Voici mon entrée pour le concours Technic 23 : une chargeuse à pneus.
J’ai choisi de construire une chargeuse pour plusieurs raisons :
- je n’en ai jamais construit en Lego avant (la première arrive dans quelques mois…),
- j’aime le look de cet engin de chantier plus que tous les autres.
Mon cahier des charges fut le suivant :
- me baser sur un modèle réel pour deux raisons : avoir des proportions cohérentes d’une part et ne pas m’embêter à les inventer d’autre part,
- les deux fonctions motorisées sont toutes trouvées : levage du bras et basculement du godet,
- transmission 4x4 intégrale et moteur factice,
- direction par HOG,
- centralisation des commandes au niveau de la cabine.
- intégration facile, propre et discrète des éléments PFS,
- utilisation d’un switch placé près de la cabine pour toujours avoir les commandes centralisées,
- gestion de la différence de vitesse entre main de l’utilisateur et moteur : insertion d’un changement de ratio entre les deux.
Design
Ce modèle est vaguement basé sur une chargeuse réelle : la Liebherr L586. La cabine et le bras sont un peu différents pour coller à mon stock de pièces et aux possibilités offertes par certaines pièces (les LAs, pour ne pas les nommer).
Pour coller aux nombre de pièces, je suis parti sur une échelle de 1:24. Cela implique une largeur de châssis de seulement 7 tenons. J’étais parti au départ sur les pneus tout-terrain 45982, mais je préfère le look des 56907 : même diamètre, 2mm moins large et plus rectangulaire, comme sur le L586.
Le MOC fait 850 pièces.
Fonctions manuelles
Comme le MOC doit être motorisé (et comme dans une majorité de sets officiels motorisables), j’ai utilisé des LAs pour contrôler les deux fonctions principales : le levage du bras et le basculement du godet.
J’étais parti avec des grands LAs. Au final, cela faisait un bras démesuré et un godet beaucoup trop éloigné des roues avant. Je me suis rabattu sur les mini LAs et j’ai adapté la géométrie pour qu’ils conviennent (ceux qui soulèvent le bras sont un peu moins longs que les réels, à l’échelle).
La géométrie du bras est similaire à celle du L586. Les LAs du bras sont accrochés très haut sur l’avant, seulement 2 tenons sous le point de pivot du bras.
Le basculement du godet utilise une géométrie en « Z » plutôt qu’un parallélogramme déformable, ce qui permet une bonne amplitude avec un mini-LA.
La boîte de vitesses qui centralise les deux fonctions est localisée sous la cabine. Le mouvement du Changeover Catch est déporté en haut à gauche de la cabine pour un accès plus facile (en vert sur le schéma). Les fonctions sont contrôlables par une 20t DB située derrière la cabine (en violet sur le schéma). Les ratios sont les suivants :
- Contrôle des fonctions : 20t DB > 20t DB sur 12t SB > 16t sur 16t folle sur 16t > boîte de vitesses (en violet sur le schéma). Le ratio résultant est de 1.66:1.
- Levage du bras : boîte de vitesses vers 16t > 16t sur 16t de chaque côté > 12t SB sur 20t SB folle sur 12t SB dans le mini LA (en orange sur le schéma). Le ratio résultant est de 1:1.
- Basculement du godet : boîte de vitesses vert 16t folle sur 16t > 16t sur 16t folle sur 16t > 12t SB sur 20t SB folle sur 12t SB dans le mini LA (en bleu sur le schéma). Le ratio résultant est également de 1:1.
Autres fonctions
Le MOC comprend une direction par articulation d’un pivot central que l’on peut diriger soit par HOG située en haut de la cabine (en jaune sur le schéma), soit directement en orientant le MOC avec la main quand on le fait avancer.
Il est également pourvu d’une transmission 4x4 intégrale (en rouge sur le schéma) : un différentiel 3L entre chaque paire de roues et un différentiel 4L qui relie les deux trains.
Un moteur 4L factice est également présent à l’arrière, relié au différentiel 4L par une 8t pour accentuer la vitesse des pistons.
Jouabilité des fonctions manuelles
La jouabilité est excellente en manuel. la main gauche contrôle quelle fonction est activée tandis que la main droite contrôle la fonction en question (alors oui, c’est un MOC de droitier ).
Motorisation
Seuls les éléments PFS du pack #8293 sont utilisés : la BB, le moteur M, le switch et les LEDs.
Installation des elements PFS
la BB va à l’arrière, pour deux raisons simples :
toutes les fonctions sont principalement à l’avant, il reste de la place à l’arrière,
le poids de la BB sert de contrepoids pour le godet.
Le logement de la BB est pourvu de deux pins 3L au fond pour la maintenir en place et elle repose sur deux liftarms fins, au-dessus du moteur factice. Pour accéder au logement de la BB, il suffit de retirer deux pins avec stop et de basculer le panneau arrière.
Le switch est posé sur le garde-boue arrière droit et connecté à la BB.
Le moteur M est placé au-dessus de la BB. Deux pins 3L et un arbre sont déjà en place pour l’accueillir. L’arbre de transmission est situé après les engrenages 20t DB sur 12t SB, ce qui fait que le ratio final vers l’une ou l’autre fonction est de 1:1 contre 1.66:1 en manuel. Cela évite aux fonctions d’être trop rapidement actionnées et au moteur de trop forcer.
Enfin, les LEDs sont connectées à la BB, la brique est accrochée au garde-boue arrière droit et les LEDs sont placées derrière les phares à l’avant, les câbles passant à travers le bas de la cabine.
Après un peu de rangement de câbles, les pins avec stop sont replacés. Les éléments PFS sont peu visibles et sont bien intégrés. L’opération globale prend moins de deux minutes (voir vidéo) et les seuls éléments du MOC à démonter sont les pins avec stop.
Jouabilité avec éléments PFS
La jouabilité est similaire au mode manuel, si ce n’est qu’évidemment, il n’y a plus d’effort à fournir : la main gauche contrôle toujours quelle fonction utiliser tandis que la main droite, sur le switch, contrôle la fonction en question.
Toutes les fonctions et étapes de la motorisation sont présentées dans la vidéo ci-après. Et oui, j’ai appris à me servir d’un logiciel de montage, depuis ma dernière entrée.
Conclusion
J’ai passé beaucoup de temps sur ce MOC. La partie avant m’a pris le plus de temps : entrelacement des deux fonctions, cinématique du bras et du « Z ». L’arrière a été plus facile à construire. Pour la première fois, je me suis servi de LDD avant de construire pour cette partie : cela m’a servi à intégrer correctement la boîte de vitesses des fonctions motorisables et la direction, notamment.
Points forts :
- un look impressionnant grâce à de grosses roues et une petite échelle, et aussi évidemment par le modèle utilisé qui est le fleuron de la gamme Liebherr (et que je préfère au Volvo),
- une excellente jouabilité grâce à des fonctions efficacement intégrées qui les rendent faciles à contrôler en manuel et réellement agréables à utiliser en motorisé.
- moteur factice placé très bas sur le châssis, pour laisser la place à la BB,
- la 16t qui déporte le Changeover Catch qui ressort un peu trop de la carrosserie,
- pas de suspension des trains roulants : j’ai essayé d’intégrer un train arrière pendulaire mais je n’ai pas trouvé la place.
D’autres photos sont présentées sur mon site à cette adresse : http://bj51creations.blogspot.fr/2014/06/moc-wheel-loader.html
Merci de votre attention.