pas à grand chose... Par ailleurs, on précisera que le poids important du coffre ne permet pas de tenir une position intermédiaire. Il faut nécessairement lever le hayon en totalité pour que le coffre reste ouvert.
La direction se contrôle depuis la HOG située sur le toit. Le système est un grand classique. Un axe descend verticalement, et est renvoyé horizontalement avec un 12t et un 20t simple bevel. A l'extrémité de ce second axe, un engrenage à 12 dents fait coulisser la crémaillère 7L, et des biellettes se chargent d'orienter les roues. La préhension procurée par la HOG en bonne. A l'inverse, le rayon de braquage est très médiocre : 72 cm. C'est vraiment beaucoup pour une voiture de ce gabarit.
Le moteur factice est entraîné par l'essieu arrière. Sur la couronne de 28 dents du différentiel 3L, un engrenage 20t et un 12t suffisent à faire tourner le vilebrequin du V6 en position centrale arrière. La vitesse des pistons est suffisamment soutenue, mais comme évoquée dans la partie "Design", il est difficile de les observer compte tenu du caractère occultant du coffre. On soulignera en outre que la transmission par propulsion est quelque peu curieuse. En effet, les voitures de rallye sont pour la plupart équipées de 4 roues motrices. En ce qui concerne la position centrale arrière du moteur, elle peut être justifiée si l'on considère cette #42077 comme une voiture de rallycross et non comme une simple voiture de rallye.
Et il est déjà temps d'étudier la dernière fonction de la voiture : les suspensions. Elles sont indépendantes et renvoient assez bien. Le débattement est de 1 cm sur l'essieu avant et de 1,5 cm sur l'essieu arrière. La voiture supporte sans problème la pression que l'on exerce sur elle pour faire travailler les suspensions ; ouf ! Autre point positif : les pneus ne peuvent pas entrer en contact de la carrosserie au gré des différents traitements qu'on lui inflige.
Avec 1000 pièces, on pouvait espérer un contenu dans la moyenne. Mais devant la relative pauvreté des fonctions, il semble que le principal atout de l'inventaire réside dans les éléments de carrosserie qu'il offre : 11 carénages blancs, 6 rouges, 5 noirs, 3 gris foncé, et 24 bleus. Dans les autres pièces dignes d'intérêt, on ne retiendra que les éléments suivants : 6 flexs, 4 jantes rouges, 4 suspensions, 6 cadres Technic, 2 porte-fusées, 4 CV joints, 4 triangles de suspension, et 11 pièces dentées comprenant un différentiel et une crémaillère.
L'inventaire des pièces est disponible ici.
Avec un design sympa mais comportant quelques couacs, et des fonctions correctes mais peu nombreuses, ce set n'est pas fondamentalement mauvais, mais il est franchement banal. Tant et si bien qu'on en conclut qu'il est plus près de la sortie de piste que du dérapage contrôlé.