Déjà les contraintes sont assez importantes sur le vrai camion, alors j’ai dû utiliser une échelle plus petite que celle que j’utilise d’habitude, afin de rester dans la limite des contraintes matérielles des Legos. J’ai aussi du m’écarter du genre de camion traditionnel au niveau des stabilisateurs. Normalement, la forme obtenue est un X, ceux de l’avant sont télescopiques et en angle et ceux de l’arrière sont pivotants et forme l’intégralité des flancs. Mais je me suis vite rendu compte que aucun de mes prototypes de stabilisateur n’étaient très solide et me donnait de la stabilité. J’ai donc abandonné le vrai modèle pour créer des stabilisateurs droits, comme sur une grue. Et ils sont plus qu’utiles, car le mat de 106 tenons est sacrément lourd. Ceci dit, place aux photos.
Design
Un camion européen classique, j’avais vu chez un autre moceur l’utilisation est mini panel comme ça, j’ai donc repris l’idée. Les détails sont plutôt simpliste, mais je m’attarde peu aux détails quand je moc, je me concentre plus sur les fonctions. Gyrophare, réservoir, feu avant et arrière. Il y a aussi la trémie pour le béton à l’arrière, les liftarms thin servant de grille, puis le tuyau de la pompe qui se rend jusqu’au bras. Sur le bras, le tuyau est représenté par du tube pneumatique. S’assurer que le flexible soit juste ajusté, en fonction du débattement du bras n’a pas été une mince affaire, mais le résultat est plutôt pas mal. Le choix des couleurs est inspiré des camions Putzmeister, mais j’ai remplacé le blanc par le noir, parce que je n’ai pas beaucoup de blanc. On a donc un camion noir et jaune, avec un peu de gris et le bras est rouge.
Fonctionnalité
On commence par le classique, la direction se manipule depuis le toit, il y a une réduction 12t/20t pour améliorer la maniabilité, puis j’utilise la pièce des manivelles pour contrôler la déformation du parallélogramme de direction. Maniable et accessible, pas besoin de plus.
Pas de moteur, c’était un plus gros problème que ce que ça apportait concrètement au modèle, surtout que la cabine ne bascule pas, donc on ne le voit pas vraiment.
Maintenant qu’on a manœuvré dans le chantier, première étape avant de couler, les stabilisateurs. J’en ai déjà parlé avant, ils sont parmi les stabilisateur les plus performants que j’ai conçu. Avec la 12t côté conducteur, on fait tourner une VSF qui fait tourner une 8t. La 8t est sur l’axe de rotation des 12t qui sortent les crémaillères du côté passager. Pour engrener les stabilisateurs de l’autre côté, 4 16t sont utilisées devant le module des stabilisateur arrières. Une fois déployés, il faut détacher et remettre chacun des pieds dans la position de travail. C’est un peu long, mais ça prend quelque chose de simple pour pouvoir en prendre. Et ils sont capable d’en prendre, ils sont capable de lever les roues du sol.
Nous sommes rendus au bras. Celui-ci se déplie en trois sections, chacune commandées par un LA. Au départ, je pensais que les deux derniers seraient des minis LA, mais je me suis bien rendu compte qu’il en fallait un gros pour le débattement et la force.
Le premier LA est contrôlé depuis la 20t sur le châssis, 12t/20 pour diminuer le couple sur la main, puis renvoi d’angle 12t/12t thin dans une cage de renvoi, même chose sous la turntable, pour redresser la rotation au milieu de la turntable. Ensuite, la rotation est transmise au travers de 4 poulies, deux sur l’axe du châssis et deux sur l’axe de la turntable, relié entre eux par deux pin axle. La raison? Très facile de connecter et déconnecter le bras du châssis pour travailler dessus séparément lors de la construction. Par la suite, renvoi d’angle avec deux 12t thin et une 20t folle sur le LA. Celui-ci arrive assez bien à relever le bras, mais comme sur une grue mobile, une fois que les autres éléments sont déployés, il ne faut pas lui en demander trop.
La commande pour le 2e LA est située du côté droit du bras, avec une petite 12t, renvoi simple 12t/12t thin. Cette articulation est proche de celle du 8258, qui a un débattement de 180° et est très solide. Le LA était d’ailleurs trop puissant et j’ai dû utiliser deux poutre studfull pour leur rigidité, afin que la structure ne se déforme pas.
3e articulation, une autre LA avec les mêmes engrenages que ça précédente. 225° pour celle-ci, bien que les 45° vers le haut sont peu utile.
Vous remarquerez sur la dernière section les deux liftarm thin 90°, ceux-ci font partis du loquet de sureté. Car sur le 8258, la section glisse sur des liftarms pour se repliée au complet, mais je n’ai pas pu faire de cinématique semblable, j’utilise dont les liftarms coudés pour lier les deux dernières sections à la première, j’obtiens donc un ensemble solide lorsque le bars s’abaisse dans son support.
Dernière fonction, la giration, opérée depuis la 20t côté passager, une VSF actionne une 8t. Une autre 8t sur le même axe est en prise avec la turntable. Le mouvement est lent, mais il le faut, sinon, le bras commence à se promener dans tous les sens. C’est surement le point faible du modèle, au même titre que la grue 8288, il faut être extrêmement délicat avec les molettes, et encore là, ça bouge beaucoup.
Mais le modèle n’a pas que des défauts, la portée est impressionnante. Le bout de flèche peut être positionné presque partout dans demi-bulle de 106 tenons autour de la turntable. Ce qui veut en effet dire que, je peux étendre le bras complètement à l’horizontale. Quand je disais que les stabilisateurs en avaient pour leur argent
. La cabine est un peu dans le chemin pour les manœuvres à l’avant, mais bon, elle ne limite que l’extension complète à l’horizontale du bras. 
Verticalement
Ou horizontalement
Sur ce, je suis plutôt fier de vous montrer ce moc qui a pris plusieurs mois à échafauder, mais le résultat final en a valu la peine, le bras est très impressionnant et peut prendre toutes les poses qu’on lui donne. On sent vraiment qu’on attend la limite des pièces par contre et qu’une échelle plus grosse n’aurait surement pas donné un aussi bon résultat.
Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas.
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, resterais de l'eau ou de l'air. Pas d'eau, je veux garder mes vérins intacts. Pour l'air, aussi bien souffler dans le tube ou utiliser un compresseur lego. Et troisièmement, pas de moteur dans le moc, donc compresseur manuel et ça sert à absolument à rien de faire mouliner le pauvre moceur pour une fonction esthétique 
. S'il y avait eu un moteur dans le moc, je n'aurais pas dit non, mettre un petit moteur factice à l'arrière avec un compresseur ou une pompe à proprement parlé, mais en tout manuel, c'est du trouble pour rien.
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