AT-TE #ST02
- Référence : #ST02
- Nom du modèle : AT-TE
- Nombre de pièces : 3655
- Année : 2009
- Dimensions : 69 x 36 x 31 (taille réelle : 12,4 mètres)
- Designer : Anio
- Niveau de difficulté : 5/5
- Note du modèle principal : 5/5
Cet hexapode de la République est principalement visible dans l'Episode II : L'attaque des clones, lors de la bataille de Géonosis. A l'origine conçu pour des entreprises industrielles et minières afin de maintenir l'ordre et la sécurité sur des installations, l'AT-TE (All Terrain Tactical Enforcer ou Renfort Tactique Tout-Terrain en Français) a été revu pour devenir un véhicule d'assaut. Il a été développé dans le plus grand secret par l'Ingénierie Lourde de Rothana, une filiale clandestine de Kuat, sur ordre des Kaminoans. Ce marcheur a souvent pour mission d'offrir un soutien de taille à l'infanterie bien qu'il soit parfois utilisé pour transporter des troupes. Sa vitesse de déplacement relativement faible convient très bien pour se déplacer au même rythme que les troupes au sol. Lors des batailles, les AT-TE étaient souvent utilisés en grand nombre afin que les tirs lasers submergent l'adversaire. Pour qu'il puisse délivrer tout son potentiel, il doit embarquer 27 membres d'équipage, dont 7 qui ont des rôles fondamentaux (les 20 autres membres étant des soldats prêts à être débarqués). Le pilote dirige l'hexapode. La vigie l'assiste et scrute le champ de bataille à l'aide de senseurs pour déterminer la position des véhicules ennemis redoutables et des objectifs primaires. Elle communique ensuite ces informations au pilote et aux 5 canonniers afin qu'ils soient aussi efficaces que possible. Chacun d'eux étant irremplaçable, il est important de pouvoir les soigner rapidement en cas de blessure. Pour cela, un droïde médical IM-6 est présent à bord de tous les AT-TE afin d'administrer des soins d'urgence.
L'AT-TE a plusieurs atouts, le premier étant sa puissance de feu. Tout d'abord, il dispose de 6 tourelles lasers rotatives. Celles-ci peuvent virevolter dans toutes les directions pour tirer aussi bien sur des cibles terrestres qu'aériennes. Les 4 tourelles avant gérées par 2 canonniers sont celles qui sont les plus utilisées. Les 2 tourelles arrières ne sont là que pour contrer une éventuelle embuscade ou attaque à revers. Mais ces dernières ont une faille : positionnées sur les carénages supérieurs, elles ont un angle mort non négligeable qui rend inattaquable une large suface au sol. Il est donc primordial que ces 2 tourelles neutralisent les ennemis de loin, avant qu'ils ne puissent s'abriter dans cet angle mort. Le canon lourd reste l'arme la plus puissante de l'AT-TE. Avec sa portée gigantesque, il sert à anéantir les bâtiments ou pièces d'artillerie adverses, voire à pilonner les troupes ennemies avant qu'elles n'aient le temps de réagir, même si sa cadence de tir est peu élevée. Monté sur une tourelle, il est géré par un canonnier dont le poste de commande est situé sur cette même tourelle. Ce poste capital est à haut risque pour le canonier mais aussi pour tout le véhicule de façon générale. En effet, le canonier est très exposé aux tirs ennemis, malgré son armure blindée intégrale. Et si celui-ci meurt, c'est l'hexapode qui perd son arme principale. Cette faiblesse connue de tous était exploitée sans cesse par les ennemis. Le canon principal avait tout de même l'avantage d'être compatible avec plusieurs types de munitions : des missiles incendiaires, thermiques ou encore des charges soniques. On pouvait donc adapter l'armement selon l'installation ennemie à détruire, le lieu à défendre, les munitions disponibles, etc.
