Le terme de « Barcode Multi-Set » étant quelque peu barbare, je vous propose de l’appeler plus simplement « camion piloté ».
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Historique
Ce modèle fait partie d’une longue lignée de modèles Lego Technic, qui allient à la fois la mécanique classique des pièces Lego en associant des fonctions électriques, mais surtout une gestion électronique.
En effet, nous allons le voir, l’électronique (ou mécatronique, finalement ?) est au cœur du fonctionnement de ce set.
En 1997, date de sortie du camion piloté, Lego n’en était pas à son premier coup d’essai en matière de pilotage de modèles. Nous pouvons retenir par exemple la table traçante Contrôle Center I ref #8094 en 1990, ou encore le plus complet Contrôle center II ref #8485 en 1995.
Ici, Lego nous propose un modèle piloté autonome, une première à ma connaissance dans la lignée des Technic.
Sachant que par la suite nous aurons les Mindstorm, encore plus fonctionnels.
Boite
La boite a une taille conséquente, et se rapproche dans ses dimensions et son design de celui de la supercar #8880, par exemple ; on y retrouve les casiers jaune, le carton semi transparent qui permet de voir le contenu avant d’acheter.
Personnellement, je trouve que cela reste « la » bonne idée qui donne envie de ramener chez soi le modèle du magasin ; aujourd’hui, on doit se contenter d’un visuel sur le carton.
A noter que les stickers sont présents en planche complète, mais n’ont pas été collés volontairement.
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Notice
Superbe notice également ; comme à l’époque Internet était peu diffusé dans les foyers, et était d’un débit très lent, les versions PDF n’étaient pas diffusées officiellement et Lego proposait la totalité des modèles secondaires dans les notices papier.
Aussi, on retrouve le camion piloté, mais également 3 autres modèles : un robot marcheur, un buggy et un camion lunaire.
A noter : la construction de tous les modèles tient sur un seul livret relativement compact, aussi chaque modèle est complexe à assembler ; on peut avoir 10 à 20 pièces à fixer par étape de montage. Autant dire qu’il est facile de se tromper et d’oublier une pièce, c’est un peu le jeu des sept erreurs…
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L’assemblage du modèle principal se fait par « mille feuille », c'est-à-dire par couche de pièces studfull : en effet nous sommes en présence d’un set qui allie montage en studless et studfull. Amoureux des 2 types d’assemblage, vous y trouverez votre bonheur !
Caractéristiques
Longueur : 45 cm
Largeur : 16 cm
Poids avec piles : 1900 grammes
Nombre de pièces : 1280
Année de sortie : 1997
Design
Nous avons donc au total 4 modèles à construire. Mais le modèle phare reste le camion piloté. Doté de 6 roues, d’une benne et d’un bras articulé, il fait penser à un camion container utilisé dans certains pays pour transporter les ordures ménagères. A la différence qu’ici, Lego nous propose de transporter… des pneus.
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D’ailleurs, le coté véhicule utilitaire de propreté est bien rendu par des pièces à dominante verte. Un beau vert vif combiné à un châssis gris, le tout surligné de noir. L’ensemble est du plus bel effet, rendant le camion fluide, discret et très moderne.
Nous avons droit ici à des roues blanches et noires ; après quelques instants de réflexion, je me suis dis : tiens il me semble connaitre ce design de jantes… et ce dessin de pneus ! Pour moi, il s’agit de la même version que nous retrouvons en 2012 sur la dépanneuse ou le camion forestier, par exemple.
Le blanc des jantes est resté impeccable avec le temps ; il faut dire aussi que le set photographié était à la base quasi neuf et jamais assemblé.
La cabine fait partie des éléments les mieux modélisés : volant, levier de vitesse, tableau de bord, rétros et surtout deux superbes sièges blancs qui sont en fait une seule métapièce. Après vérification sur Bricklink, ce camion #8479 est le seul à utiliser cette référence en blanc.
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Tout ceci était vraiment séduisant pour l’époque, aujourd’hui encore je trouve que ce modèle se défend bien pour du Lego Studfull/Studless.
Il est temps maintenant de passer aux différentes fonctions de ce camion piloté.
Section mécanique : la direction
Cette partie a été particulièrement soignée : le modèle propose un pilotage de direction par le haut (HOG), mais qui est relié au volant de l’habitacle. Les deux tournent ensemble. Un sens du détail malheureusement assez rare sur les modèles avec HOG.
Comble du raffinement : la colonne de direction est inclinable pour s’adapter au conducteur !
Nous avons droit en bonus à un mini système Ackermann, bien rare de nos jours également sur des camions de cette taille intermédiaire (qui a dit dépanneuse ou camion grumier de 2012 ?).
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Section mécanique : la propulsion
Ce camion 6 roues est équipé d’un essieu avec différentiel : ici il n’est pas question de moteur à pistons, mais plutôt de transmettre la puissance du moteur électrique, comme nous le verrons par la suite.
Originalité : la présence d’un essieu articulé, très belle astuce pour franchir les obstacles surtout pour un véhicule à 6 roues.
