Voici mon entrée pour le concours Technic TechLUG n°27 : une voiture LMP1.
Cahier des charges
J’ai pris mes dimensions de base (largeur, longueur, empattement…) sur la Peugeot 908 Hybrid4, en prenant pour point de départ les mêmes roues que la #42039 pour approcher le même nombre de pièces et ainsi être dans les limites du concours.
Ma voiture fait donc 25L (20 cm) de large, 57L (45.6 cm) de long et 14L (11.2 cm) de haut depuis le sol (la carrosserie seule fait 13L (10.4 cm) de haut). Elle est donc 2L plus étroite et également 2L moins longue que la #42039. Malgré cela, elle est composée de 273 pièces de plus que le modèle officiel, soit un total de 1492 pièces (ouf !), et pèse 1.33 kg.
Contrairement au concours précédent, la conception a pris peu de temps. J’ai tout de suite décidé de l’implémentation des fonctions (détaillées plus bas) et c’est la partie esthétique qui a été la plus longue.
Fonctions
Sans être son principal intérêt, la voiture présente une très bonne jouabilité par la présence de quelques fonctions.
Chacune des quatre roues est suspendue indépendamment, à l’aide de suspensions type pushrod. Ce type de suspension a été choisi pour deux raisons : la déflexion est faible (une LMP1 n’a besoin que de très peu, ce n’est pas un 4x4, après tout) et le design est plus joli qu’une suspension classique.
Chaque essieu a été également pensé pour incorporer les autres fonctionnalités nécessaires :
- A l’avant, les ressorts sont plus près du centre de la voiture, afin que les roues ne soient pas gênées pour tourner. La direction est actionnée par une HOG derrière le cockpit ou par le volant à l’intérieur (en bleu sur le schéma ci-dessous).
- A l’arrière, les ressorts sont au plus près des roues, afin de laisser la place pour le différentiel au milieu de l’essieu. Un moteur V8 factice est relié aux roues arrières par le chemin cinématique suivant (en rouge sur le schéma ci-dessus) : différentiel > 20t > 12t vers V8. Le ratio est de ce fait le même que sur la #42039, ce qui donne une bonne vitesse de rotation du moteur quand on pousse la voiture.
Les portes s’ouvrent indépendamment, chacune par un levier situé sur le côté, derrière le cockpit (en jaune sur le schéma précédent). Le système utilisé est similaire à celui de la Ferrari Enzo #8653 : le ressort amorti est maintenu compressé quand la porte est fermée, et relâché quand le levier est actionné, ouvrant graduellement la porte. Il suffit de pousser le levier dans l’autre sens pour refermer la porte.
Le capot arrière peut être ouvert pour accéder à la baie moteur. Il est maintenu par des axle pins devant les roues arrière, et par un connecteur 90° coincé entre un pin joiner et le panel à l’arrière.
La courte vidéo ci-après présente les fonctions en action.
Design
Etant le point clé du concours, le design a été très soigné.
Ma voiture n’est basée sur aucune existante mais reprend les détails de quelques-unes.
La voiture est principalement rouge avec un dessous noir et une rayure blanche sur les côtés et au centre. Mon stock a décidé du rouge, car il contient un paquet de flex des sets Ferrari d’il y a quelques années.
Le front splitter présente un décroché au milieu, comme sur un bon nombre de LMP1 récentes. Le nez est inspiré de la 908, avec les deux petites slopes curved qui accrochent le splitter au nez.
Les phares avant sont composés de 4 projecteurs chacun sur un fond noir, au-dessus d’une bande blanche. Ils se démarquent bien de la carrosserie rouge (notamment à l’aide d’un flex noir) et permettent de masquer les roues avant.
Les garde-boues avant sont principalement composés de flex pour obtenir la bonne forme. Les flex en bordure sont au plus près de la roue, tandis que les flex au milieu de la roue sont plus écartés, afin que celle-ci puisse tourner sans encombre. Cela permet de garder un design le plus compact possible.
Les garde-boues sont délibérément séparés du reste de la carrosserie, comme sur la 908. Cela crée un canal d’air qui sert à stabiliser la voiture et apporter de la ventilation pour les freins avant et les radiateurs à l’arrière. Le canal est matérialisé par des flex et panels.
Le cockpit possède un pare-brise composé de deux flex et de deux demi-poutres. Cela lui donne une forme de bulle très réaliste. Les piliers et les portes sont penchés, pour que ces dernières s’ouvrent vers le haut.
L’intérieur du cockpit a également été soigné. En plus du volant fonctionnel, le tableau de bord contient deux compteurs et une rampe de LEDs (jaune, orange, rouge) au-dessus du volant, pour indiquer au pilote quand changer de rapport. Le siège ressemble également à un vrai : il se relève au niveau des pieds.
Le capot arrière est composé de quasiment la moitié arrière de la carrosserie. Il peut être enlevé complètement pour accéder à la baie moteur. Un aileron de requin est présent sur le capot, tout en blanc, terminé par le spoiler arrière noir et rouge. Après avoir essayé différentes techniques, il est apparu que l’empilement de poutres est la plus réaliste et la plus esthétique.
Les côtés sont composés de panels pour figurer les courbes de la carrosserie.
La baie moteur est simple, avec le moteur situé très bas, afin d’abaisser le centre de gravité de la voiture. Les tubes sortent du moteur et se rassemblent aux échappements qui ressortent par le haut.
Les garde-boues arrière sont faits de flex, comme à l’avant. La carrosserie se termine à l’arrière par des panels 5x11 courbés.
A l’inverse de la #42039, l’arrière de mon MOC est comme les LMP1 récentes : on dirait qu’il a été découpé au laser. L’effet est rendu par les poutres qui sont tournées côté trous.
Le dessous de la voiture est aussi plat que possible. Naturellement, de nombreux panels 5x11 ont été utilisés pour atteindre ce but.
Conclusion
Ce concours a été très amusant. Ce fut ma première « sculpture » à base de panels et de flex aussi poussée et ce fut très intéressant. J’ai d’ores et déjà d’autres projets de voitures que je vais pouvoir tenter de réaliser.
Durant la conception et la construction, j’ai tenté de conserver un maximum de cohérence. Des fonctions d’une part, avec le choix des mécanismes ou du manuel, et de l’esthétique d’autre part, avec l’agencement des panels et flex, la suggestion des formes, le schéma de couleurs.
Comme d’habitude, n’hésitez pas à cliquer sur les images pour en voir une version à plus haute résolution. De nombreuses autres photos sont également disponibles sur mon site : http://bj51creations.blogspot.fr/.
Merci de m'avoir lu.
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Mais ça tient bien. Le seul souci c'est qu'il y a pas mal de pièces entre l'aileron et la carrosserie en dessous, ce qui peut amener pas mal de jeu. Mais j'aurais du corriger avant de photographier.