L'hexapode de la République a une grande autonomie. Il peut effectuer 500 km sans ravitaillement, à une vitesse maximale de 60 km/h, ce qui est respectable pour un marcheur de cette taille. Il possède tout le nécessaire pour subvenir pendant 3 semaines aux besoins de tout son équipage. En outre, il peut évoluer mieux que n'importe quel autre engin sur un terrain excessivement accidenté, grâce à ses 6 pattes équipées de servomoteurs et capteurs, son articulation centrale et son centre de gravité très bas. Il peut donc emprunter des chemins que l'ennemi ne soupçonne pas, afin de le surprendre. Il peut même être débarqué directement au cœur du combat, par les airs, avec des navettes LAAT/c (Low Altitude Assault Transport/carrier, ou TLO/BA en Français, signifiant Transport Lourd Offensif en Basse Altitude), ce qui pallie sa lenteur. Une autre de ses qualités est qu'il est insensible aux champs de force, quels qu'ils soient, grâce à ses déplacements "basiques" par contact au sol. Son fonctionnement n'est ainsi pas perturbé, là où des chasseurs utilisant des répulseurs n'oseraient pas s'aventurer.
Au niveau de la défense, l'AT-TE est dépourvu de bouclier déflecteur. Il ne peut compter que sur son blindage en duracier et son bouclier électromagnétique. Contre les blasters, les tirs légers, les décharges énergétiques et ioniques, l'hexapode résiste sans problème. En revanche, contre des armements lourds, les limites de ce blindage se font rapidement sentir. On le voit pendant la bataille de Géonosis lorsqu'un des AT-TE se prend un missile d'Hailfire Droid. Il arrive que les soldats transportés dans le véhicule prennent la défense du véhicule dans le cas où les unités adverses ne peuvent être neutralisées par les canons (unités trop petites ou dans un angle mort). Contre les attaques aériennes de chasseurs, le canon principal est presque inutile étant donné sa lenteur. De plus, la taille conséquente et la vitesse de déplacement modérée du marcheur en font une cible assez facile pour un vaisseau ennemi. Sans revenir sur les défauts de conception relatifs aux armements, l'AT-TE présente malheureusement encore bien d'autres points faibles. Le cockpit vitré et assez en dehors du corps du marcheur pour avoir une bonne visibilité est plutôt vulnérable. Et pour que l'accordéon de l'articulation centrale fonctionne efficacement, les ingénieurs de l'Ingénierie Lourde de Rothana ont aussi été forcés de ne pas mettre de carénage à cet endroit. Ils ont donc essayé de le masquer autant que possible, avec les blindages avant et arrière. Mais un tir latéral puissant peut être fatal. Or, cette section est vitale du fait qu'elle abrite entre autres des générateurs essentiels pour tirer ou se déplacer. Enfin, il faut rappeler que l'AT-TE n'est pas très haut (5 mètres), ce qui le rend particulièrement sensible aux mines. Cette proximité avec le sol occasionne à coup sûr des dégats maximums en cas d'explosion.
Puissant, fiable, et polyvalent, l'AT-TE n'est pas pour autant exempt de défaut, surtout en défense. Son concept sera donc à terme réutilisé et perfectionné par l'Empire, avec 2 versions reprenant chacun des caractéristiques de l'AT-TE : le bipode AT-ST et le quadripode AT-AT.
Le plancher de cet AT-TE est basé sur les travaux de Reto Geiger. Néanmoins, il a fallu y apporter énormément de modifications, tant sur le plan technique qu'esthétique. Comme pour tout gros MOC valablement conçu, la première étape est le châssis. Dessous, il est constitué de slopes variées pour faire de beaux reliefs. Le plancher est constitué de nombreuses plates. La conception intégrale en studful fait que la rigidité est relativement facile à obtenir. Le vrai challenge sur le châssis, c'est qu'il puisse accueillir tous les éléments qui vont être greffés dessus les uns après les autres. A ce titre, il y a 4 armatures noires sur les côtés, tout un tas de briques noires pour fixer des carénages, et le nécessaire pour attacher les 6 pattes. L'accordéon est entièrement fait de briques, aussi diverses que nombreuses. Par conséquent, il n'est pas démontable et fait partie intégrante du châssis. Pour la cabine du marcheur, c'est la même chose.
