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Il s'agit du mécanisme utilisé dans la pascaline. La pascaline est la première machine à calculer, inventée par Pascal (d'où le nom
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Donc une pascaline se compose de cadrants indiquant chacun un chiffre (de 0 à 9), représentant les unités, les dizaines, les centaines, etc. Lorsqu'un cadrant passe de 9 à 0, il propage une retenue sur le cadrant suivant. Pour faire une addition, il suffit de tourner chaque cadrant du nombre de crans correspondant au nombre que l'on veut additionner.
La grande astuce de la pascaline vient de son système de retenue. Chaque retenue est indépendante et ne demande pas d'énergie de la part du cadrant précédent lors du passage de la retenue. Ainsi, il est aussi facile de passer de 99 à 100 (deux propagations de retenue) que de 99999999 à 100000000 (huit propagations). Pour ce faire, l'énergie est accumulée dans le "sautoir", et relâchée d'un coup lors du passage de la retenue.
Voici ce fameux sautoir :
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Et le système de retenue complet :
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Quand le premier cadrant (celui de droite) tourne dans le sens horaire, les deux chevilles au centre de la roue lèvent le sautoir en appuyant sur les parties numérotés 3, puis 4. Le cliquet 1 frotte contre la deuxième roue, mais elle reste fixe grâce au cliquet C qui l'empêche de tourner dans le sens anti-horaire. Pendant cette phase, le sautoir accumule de l'énergie.
Lorsque le premier cadrant continue de tourner, la deuxième cheville fini par lâcher le sautoir. Il retombe alors par gravité pour passer la retenue. Le cliquet 1 pousse une cheville extérieur de la deuxième roue et la fait avancer d'une unité. La butée R arrête le sautoir.
Passons maintenant à la version LEGO :
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Afin de pouvoir facilement augmenter le nombre de cadrants, j'ai fait un module par cadrant. Il suffit de rajouter des modules pour avoir plus de chiffres. J'ai utilisé des 20t jouant le rôle des chevilles extérieurs (il n'y a pas de roue LEGO à 10 dents), je compte en fait 20 chiffres par tour de cadrant, mais avec deux passages de retenue, ce qui revient au même qu'une roue de 10 avec un seul passage. Il suffit d'une multiplication par 2 (16t/8t) au moment de l'affichage pour retomber sur notre base 10.
Les axes roues correspondent aux chevilles intérieures. Ce sont eux qui lèvent le sautoir. La pièce gris clair avec les triangles correspond au sautoir. Il y a une 20t et un cliquet qui correspond au cliquet 1 de la machine de Pascal. La deuxième 20t plus prêt du centre et son cliquet, implémentent les chevilles extérieures et le cliquet C.
Que dire de plus ? Le principe est le même que la machine de Pascal. Lorsque le sautoir tombe, il fait avancer d'un cran l'arbre des axes rouges qui pourra éventuellement lâcher le prochain sautoir et ainsi de suite.
La petite vidéo pour voir tout ça en mouvement :