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Voici une présentation de mon dernier one-set MOC : une dameuse à partir du 42131, le bulldozer Cat D11. Oui une dameuse jaune... il va falloir faire preuve d'imagination !
Voici le cahier des charges... On part sur une configuration très similaire au modèle principal:
- Propulsion par 2 XL, 1 par train
- Moteur factice L6 fonctionnel,
- Boîte à vitesses 4 sorties avec 2 servo, un pour guider la boîte, l'autre pour l'entraîner,
- 4 fonctions motorisées: Levage de la lame, orientation de la lame, ouverture/fermeture des côtés de la lame, levage de la fraise,
- Rotation de la fraise fonctionnelle.
Ce qui nous donne ceci:
Design
Le modèle est de taille importante: largeur 38cm, longueur 65cm. Les proportions générales sont inspirées d'une pistenbully 600 polar W. Ca ne va pas beaucoup plus loin pour la comparaison, parce que l'inventaire tout en jaune et en panels plats ne permet de reproduire ni les formes arrondies ni la dominante rouge de la pistenbully. Autre grosse difficulté au niveau du design: les chenilles. Les nouveaux éléments ont certes l'avantage d'être plus larges, il faudrait accrocher des beams dessus pour avoir une largeur réaliste, mais l'inventaire du D11 n'en n'a pas suffisamment. A noter que la seule dameuse lego technic officielle (la 8263), n'en était pas pourvue non plus. Pour essayer de compenser visuellement cette faible largeur des chenille, je les ai écartées au maximum et en remplissant l'espace interne par un carénage jaune. Il en résulte un châssis assez large, les chenilles sont espacées de 6 tenons de plus que celles du D11 !
A noter que sur la pistenbully, les derniers barbotins sont plus réduits et légèrement surélevés. Pour essayer de reproduire la forme résultante, j'ai utilisé les guides de chenilles du modèle principal. Leur taille est bien trop petite, mais il n'y avait guère d'autre solution. Ce détail aurait cependant pu être complètement ommis. Pour compenser le manque de barbotins, j'ai fait une construction un peu fantaisiste afin de remplacer les secondes et troisièmes roues. A noter que ce système est monté sur mini-turntable et forme un bogie, donnant une certaine souplesse aux chenilles.
Côté détails, on retrouve des rembardes, des grilles d'aération, l'échappement, rétroviseurs, projecteurs. J'ai essayé de reproduire la forme incurvée de la lame du mieux possible, en callant les panels inclinés avec des demi pins. Il y a un peu de jeu, mais ça reste en place. Pour casser la monotonie chromatique, j'ai essayé de disposer les éléments noirs le plus judicieusement possible, ainsi que les éléments gris clairs pour mimer des parties métalliques/chromées.
Les portières s'ouvrent et la cabine est aménagé du minimum (volant et quelques écrans, deux sièges inclinables). Le controlleur BT est quant à lui déguisé en bloc moteur à l'arrière de la cabine. Il est facilement accessible. La cabine bascule, permettant d'accéder au compartiment à piles. Pour les gros doigts, il est de plus possible d'enlever complètement le bloc qui ne tient que par deux pins longs avec bush. Le capot moteur est relevable, comme sur la pistenbully.
Fonctionalités
Propulsion
On a exactement le même système que sur le bull : deux XL reliés par un différentiel en leur milieu et à des portiques offrant une réduction intégrée côté extérieur, lesquels sont directement reliés au barbotins arrières. Le diff entraîne une 20T reliée à une 16T. On a ensuite 3 16T dont deux libres pour remonter vers le L6. De l'autre côté, le diff entraîne une seconde 20T qui entraîne une 12T. La 12T est montée sur un CV joint long, puis un cardan qui entraine la rotation de la fraise. On a un couple de 12T en renvoi d'angle et une légère démultiplication 16T/20T. On a les mêmes inconvénients que sur le D11: en cas de rotation inversée des XL, le moteur ne mouline pas, et la fraise est immobile ! A noter que la fraise peut être facilement désassemblée en retirant 4 pins longs avec bush.
Outils
Le corps de la mécanique est une BV à 4 sorties, comme sur le modèle principal. En position 1, le driving ring supérieur entraine une 16T à l'avant, reliée à un train de 16T qui remonte vers deux vérins (LA) reliés via un trio 12T-20T libre-12T. Ces vérins assurent le relevage de la lame. La course complète des vérins est utilisée : en position basse la lame arrive à 1 mm du sol, en position haute on frôle le bord de la cabine.