La conception des pattes est d'une importance capitale. Ces dernières doivent supporter tout le poids de l'AT-TE sans broncher. Je ne vous cache pas que leur réalisation a été la partie la plus difficile du MOC. Les pattes centrales sont celles qui soutiennent le plus, et j'ai revu leur conception (par rapport à Reto Geiger). La partie haute inclinée avec des articulations crantées est identique. Ensuite, diverses pièces trouées permettent de venir attacher l'articulation avec des axes 3L with stud, eux-mêmes utiles pour fixer le cylindre reproduisant l'articulation. Cette fixation unique n'était pas assez solide. J'ai donc rajouté un renfort juste en dessous. Il est attaché d'une part sur la face intérieure de la patte et d'autre part sur le bas du châssis. Des connecteurs Technic, et des axes 8L with stop chacun pris dans 6 briques 1x2 with axle hole abouttissent à une solidité hallucinante : le montage est presque indémontable. De plus, il reporte une partie de l'effort dans le châssis qui est logiquement plus résistant que la patte. Sur la partie inférieure des pattes centrales, j'ai utilisé des connecteurs angulaires Technic pour, là encore, avoir de la rigidité. La structure du pied, elle, est constituée de 2 anneaux de 8 articulations crantées. C'est bien pensé ! Les différents éléments qui habillent chaque pied peuvent ainsi être facilement fixés. Pour avoir des tenons sur le dessus et mettre le dish 8x8, des brackets font l'affaire. Le pied est attaché à la patte avec les 4 tenons du dish. Ca peut paraître léger, mais avec le poids de l'AT-TE qui s'exerce dessus, ça s'avère largement suffisant.
Les pattes des coins sont assez différentes en terme de conception. En fait, on a une structure studless qui est enserrée par des pièces studful qui font l'habillage. J'insiste sur le fait que les pièces studful ne sont pas attachés à l'armature, mais l'entourent simplement. Pour ne pas que les pattes deviennent trop épaisses (et donc ratées), il n'y avait guère d'autre solution... Le pied n'est pas conçu avec les mêmes pièces qu'auparavant (ici, ce sont des hinges plate), mais la logique de construction reste similaire. Ce montage permet juste d'avoir des pieds de tailles différentes. Les pattes des coins sont attachées au châssis, et plus précisément aux armatures noires latérales. Le lien entre l'extrémité studless de la patte et les pièces studful du châssis était loin d'être évident. Reto Geiger a réussi un joli coup en mettant des connecteurs Technic angulaires et des pins qui viennent s'ancrer dans des trous de plates Technic. Une biellette fixée avec des rotules (forcément !) vient solidifier encore un peu le tout. Au final, toutes les pattes supportent bien le poids de l'hexapode et les articulations ne flambent pas sous le poids.
La partie arrière de l'AT-TE a une forme extrêmement compliquée. Tout cela n'a pas été simple à réaliser. Il a fallu trouver des moyens pour positionner chaque carénage convenablement. Il y a un élément qui se fixe sous le plancher du châssis. Il utilise des slopes with studs. L'usage de cette pièce est rare, mais très intelligent dans le cas présent. La face arrière est maintenue avec de petites pinces. Couplés avec ces pièces, on obtient facilement une fixation de bonne facture. Ayant une largeur impaire, le panneau avec les 2 tourelles doit être fixée avec des plates 1x2 with 1 stud. Ce panneau tient extrêmement bien car il est soutenu à plusieurs endroits. Plus haut, il y a les carénages qui sont dans le prolongement des tourelles. Pour ces éléments, seules les faces verticales sont fixées en SNOT avec les très utiles briques 1x4 with studs on side. Ensuite, ils sont simplement disposés sur les briques noires du châssis. Entre ces 2 morceaux de carénage, une plate 2x8 vient se loger avec une articulation libre. Le carénage arrière le plus haut est lui aussi maintenu avec des articulations libres. Comme vous pouvez le constater, ces dernières sont vraiment très pratiques. Les panneaux de 3 tenons de large sont fragiles. Leur inclinaison peu commune fait qu'il est quasiment obligatoire d'avoir recourt à une fixation peu conventionnelle : ce sont des hinges (1 et 2) placés sur des hinges plate...
