Ce moc résulte de 4 idées : Esthétique, simplicité, optimisation, jouabilité. Le but était donc de rentrer toutes les fonctions demandées, dans un espace minimum, et d'avoir un design qui suit. C'est un choix, que j'apprécie, qui corse le challenge, qui oblige à optimiser un châssis, afin que tout fonctionne correctement.
Design
Le premier choix a été celui des roues. Je savais que je voulais partir sur une petite taille, les roues arrières sont les mêmes que celles du buggy 8048.
Deux roues larges derrière, pour la propulsion, deux roues fines devant puisqu'elles ne sont pas motrices. Les pneus lisses étant plus grands que les ballons équivalents, j’ai préféré les garder pour ne pas avoir trop de différence de taille devant et derrière.
La conception du châssis était la plus difficile, j'étais contraint par les fonctions, au final il est réalisé selon trois lignes partant d'un même point : celle qui va aux roues arrières, celle qui va aux roues avants et celle qui va à la HOG. Seules ces trois lignes sont composées de liftarms pour assurer la rigidité nécessaire et suffisante du buggy.
La carrosserie est également profilée selon 3 lignes conductrices, plus ou moins droites. Celles-ci donnent l’originalité du design du buggy, et sont massivement composées d’axes et de joints d’axes. Pour autant, les détails ne sont pas négligés : feux avants et arrières, rétroviseurs, aileron, pots d'échappement ; l'intérieur est simplifié, puisqu'il s'agit d'un buggy : siège, volant fonctionnel, planche de bord et levier de vitesses fonctionnel.
A l’avant, le buggy est équipé d’un pare buffle, une fois de plus pour lui donner son originalité. Il a aussi pour rôle de camoufler plus ou moins les divers mécanismes de direction visibles. A l’arrière, la carrosserie couvre le moteur à 4 cylindres, et glisse dans deux joints d’axe #1 quand on comprime la suspension.
Fonctions
Direction
La direction se manipule de deux manières : depuis la HOG ou depuis le volant. Le cheminement se fait ainsi : HOG, knob/knob, 16t/16t, 8t/crémaillère, ou volant, 24t/8t/crémaillère. La direction est directe, mais facilement maniable : ça répond de suite, et ça ne force pas. Le rayon de braquage est de 35 cm, à cause des pièces utilisées pour la direction. C'est plus ou moins bon, mais cela fait partie des compromis à faire.
Suspensions
J'ai utilisé un système de suspension pour être à l’échelle du buggy, et ne pas provoquer quelque chose de disgracieux. Ainsi, les suspensions avant sont indépendantes sur chaque roue, assurées par des amortisseurs de couleur LBG (mous), et à l’arrière, j’ai construit une suspension de type bloc, l’articulation se faisant au niveau du châssis. On a ainsi un bloc essieu arrière + moteur indépendant du reste du châssis. Là aussi, j’ai utilisé deux amortisseurs de couleur LBG (mous) qui assurent bien leur rôle.
Transmission
Là encore, le choix a été fait pour ne pas rendre le buggy disgracieux. Seul l’essieu arrière est moteur, et, faute de pouvoir faire plus simple, la boite de vitesses se trouve embarquée dans le pont arrière, sous le moteur factice. Faute de place, le différentiel est laissé à l’abandon. J’ai gardé les deux roues motrices, à cette échelle, les frottements de l’essieu arrière en virage sont négligeables.
Ainsi, depuis le moteur factice (V4, spécial buggy), on a un renvoi d’angle de deux 12t sb, dans une ancienne pièce de renvoi d’angle, pour un gain de place. Ensuite, on a un engrenage 16t/16t sur l’axe du driving ring. Si on le fait coulisser à gauche, il entraîne la première vitesse, via 16t/16t, puis 12t/20t. Si on le fait coulisser à droite, il entraîne la deuxième vitesse, via 16t/16t/16t, dont une 16t folle. L’axe sur lequel se trouvent les 16t et 20t est celui des roues.
La sélection de ces vitesses se fait via une commande dans le cockpit : via un liftarm en ‘L’, on tire ou pousse une bielle, qui elle-même via des joints d’axes oriente le changeover catch. La première vitesse s’obtient avec le liftarm levé, la seconde le liftarm baissé. Pour franchir l'articulation du châssis, le changeover catch se trouve directement sur l'axe de pivot, et le driving ring glisse autour avec la partie mobile du châssis, ce sans illegal build.
Ces fonctions rendent le buggy très jouable, même si finalement on s’amuse peu avec la boite de vitesses. Les nouvelles jantes à l’arrière ont une excellente friction au niveau du trou cruciforme, ce qui permet de ne pas perdre une roue en cas de maniabilité brutale.
Vidéo
Inventaire
L'ensemble des pièces que j'ai utilisé est classique et elles sont quasiment toutes produites par Lego cette année. Le châssis n'est composé que d'un cadre, aucun panel n'est utilisé. Ainsi, l'inventaire est très classique, ce qui pourrait être comparable à un set officiel de début d'année.
Conclusion
J'ai essayé d'optimiser au maximum la construction, qui est la partie la plus difficile de la conception, et je pense m'en être bien tiré. Chaque pièce utilisée est justifiée, j'ai obtenu les meilleurs compromis pour une telle conception.
Le résultat est un MOC jouable, démonstratif par sa boite de vitesse, et avec un design original, ce que j'ai cherché avant tout.
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