En position 2, le driving ring du haut est en position neutre, et celui du bas entraîne une 16T vers l'arrière. Un couple de 16T déporte la transmission de deux tenons vers le haut et 2 tenons vers la gauche. La transmission part ensuite vers l'avant, où elle est recentrée vi un couple 16T-20T). Au passage, elle inclue un clutch linéaire, cette fonction étant la seule qui n'utilise pas de LA. Cette sécurité s'avère cependant au final inutile, car la résistance interne du clutch est trop importante : si on ne maîtrise pas les fins de course, le montage au niveau de la lame se déboîtera avant que le clutch n'entre en action. La transmission passe au centre des bras de levage de la lame via un CV-joint long et un cardan. A noter qu'il y a un décalage d'un tenon entre les deux côté du parallélogramme de levage, et la différence est absorbée sans problème par la partie coulissante du CV_joint. Le cardan au niveau de la lame permet d'assurer le mouvement dans deux directions : vertical pour le levage, et horizontal pour l'orientation de la lame. On a ensuite un double renvoi d'angle de chaque côté de la lame via des 12T. S'en suivent des VSF qui agissent sur des 20T, reliées à des biellettes.
En position 3, le driving ring supérieur entraîne une 16T à l'arrière, qui enchaine sur une 20T en déportant la transmission vers la droite. On a ensuite une réduction 12T-20T en angle, qui entraîne ensuite les deux LA à l'arrière par des renvois en angle 12T-12T. Les LA tirent sur des bras qui soulèvent l'attelage. La fraise touche le sol avant la fin de course des LA, le reste de la course étant "absorbé" par les bras, évitant de soulever la dameuse. A noter que le parallelogramme n'est pas régulier, le bras supérieur étant légèrement plus court. Il en résulte que l'outils "bascule" vers l'avant lorsqu'il est relevé. La différence de longueur est absorbée par la partie coulissante du CV-joint long.
Finalement, en position 4, le driving ring inférieur entraîne une 16T à l'avant, qui enchaine sur un couple de 12T en angle, qui redistribue la transmission vers 2LA. On a ensuite, de manière symétrique de chaque côté, un couple de 12T en angle, puis un cardan pour assurer la jonction vers le LA, permettant l'orientation de la lame. La disposition symétrique des 12T fait que quand l'un des LA rentre, l'autre sort. A noter que les LA sont mobiles dans deux directions: verticale et horizontale. La pleine course des vérins est utilisée.
Interface PoweredUp
Il s'agit de mon premier MOC PoweredUp. J'ai pas mal bricolé avec le PF et ai un peu d'expérience avec le Mindstorm EV3. J'ai aussi une bonne expérience professionnelle de la programmation, donc je ne pars pas de rien… et pourtant ! Je dois bien avouer que cette partie a été une belle galère.
1) Quel logiciel utiliser? La notice du set ne mentionne que l'application Control+, qui ne contient que des modèles pré-configurés. J'ai pendant un temps pensé que je pouvais utiliser l'interface du Cat pour commander la dameuse, mais ça s'est avéré impossible à cause de la procédure de calibration. En cherchant sur le Net, j'ai eu vent de l'appli PoweredUp, plus générale. Va pour ça. La version que j'ai utilisé est la 3.8.0.
2) Je n'ai trouvé aucune documentation de l'appli. Ma base a été le site RacingBricks qui propose une documentation de chaque élément (qui aurait besoin d'une mise à jour).
Là quand même, ça m'a choqué… Qu'il n'y ai plus de modèle secondaire est un fait, qu'il faille un smartphone pour jouer avec ses Lego en est un autre, mais qu'on ne puisse même plus construire autre chose avec ses modèles, ça passe un cap ! Le PoweredUp c'est que pour les set officiels et les ingénieurs alors ? Vous me direz, j'ai bien réussi à m'en sortir au final… ouaip, mais j'ai pas été aidé
J'ai opté pour une interface toute simple, sans calibration. Lorsqu'on démarre la machine, le moteur de la BV se cale en position 0, et l'angle du moteur est réinitialisé. Chaque fonction est commandée par une glissière qui revient automatiquement en position 0. Actionner l'une de ces glissières actionne d'abord le contrôleur de BV en spécifiant un angle défini. La glissière contrôle ensuite la direction et la vitesse du second moteur. Pour ce qui est de la propulsion, chaque moteur est relié à une glissière (en noir sur l'interface). A noter que dans certains cas, le retour automatique en position 0 ne marche par bien, je n'ai pas réussi à comprendre pourquoi (je n'ai pas eu ce soucis pour le contrôle de la lame).
C'est tout pour l'instant… J'essayerai de faire une vidéo sous peu.
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