Pour terminer le montage du blindage arrière, il ne reste que les 2 éléments de carrosserie principaux à fixer. Reproduire ces carénages n'a pas été chose aisée : leur forme est assez originale, inclinée dans 2 dimensions, et composée de 3 faces ! Les faces sont attachées entre elles par des articulations crantées, et le tout vient se fixer sur les armatures noires. Celles-ci ont un léger angle (elles ne sont pas parallèles au châssis). L'autre inclinaison est donnée par les slopes avec studs noires, comme pour l'élément qui est positionné à l'arrière sous le châssis. La complémentarité des formes entre ce carénage est les autres est exemplaire.
Le blindage avant est bien moins complexe. Les parties avant (celle qui ont les marques rouges) sont placées en premier. Elles sont attachées avec des hinges classiques, dans les tubes des plates. Ainsi, l'angle de ce carénage va naturellement s'adapter à l'angle du carénage principal qui viendra sur le côté. Ce dernier présente d'ailleurs exactement les mêmes propriétés que ceux de l'arrière : des inclinaisons dans 2 dimensions et une fixation strictement identique.
Sur le haut, il n'y a qu'un seul élément. Il est attaché sur l'arrière, avec des briques qui se fondent dans l'accordéon. A l'avant, il repose seulement sur 3 plates 1x3 with rail présentes au dos du cockpit. Cette fixation légère permet d'oter cette section du blindage sans forcer, pour accéder à l'intérieur. Si cette partie du blindage n'a pas nécessité un gros effort de conception en ce qui concerne sa fixation, en revanche, pour avoir la forme adéquate, il a fallu feinter ! Car les wings 3x12 n'offrent pas le bon angle, ce qui aboutissait à des jointures déplorables. Pour corriger l'angle, j'ai mis sous le panneau un montage permettant d'élargir faiblement le carénage, avec des tiles 1x8. Sur ce carénage sont disposés une trappe d'accès et le canon principal. La première possède 2 battants et les charnières sont faites avec ces pièces et des pinces. Le second est posé sur une turntable 4x4. Pour réaliser la forme courbée du siège, j'ai utilisé une enième fois les articulations libres. Pour le canon, j'ai repris l'assemblage de Reto Geiger dont la pièce maîtresse est la brique 1x1 with studs on sides. D'un côté, des clips combinés à un sabre laser permettent de créer l'articulation verticale du canon. Côté opposé, un autre sabre laser (non visible sur les photos) assure un minimum de solidité à la fixation du canon.
Les tourelles sont toutes conçues de la même façon, disposées sur une mini turntable et articultées avec des hinges. Les 4 dishs 3x3 des côtés sont attachés en SNOT avec les fameux demi pins Technic. Le dish du dessus est maintenu sans technique particulière. Le canon, lui, comprend une barre de 6,6 tenons pour rigidifier la construction.
Le cockpit est majoritairement constitué de briques, à quelques détails près. A l'intérieur, il y a des petits montages (articulations, SNOT) pour bien reproduire les sièges et les différentes commandes. A l'extérieur, les plates qui viennent habiller les briques sont toutes fixées en SNOT. A l'avant, c'est du classique. Mais sur les côtés, il a fallu en plus mettre du SNIR afin que les vitres aient une forme triangulaire. Le toit peut s'ouvrir afin d'admirer le cockpit. Là encore, j'ai mis des hinges car il est inutile de faire compliqué quand on peut faire simple. En dernier lieu, j'ai fait le présentoir ; c'est une copie conforme de celui du Faucon Millenium #10179.
Commençons par étudier les pieds, et plus particulièrement ceux des coins. Composés de 8 côtés, ils sont aussi ronds que possible pour un montage de cette taille. Le dish présent dessus a exactement la même dimension que les pièces qui forment effectivement le pied. Avec une épaisseur de plate supplémentaire, le pieds est élargi sur sa partie basse, ce qui rend l'ensemble plus arrondi. Les détails ne sont pas en reste, avec les 4 orteils par pied et les antennes qui reproduisent les mini vérins activant ces orteils. Le schéma de couleur utilisé est quand à lui superbe : les touches de dark red et de gris foncé font merveille sur le pied gris clair ! Sur les pieds des pattes principales, les couleurs et les détails sont tout aussi réussis. Ceci dit, la forme du pied est un peu moins bonne. Etant plus gros, l'effet "octogone" ressort davantage. De plus, le dish 8x8 n'a plus tout à faire la bonne taille. Cela reste relativement peu gênant, surtout que l'essentiel est assuré : ce pied est raisonnablement plus grand que ceux des coins, et donc cohérent.
