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Bon, c'est quand même du lourd. Visuellement, ça passe mieux en vrai qu'en photo et ce constat est rassurant.
1) Le packaging : 5/5 ; c'est du même niveau que celui de la 42056, belle boite, intérieur soigné, belle notice bien documentée (ridiculement simple), rien a redire là dessus. C'est certes secondaire mais ça fait partie de l'expérience d'un tel achat.
2) Le montage : 4/5 ; environ 10 heures en déboxant au fur et à mesure. Se fait selon un ordre logique : train arrière, boite de vitesse, moteur, train avant, châssis, carrosserie arrière, carrosserie avant, finitions. Globalement très simple, guère d'erreur possible mais tout de même très intéressant, certains montages sont vraiment typés AFOL par rapport à ce que Lego à l'habitude de faire. Par exemple les bas de caisses sont inclinés, il y a un montage 20/24 pour la marche arrière, etc.
3) Le design : 4/5 ; Je l'ai évoqué ça et là, le design n'est pas fidèle à 100% à la vraie Chiron, et c'est l'écueil même des Lego Technic (surtout quand on voit la propreté de la F40 Creator Expert). Cependant, on identifie sans mal la Chiron grâce aux 4 superbes jantes, au schéma de couleur dark blue/dark azure (
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), et aux signatures lumineuses avant et arrières. Je suis déçu par la ligne de chrome encadrant les portières, qui est faite de flexs, stickers, liftarms, panels, etc et qui du coup manque d'uniformité. Le reste est dans l'ensemble bien exécuté, l'intérieur est très propre en dark tan, et la forme de "C" est présente. On a même des garnitures de portières. Point négatif : l'omniprésence de stickers gâche le plaisir.
4) Les fonctions : 4/5 ; Fonctions classiques d'une supercar : ouvrants, direction, transmission, moteur factice, suspensions.
Les ouvrants : capot avant, portières. Rien à redire pour le capot qui tient avec des pins à friction mais peut venir se poser sur le pare-brise. Il cache le numéro de série de la voiture et le sac à main de pupute. Les portières sont montées sur simple pivot et on a la vague impression qu'elles vont nous rester dans les mains. De plus elles s'ouvrent de façon ridiculement grandes. Une charnière aurait résolu ces deux écueils. Contrairement à la 42056, les rétroviseurs sont fixes.
La direction : peu accessible car uniquement avec le volant, mais c'est ça ou une HOG qui va gâcher le design
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gros rayon de braquage à cause de la transmission, c'est excusable.
La transmission : le cœur du modèle, une superbe boite séquentielle 8 + R (DSG 7 sur la vraie) couplée à une transmission intégrale. Les 8 vitesses passent dans l'ordre : R = -0.143 ; 1 = 0.214 ; 2 = 0.286 ; 3 = 0.357 ; 4 = 0.446 ; 5 = 0.595 ; 6 = 0.794 ; 7 = 0.992 ; 8 = 1.240. L'ordre de marche se pilote depuis le levier sur le ponton (la marche arrière inhibe la boite de vitesse) et les vitesses se passent via les palettes de par et d'autre du volant mais aucune butée n'empêche de passer de 8 à 1 ou inversement et sauf à retenir le rythme du moteur on a pas d'indication sur la vitesse enclenchée.
Le moteur : fidèle au modèle, un W16 est au cœur du modèle en Lego. Si un W16 Bugatti est constitué de 2 bancs de VR8 reliés par un unique vilebrequin, le modèle Lego est plus un assemblage d'un V8 + 2 L4 comportant 3 vilebrequins. Ce n'est pas réaliste, soit et j'ai été le premier à m'en offusquer. Mais un W16
home made n'aurait pas convenu à l'échelle du modèle, un montage brinquebalant avec un seul vilebrequin aurait nuit à la fiabilité (si l'on peut dire) donc j'en conclue que Lego a fait le choix le plus pertinent.
Suspensions : 2 ressorts jaunes par roue mais ça manque cruellement de rebond. Conforme à la notice, la mienne s'écrase et le spoiler avant touche la table sans se relever. J'ai passé des suspensions rouges aux 4 coins mais pas suffisant (l'arrière réagit un peu mieux mais ce n'est pas top), puis j'ai mis des suspensions jaunes avec un demi bush et là c'est plus ferme et ça rebondit beaucoup mieux. Surtout, ça ne donne pas l'impression que le modèle s'affaisse.
Bonus : Une "power key" est fournie avec et permet de déployer l'aileron multi fonctions (appui aérodynamique et aérofrein). Si au début ça parait ridicule, ça reste un feature sympa et ça évite de le bouger manuellement comme celui de la 42056. De plus, une commande extérieure aurait été moche (pour rappel le modèle n'a pas de HOG) et une commande dans l'habitacle difficile car c'est plein comme un oeuf.
Conclusion : Lego marche sur un fil entre modélisme et jouet, et on a à l'arrivée un modèle d'exposition au design perfectible, avec les fonctions fidèles au modèle d'inspiration mais difficilement utilisables car peu accessibles.
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