Pas de suspension néanmoins, ni à l’avant, ni à l’arrière.
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Section mécanique : la benne
Cette dernière est articulée et entrainée par une crémaillère ; une clutch blanche permet de débrayer en fin de course.
En bout de benne, on a une ridelle articulée, très pratique pour évacuer les déchets. Elle s’ouvre par gravité lorsque la benne est levée.
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Section mécanique : le bras articulé
Attention, nous allons ici lever le suspens : cette fonction est LA fonction la plus astucieuse de ce camion, et probablement de beaucoup de sets Lego de l’époque.
En effet, en un seul mouvement de rotation, le bras enchaine les mouvements suivants :
- Fermeture de la pince pour attraper un objet (ici, roue)
- Levage du bras
- Ouverture de la pince pour lâcher l’objet
Puis en changeant le sens de rotation :
- Fermeture de la pince
- Descente du bras
- Ouverture de la pince
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Superbe !
Le tout est rendu possible grâce à un système de jeu de câbles qui en fonction de leur mise en butée ou non, entrainent soit la pince, soit le bras.
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Le montage de cette partie est très délicat : il faut être soigneux et méticuleux, sinon le bras ne fonctionnera pas.
Section électrique : le moteur et les capteurs
Lego a équipé le camion d’un moteur électrique ; il assure les fonctions suivantes :
- Propulsion par l’essieu moteur
- Ou entrainement du bras articulé puis (par commutation mécanique) de la benne
C’est probablement là un des points faibles du modèle et de futurs MOC: un seul moteur, ce qui n’est pas très pratique et limite quand même les fonctions. Impossible d’avoir une propulsion ET une direction en même temps par exemple.
Pour limiter la casse et conserver ces fonctions, Lego propose de changer de fonction en mettant le moteur soit du coté gauche, soit du coté droit. Astucieux, mais fastidieux à la longue encore que la permutation se fasse assez facilement.
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Lego fournit également 2 capteurs tout-ou-rien : l’un va servir à détecter la présence d’un objet pour mettre en route le bras articulé, l’autre va détecter la présence du moteur à gauche ou à droite.
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Section électronique : la télécommande
Pour finir, nous voici avec la seconde force de ce modèle : LA télécommande, ou fameuse Barcode.
Cette télécommande n’a été fabriquée que pour ce modèle exclusivement.
Elle remplit les fonctions suivantes :
- Boitier à piles
- Entrainement moteur + détection capteurs
- Touches pour pilotage direct
- Mémorisation des séquences
- Haut-parleur
- Diode de détection pour lecture code barre
On peut utiliser le boitier soit de manière filaire, et piloter à la main les fonctions ou alors, on fixe le boitier sur le véhicule, et l’ensemble fonctionne de façon autonome.
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En effet, Lego propose, via une lecture par code barre, d’enchainer les instructions et de les mémoriser. On peut jouer sur :
- Rotation gauche/droite ou arrêt du moteur
- Type de son à jouer sur le haut parleur
- Fréquence de la répétition du son
- Durée des séquences soit prédéterminées par code barre, soit liées à la détection capteur.
Avec cela, les combinaisons sont élevées : il suffit de scanner les étapes et ensuite le modèle se débrouille tout seul.
Avec tout de même la nécessité parfois de changer le coté de fixation du moteur, ou de commuter entre bras articulé et benne manuellement.
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Suprême astuce géniale et inédite : une petite roue dentée blanche fixée en lien avec l’essieu moteur, et qui en fonction de la vitesse de rotation, permet au capteur du boitier de connaitre la vitesse d’avancée du camion et d’émettre un son plus ou moins rapide.
Usage très astucieux de ce capteur à code barre : d’ailleurs, c’est pour info exactement le même principe qui permet au boitier ABS d’une voiture de connaitre la vitesse des roues. Je ne détaille pas ici cependant plus que ca le fonctionnement d’un ABS d’une voiture (topic spécifique à développer pour les intéressés).
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Conclusion
Nous sommes là en présence d’un modèle très abouti pour l’époque. Les fonctions Technic sont nombreuses, le design est réussi et Lego a souhaité télécommander le modèle. En allant plus loin que le Control Center qui n’a pas de capteurs ni de haut-parleurs et qui est trop massif pour être sur un véhicule autonome.
Superbe réussite, mais avec un gros revers à la médaille : il est très… compliqué à construire (au moins 15h ici) et à faire fonctionner. Dans le sens ou un enfant de moins de 10 ans aura du mal à le construire et à l’utiliser.
D’ailleurs le modèle qui a servi de base à la review n’a jamais été construit à l’époque, car trop difficile pour le jeune qui l’avait eu en cadeau.
Autre défaut inattendu : le plastique qui protège les câbles électriques se décompose avec le temps. Résultat, nous avons du changer tous les fils car sinon nous aurions eu des court-circuit, les fils étant à nu par endroit.
Passé ces quelques désagréments, l’ensemble fonctionne très bien et se révèle un sacré modèle 16 ans plus tard !
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Video à venir prochainement.
Et enfin merci à Gilou314 pour sa collaboration active sur cette review
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