Les pattes principales et celles des coins sont très différentes. Les pattes centrales sont très réussies. Les gros disques des articulations sont bien proportionnés. Ils utilisent le même dish 6x6 sérigraphié, pourtant, leur taille n'est pas vraiment comparable. L'adjontion de plusieurs pièces qui accroissent la taille du disque supérieur est donc visuellement efficace. La patte elle-même est peu épaisse et sa géométrie est conforme à celle d'un vrai AT-TE. Sur le dessus, les petites pièces gris foncé apportent de la nuance. Au dos de la patte, le renfort Technic ne choque pas du tout, en grande partie parce qu'il est propre (habillage avec des tiles). On pourrait presque l'assimiler au vérin sensé contrôler l'articulation latérale de la patte sur le marcheur original. Sur les pattes des coins, le constat est nettement moins réjouissant. Il faut le dire, elles ne sont pas du tout ressemblantes. Certes, elles ont elles aussi de jolis dish, et des wedges qui évitent d'avoir une forme trop brute de décoffrage sur les tranches. Mais la structure studless interne de la patte contraint d'avoir une articulation supérieure très mal située. La patte est en outre trop épaisse et ne présente pas sa géométrie caractéristique. Autrement, la position relative des 6 pieds est bonne ; les pieds centraux sont légèrement plus écartés que ceux des coins. Si cet effet avait été encore plus accentué, ça n'en aurait été que plus réaliste. Par contre, il aurait été beaucoup plus difficile de faire tenir le marcheur sur ses 6 pattes. Je trouve donc que l'équilibre entre les aspects esthétiques et techniques est bon.
Le dessous du véhicule est très soigné, malgré le fait que l'on ne lui porte pas forcément énormément d'attention lorsque l'on admire le modèle. Sur tout le pourtour du châssis, il y a des slopes qui viennent former une sorte de soubassement. Sur celui-ci est disposé le plancher de l'AT-TE. Le soubassement comporte des variations dans ses reliefs, surtout à l'arrière. Cela apporte de la crédibilité. Il y a également 2 turbines au milieu. On distingue bien les tuyères d'entrée et de sortie. J'apprécie tout particulièrement l'usage de poubelles (!) pour faire les tuyères de sortie. Plus à l'avant, il y a des grilles et quelques greebs pour imiter des composants techniques. Le tuyaux noirs sont une bonne idée mais je trouve que leur intégration aurait pu être meilleure. Tout à l'arrière, le châssis est aussi utilisé pour réaliser une surface de carénage. Cette dernière possède des éléments savamment choisis en terme de couleur et de forme afin de réaliser une transition parfaite entre le châssis et le blindage.
Grâce à d'innombrables morceaux de carénage, le blindage arrière a pu être reproduit avec extrêmement de justesse. Les différents angles ont été bien respectés par rapport au vrai hexapode. Toutes les jointures entre les différents panneaux sont effectuées avec beaucoup de précision, alors que ce n'était pas gagné d'avance. Sur les côtés, les surfaces gris foncé représentent les trappes d'accès aux compartiments des soldats clones. Bien évidemment, elles ne s'ouvrent pas (les charnières sont factices). Les bases des 2 tourelles sont aussi rondes que possibles et ces slopes viennent habilement combler les vides entres les dishs. Elles ne peuvent pas pivoter beaucoup car elles sont assez encastrées dans les carénages qui les surmontent. Avec son extrémité gris foncé et d'autres motifs, le canon n'est pas trop uniforme. Dans les coins, des mini slopes forment les crans pour pinces d'amarrage en hangar. En réalité, ces crans sont sensés être des orifices. Mais j'ai trouvé qu'il était plus judicieux de les faire avec un relief qui ressort plutôt qu'avec une cavité. Et oui, réaliser une création Lego suppose toujours quelques adaptations ! Pour ne pas que le blindage soit trop terne, des fantaisies ont été ajoutées ça et là : une ligne rouge sur le dessus, des appendices sur les côtés, des crémaillères à l'arrière pour créer un motif atypique, et des surfaces sans tenons.
Au milieu, l'accordéon est un élément fondamental de l'AT-TE. Sa forme est en accord parfait avec un vrai AT-TE. A tous les niveaux, les blindages arrivent au ras de l'accordéon ; il n'y a pas de jour. De même, sa forme est bien reproduite. Il est plat sur le dessus et plus large en bas. Pour que les angles soient bien arrondis, j'ai utilisé des slopes. Les soufflets sont épais d'un tenon ; c'est véritablement la solution la plus simple et la plus crédible. Le nombre de soufflets visible entre les 2 blindages est strictement identique à celui que l'on peut voir sur le marcheur original. Sur la partie basse de l'accordéon, il y a des greebs. Je les ai volontairement faits symétriques, afin de conserver quelque chose de net, à l'instar de l'accordéon. Le seul défaut de cet accordéon est qu'il doit comporter des briques pour fixer les pattes centrales. Cela casse un peu les côtés de certains soufflets. Ceci étant dit, cette imperfection est inévitable... En effet, encore aujourd'hui, je ne vois pas comment il est possible de relier directement les gros disques d'articulation aux blindages, avec des armatures, comme on peut le voir dans les films.
Le blindage avant est très semblable à celui de l'arrière. Il possède des détails équivalents, tels que les trappes d'accès, les crans pour pinces d'amarrage et certains motifs. Il a en plus 2 types marquages : une sorte d'étoile sur les côtés et 2 zones rouges sur la face avant. Ce sont des symboles qui indiquent de façon claire l'appartenance de ce véhicule à la République. Les parties rouges étant faites avec une épaisseur de plate supplémentaire, j'ai mis quelques tiles gris clair pour que la transition avec le reste du panneau soit plus douce. Sous les marquages rouges, les bordures faites avec des slopes font de bonnes finitions. Sur ce blindage avant, j'ai encore plus recouru aux plates avec rails que sur le blindage arrière. Ces dernières sont très précieuses pour avoir de belles jointures. Contrairement à l'arrière de l'appareil, les tourelles peuvent pivoter dans bon nombre de directions. Je ne dirais pas que cela procure une bonne jouabilité, car ce modèle n'est pas fait pour jouer. Mais disons que ça accentue encore le réalisme du MOC.
La trappe supérieure s'ouvre réellement. Les charnières opposent juste ce qu'il faut de résistance pour ne pas que les battants tiennent n'importe quelle position. Elles produisent aussi quelques greebs. Ce n'était pas voulu, mais le rendu demeure sympa. A la fermeture, il y a une sorte de vérouillage généré par les épaisseurs de plates qui viennent buter l'une contre l'autre. En réalité, cette trappe s'ouvre dans le sens de la largeur. Sur le MOC, seule une ouverture dans la longueur était réalisable, par manque de place. Tout autour de la trappe, les mini slopes fignolent bien le tout. Sur le blindage, j'ai apporté une petite touche personnelle. J'ai relevé l'arrière du blindage en créant un petit aileron car je trouve que ça dynamise énormément la ligne de l'AT-TE.
Les formes du canon étaient difficiles à reproduire. Malgré cela, il est bien reproduit. Le siège est tout en longueur et pourvu de protection au niveau de la tête. Les commandes ne sont constituées que d'un seul levier ; il n'y a pas la place pour mettre plus. Toutefois, je me dis que l'utilisation d'un écran sérigraphié aurait paru vraiment kitsch ici. Le volume de forme pyramidale est en partie fait avec des wedges. Il semble que ce soit la solution la plus satisfaisante. A la base du canon, tous les détails y sont, mais ceux-ci ont dûs être réarrangés un petit peu. L'axe d'élévation du canon a été disposé devant le volume pyramidal et non dessous. Ce n'est pas problématique en soit, loin de là. Ca donne un côté plus allongé au canon qui n'est pas déplaisant. Les courbures des tuyaux ont été faites en conséquence pour s'adapter à cette modification. Les pièces sérigraphiées sur l'axe de pivot du canon sont une pure improvisation. Mais vu que ça rend bien sans surcharger inutilement l'ensemble, je ne vois pas pourquoi on devrait s'en priver. La lunette de visée et le dispositif d'ajutage sont très bien faits, tout en finesse. Le canon tourne à 360°, sauf si le battant arrière de la trape d'accès est levé. Il pivote verticalement sur environ 20° ce qui est largement suffisant. Les tuyaux aident à tenir la position, en plus des frictions dans l'articulation. Au pied du canon, les renforts dorsaux ne font que 6 tenons de long. La forme du carénage ne permettait pas de les faire plus longs.
Lorsque l'on retire le carénage où il y a le canon, on révèle le compartiment avant des soldats clones. Il y a 2 banquettes de 5 sièges dont la couleur sand green un peu délavée convient parfaitement. Dans les coins, il n'y avait pas assez d'espace pour mettre les sièges des canonniers. Dommage. Pour ce qui est du reste, le niveau de détail est plutôt pauvre. Seules des grilles vers les trappes viennent ajouter du détail. Il aurait été bien d'avoir les échellons pour accéder à la trappe supérieure ou les rayons pour accueillir les blasters des clones. Toujours est-il que cet intérieur aménagé est séduisant.
Le cockpit est de toute beauté. Les verrières latérales triangulaires y sont pour beaucoup. Leur forme saillante est complètement en accord avec le design général du véhicule. Les tenons présents sur toutes les faces du cockpit sont aussi dans la continuité de ce qui est fait sur les blindages. A l'avant, on a bien les barres de protection. Elles ne sont pas trop droites, ce qui ajoute du style. Pour faire la pente du toit, je n'ai pas eu d'autre choix que d'empiler les plates. Pour atténuer les stries, j'ai mis des tiles. Mais celles-ci n'y font rien, le syndrome de l'escalier est bel et bien présent... Tant pis ! L'appareil situé sur le toit est le périscope de la vigie. En soulevant le toit (qui tient bien en position haute), on découvre l'intérieur. Et là, le niveau de détail est somptueux ! Le périscope est très détaillé, notamment avec des sextans. Il y a cependant un décalage d'un demi tenon entre la partie extérieure et la partie intérieur du fait que l'une est fixée sur un tenon et l'autre dans un tube. Cela n'est pas dramatique. Concernant les autres éléments qui constitue l'habitacle, c'est un sans faute ! Les sièges sand green avec reposes-têtes sont superbes ! Et il n'y a pas que ça. A chaque poste il y a des commandes avec sérigraphies et le poste du pilote a même des pédales !
Pour conclure cette analyse du design, voici quelques mots sur l'AT-TE dans son ensemble. Il a une bonne allure massive, et trappue avec les nombreuses lignes saillantes. Les proportions sont très bien respectées globalement, sauf sur les pattes des coins. Selon l'angle avec lequel on regarde le modèle, elles peuvent paraître trop fluettes.
Avec tous ses angles improbables et son équilibre qui doit nécessairement être solide, ce modèle est techniquement un sacré morceau. Mises à part les pattes des coins qui ne sont visuellement pas irréprochables, le marcheur est vraiment fidèle, tant dans ses formes que dans ses détails et ses finitions (jointures). Arc-bouté sur ses 6 pattes, cet AT-TE de 3600 pièces impressionne...
Pour ce modèle, une instruction professionnelle haute définition a été créée par Frousmoul. Vous avez un aperçu de quelques pages et une liste de l'inventaire nécessaire à sa reproduction. L'affichette de présentation est jointe à la notice. Cette notice est en vente au prix symbolique de 10€. Bien sûr, étant donné les très nombreuses heures de travail consacrées à la réalisation du modèle et de la notice, un don majoré est toujours apprécié si vous en avez la possibilité. Pour l'acheter, merci d'envoyer un e-mail à [email protected].